• Samedi de femmes...

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    on ne parle jamais assez des femmes alors j'ai choisi Verlaine, pour le faire... avec...

     

    Beauté de femmes...

     

    Beauté des femmes, leur faiblesse, et ces mains pâles
    Qui font souvent le bien et peuvent tout le mal,
    Et ces yeux, où plus rien ne reste d’animal
    Que juste assez pour dire : « assez » aux fureurs mâles !

     

    Et toujours, maternelle endormeuse des râles,
    Même quand elle ment, cette voix ! Matinal
    Appel, ou chant bien doux à vêpre, ou frais signal,
    Ou beau sanglot qui va mourir au pli des châles !…

     

    Hommes durs ! Vie atroce et laide d’ici-bas !
    Ah ! que du moins, loin des baisers et des combats,
    Quelque chose demeure un peu sur la montagne,

     

    Quelque chose du cœur enfantin et subtil,
    Bonté, respect ! Car, qu’est-ce qui nous accompagne,
    Et vraiment, quand la mort viendra, que reste-t-il ?

     

    Paul Verlaine, Sagesse (1881)...

     

     

     

     

    et puis comme j'aime la dérision, voir même l'auto-dérision, j'ai choisi aussi, Graneck, et ses moqueries... avec...

     

     

     

     

    Les ménagères...

     

     

    Au début de leur destin
    c’était pourtant des filles bien.
    Elles sont entrées en fonction
    comme on entre en religion.
    Les ménagères.

     

    Autour d’elles elles font briller
    le parquet le bois le verre
    et secouent leur derrière
    en mouvemements bien cadencés.
    Les ménagères.

     

    Mais dans le lit conjugal
    elles sont catins c’est normal.
    Leur programme est bien fourni
    pour le jour et pour la nuit.
    Les ménagères.

     

    Leurs proportions corporelles
    s’avachissent avec les ans.
    Et de leurs pauvres cervelles
    on sourit depuis longtemps.
    Les ménagères.

     

    De la carne qu’elles cuisinent
    elles ont bientôt pris la mine.
    De la poussière qui les ceint
    elles ont déjà pris le teint.
    Les ménagères.

     

    Rêvassant dans leurs torchons
    elles voyagent à leur façon
    et se disent qu’avec le temps
    tout ira plus facilement.
    Les ménagères.

     

    Les v’là au bout du rouleau.
    Elles sont usées jusqu’aux os.
    Point d’statue pour les héros.
    Et pour leurs droits c’est zéro.
    Les ménagères.

     

    Et c’est là leur Univers.
    Mais il y a une récompense :
    Grand cordon d’la Serpillière
    et un coup d’pied où je pense.
    Les ménagères.

     

    Au début de leur destin
    c’était pourtant des filles bien…

     

    Bonne journée... les filles...

     

    Bises de Véro...


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