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    La fée mélusine... 

     

      

    Si l'on en croit la légende, la fée Mélusine apporte la gloire, la puissance et la fortune à ceux qui lui font confiance. Telle fut l'aventure d'un jeune seigneur nommé Raymondin, qui chevauchait dans la forêt. Il errait ainsi, sans fortune, sans famille, sans fief et fort triste, car il avait tué par accident le comte du Poitou au cours d'une partie de chasse, et craignait vengeance ou châtiment. ..

     

    Au hasard de sa course, Raymondin rencontre près d'une fontaine une jeune femme d'une étrange beauté. Elle s'appelle Mélusine. Raymondin en tombe immédiatement amoureux et lui propose de l'épouser. Elle accepte, à une condition : une fois par semaine il la laisserait seule dans sa chambre sans chercher à la voir. Mélusine conseille à Raymondin de dire la vérité sur la partie de chasse, à la Cour du nouveau comte du Poitou...

     

     

    Raymondin écoute le conseil, et bien lui en prend. Le comte accepte l'explication et propose à Raymondin une terre à l'occasion de son mariage. Mélusine lui donne alors un second conseil : demander autant de terre qu'une peau de cerf peut en contenir. Une fois la promesse faite, Mélusine découpe la peau d'un cerf en fines courroies et entoure un territoire. C'est le fief de Lusignan.. 

     

    Le jour du mariage, Mélusine s'occupe de tout : en une nuit, elle construit la chapelle pour la cérémonie du mariage et des tentes pour les invités, qui sont subjugués. Après les fêtes somptueuses, les deux nouveaux époux s'installent dans une demeure que Mélusine fait surgir, par enchantement, une forteresse juchée sur la colline de Lusignan.

    Mélusine est avant tout une femme. C'est une mère de famille irréprochable qui donne dix enfants à Raymond. Tous deviennent de preux chevaliers bien qu'ils soient frappés, chacun, d'une étrange malformation (une grande dent, un seul œil, une oreille plus longue que l'autre)

    La fortune sourit aux Lusignan. Mélusine est une grande bâtisseuse. Elle construit des églises, des châteaux, des couvents qui deviennent vite opulents. Elle apporte la prospérité dans le pays. Les Lusignan accèdent au statut de grands seigneurs respectés. Les bonnes récoltes se succèdent sur leurs terres et les richesses affluent dans les coffres. Mélusine sait compter. C'est une parfaite maîtresse de maison qui gère à merveille le bien de son mari.

     

    Tout est donc pour le mieux, mais une telle félicité ne saurait durer : un jour, un seigneur malveillant fait germer la jalousie dans le coeur de Raymond. Il lui suggère que Mélusine a un amant qu'elle reçoit tous les samedis, lorsqu'elle s'isole dans sa chambre pour se baigner. Un samedi, Raymond prend son épée et perce un trou dans la porte de la chambre de sa femme : il s’aperçoit que son corps se termine avec une queue de serpent. Découverte, Mélusine s'enfuit par la fenêtre en poussant un cri terrible...

     

     

    Elle revient tourner autour de la forteresse de Lusignan à la mort de chacun de ses descendants. Telle est l'origine mythique de cette famille féodale, enracinée dans l'ouest de la France, et qui entra dans l'Histoire, à l'époque des croisades, en coiffant la couronne de Chypre et de Jérusalem...

      

    L’histoire enseigne que Mésuline est une femme-serpent, liée aux forces de la nature, une fée dotée de pouvoir magiques. La dynastie qu'elle crée tire sa puissance d'un enracinement dans un terroir occidental, mais sait aussi participer à l'épopée des croisades, inspiré par l'éternel rêve oriental. Mélusine abandonne ceux qui trahissent leur serment. Elle est à l'origine d'une œuvre humaine qui demeure pérenne, même lorsqu'elle retourne à son univers surnaturel. Son action bénéfique continue à se faire sentir et l'épopée continue pendant des siècles. On ne peut l'enfermer dans aucune catégorie, aucune institution, aucun concept préexistant. Pour bouleverser la situation en place, elle dispose de facultés de transformation absolues.

    La fée Mélusine est capable de changer à tout moment de nature et d’aspect. C'est une figure païenne en même temps qu'une bonne catholique. Elle génère un nouvel ordre spirituel et un nouveau système de valeurs. Mélusine est irréductible à toute tentative d’enfermement, e classification et de récupération.

     

     

     

    Gros breizhous et bonne journée...

    Véro...

     


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  • La semaine sera placée sous le signe de la Féerie... avec des amies fées...

    Un Lundi avec Margalide...

     

     

    LA FEE MARGALIDE… 

    Margalide était une fée belle, très belle, si belle que sa beauté rayonnante excita la jalousie des Dames Blanches de la montagne de Gez qui surveillaient l'entrée du Val d'Azun, au carrefour d'Ourout. Trop belle pour courir librement, trop belle pour être prise par les hommes qui n'auraient plus d'yeux que pour elle, trop belle à faire tourner les cœurs et la raison...

      

    Les Dames Blanches de Gez condamnèrent la pauvre Margalide à vivre sous la terre, errant entre les fontaines de Capdivère et celle de Bardéroun. Seule une main pure pourrait lui faire recouvrer sa liberté, à condition que cette main déroulât jusqu'au bout le peloton de soie rouge dont la fée était nantie. Aussi Margalide laissait-elle flotter dans l'onde claire de la fontaine l'extrémité du fil de soie, espérant ardemment la venue de cette main salvatrice qui changerait enfin son destin.

     

    Un jour, la fontaine reçut la visite d'une jeune fille d'Arcizan, venue puiser de l'eau avec sa cruche. Le ruban de soie rouge ondulant au gré du courant éveilla sa curiosité et son désir : sa main innocente plongea dans l'eau fraîche pour cueillir le fruit de sa convoitise. Elle saisit entre ses doigts menus le fil dansant et tira prestement; le fil s'enroula tout seul dans sa main, sous ses yeux émerveillés. Chez elle, on ne tissait que du grossier fil de lin, qui donnait un tissu frais, certes, mais épais et terne. Jamais on ne touchait un fil de soie; et les mains rudes de la petite paysanne s'extasiaient sur ce fil si beau, si brillant, si doux, fin et léger comme un fil de la vierge et qui semblait ne jamais devoir finir. Elle en ferait un mouchoir de soie qu'elle broderait au petit point, comme les demoiselles. Elle le ferait choir en l'église afin qu'un jeune homme le ramassât et le lui rapportât. Mais soudain une voix tranche le rêve de la jeune fille : c'est sa mère, là-bas, qui appelle. La petite entend bien mais fait la sourde oreille : ce fil si rare, elle ne peut le laisser. Elle le tire délicatement mais fermement, il est si ténu, si fragile, et semble naître de l'onde m me; il s'étire sans fin et le peloton de soie grossit entre ses petites mains. S'il y en a assez, elle pourra faire un foulard pour les jours de f te, comme il sera beau sur ses cheveux noirs.... et pourquoi pas un tablier de soie ou un châle franges...

     


    Au loin, la mère redouble ses appels, la voix impatiente se fait orageuse et l'enfant hésite, partagée entre son devoir d'obéissance et sa découverte extraordinaire qu'elle ne veut pas laisser perdre. Elle continue d'enrouler le fil , vite, vite, le cœur battant, comme un voleur s'emparant d'un trésor et le fil court toujours. La colère éclate cette fois dans la voix maternelle, ce ne sont plus qu'imprécations et menaces ... et l'enfant s'effraie. Elle tire le fil une dernière fois, le cisaille entre deux pierres, se redresse vivement puis rentre chez elle enfin soumise, le peloton de soie rouge serré contre son cœur sous sa chemise, laissant son œuvre de délivrance inachevée. Elle n'a pas fait trois pas qu'un cri sorti de la fontaine la fait se retourner, un cri de désespoir et de colère. Le fil a été rompu trop tôt... alors même que la fée apparaissait son extrémité, demi sortie de sa gangue de pierre. Il s'en était fallu d'un instant...

     
    Depuis ce temps, Margalide est restée ainsi, un pied dans la fontaine, l'autre dans le rocher, prisonnière pour l'éternité. A moins qu'un jour, une main pure en quête de merveilleux ne plonge dans l'eau fraîche de la fontaine et la délivre…

    Bon Lundi...

    et gros breizhous...


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  • Image du Blog stevero.centerblog.net
    Source : stevero.centerblog.net sur centerblog.

     

    on ne parle jamais assez des femmes alors j'ai choisi Verlaine, pour le faire... avec...

     

    Beauté de femmes...

     

    Beauté des femmes, leur faiblesse, et ces mains pâles
    Qui font souvent le bien et peuvent tout le mal,
    Et ces yeux, où plus rien ne reste d’animal
    Que juste assez pour dire : « assez » aux fureurs mâles !

     

    Et toujours, maternelle endormeuse des râles,
    Même quand elle ment, cette voix ! Matinal
    Appel, ou chant bien doux à vêpre, ou frais signal,
    Ou beau sanglot qui va mourir au pli des châles !…

     

    Hommes durs ! Vie atroce et laide d’ici-bas !
    Ah ! que du moins, loin des baisers et des combats,
    Quelque chose demeure un peu sur la montagne,

     

    Quelque chose du cœur enfantin et subtil,
    Bonté, respect ! Car, qu’est-ce qui nous accompagne,
    Et vraiment, quand la mort viendra, que reste-t-il ?

     

    Paul Verlaine, Sagesse (1881)...

     

     

     

     

    et puis comme j'aime la dérision, voir même l'auto-dérision, j'ai choisi aussi, Graneck, et ses moqueries... avec...

     

     

     

     

    Les ménagères...

     

     

    Au début de leur destin
    c’était pourtant des filles bien.
    Elles sont entrées en fonction
    comme on entre en religion.
    Les ménagères.

     

    Autour d’elles elles font briller
    le parquet le bois le verre
    et secouent leur derrière
    en mouvemements bien cadencés.
    Les ménagères.

     

    Mais dans le lit conjugal
    elles sont catins c’est normal.
    Leur programme est bien fourni
    pour le jour et pour la nuit.
    Les ménagères.

     

    Leurs proportions corporelles
    s’avachissent avec les ans.
    Et de leurs pauvres cervelles
    on sourit depuis longtemps.
    Les ménagères.

     

    De la carne qu’elles cuisinent
    elles ont bientôt pris la mine.
    De la poussière qui les ceint
    elles ont déjà pris le teint.
    Les ménagères.

     

    Rêvassant dans leurs torchons
    elles voyagent à leur façon
    et se disent qu’avec le temps
    tout ira plus facilement.
    Les ménagères.

     

    Les v’là au bout du rouleau.
    Elles sont usées jusqu’aux os.
    Point d’statue pour les héros.
    Et pour leurs droits c’est zéro.
    Les ménagères.

     

    Et c’est là leur Univers.
    Mais il y a une récompense :
    Grand cordon d’la Serpillière
    et un coup d’pied où je pense.
    Les ménagères.

     

    Au début de leur destin
    c’était pourtant des filles bien…

     

    Bonne journée... les filles...

     

    Bises de Véro...


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  • hebergeur d'image hebergeur d'image hebergeur d'image

     

    Le Papillon...

     Naître avec le printemps, mourir avec les roses,
    Sur l'aile du zéphyr nager dans un ciel pur,
    Balancé sur le sein des fleurs à peine écloses,
    S'enivrer de parfums, de lumière et d'azur,
    Secouant, jeune encor, la poudre de ses ailes,
    S'envoler comme un souffle aux voûtes éternelles,
    Voilà du papillon le destin enchanté!
    Il ressemble au désir, qui jamais ne se pose,
    Et sans se satisfaire, effleurant toute chose,
    Retourne enfin au ciel chercher la volupté !

      

    Alphonse de Lamartine...

     

     

     et c'est ainsi que je vous souhaite un bon vendredi...

    les z'amis...

    ainsi qu'un très bon Week-end...

     

    Bises... Véro...


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  • Monsieur Tony Curtis s'est éteind hier à l'äge de 85 ans...

    

    De son vrai nom Bernard Schwartz, Tony Curtis était né le 3 juin 1925 dans le Bronx, à New York. Il était le fils de parents juifs hongrois émigrés. Durant la Seconde Guerre mondiale, il fut incorporé dans la marine américaine et assista à la capitulation du Japon en baie de Tokyo le 2 septembre 1945.

    Vétéran, le jeune homme obtint une bourse et s'inscrivit à des cours de théâtre à New York. Sur scène, il fut repéré par un agent d'Universal et arriva à Hollywood en 1948, à 23 ans, un contrat de 7 ans auprès du prestigieux studio en poche, à l'aube d'une belle carrière.

    Bernie Schwartz adopta rapidement son pseudonyme de Tony Curtis et tourna quelques séries B avant de décrocher un premier rôle important en 1950 dans "Winchester 73", célèbre western d'Anthony Mann, avec le grand acteur James Stewart. Outre les célèbres "Certains l'aiment chaud" (1959) avec l'hilarant Jack Lemmon et "Les Vikings" (1958), Curtis s'illustra dans "Trapèze" (1956) de Carol Reed avec Burt Lancaster, "Le grand chantage" (1957) d'Alexander Mackendrick, "La chaîne" (1958) de Stanley Kramer avec Sidney Poitier (les deux acteurs furent co-nommés aux Oscar), "Spartacus" de Stanley Kubrick (1960), où il retrouvait Kirk Douglas, "Tarass Bulba" de J. Lee Thompson (1962) avec Yul Brynner, "Une vierge sur canapé" de Richard Quine (1964) avec Nathalie Wood et Lauren Bacall entre autres stars, "Boeing Boeing" (1965) de John Rich, avec Jerry Lewis...

    Tony Curtis tourna ses derniers films à la fin des années 1960, notamment "L'étrangleur de Boston" (1968), un film de Richard Fleischer qui lui valut une nomination aux Golden Globes. Par la suite il se tourna vers la télévision et y exprima son immense drôlerie. Son personnage irrésistible de Dany Wilde, compère de Lord Brett Sinclair (Roger Moore) dans "Amicalement Vôtre", série de 24 épisodes diffusés pour la première fois en 1971 et 1972 (pour la diffusion française), allait marquer des générations de téléspectateurs, particulièrement en France grâce au doublage truculent de sa voix par le comédien Michel Roux.

    Tony Curtis, qui fut marié à la star de cinéma Janet Leigh ("Psychose", "Les Vikings", "La soif du mal"...), était le père de Jamie Lee Curtis ("Un poisson nommé Wanda", "True Lies"...) et d'une autre actrice, Kelly Curtis. Il avait eu quatre autres enfants issus de deux autres mariages. Si Janet Leigh fut sa première -et plus célèbre- épouse, Tony Curtis se maria six fois en tout.

    Les dernières années de sa vie, Tony Curtis s'était passionné pour la peinture et la protection des chevaux. En 2004, il reçut une Caméra d'Or à Berlin pour l'ensemble de son œuvre.

    

    Au revoir Monsieur Tony Curtis...


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