• De la poésie, en ce beau Mercredi,

    Mercredi de femmes et de plaisirs

    pour vous visiteurs, vous ravir...

    bonne journée, bises d'amitié...

     

     

    L'AFFINITE DES CHAIRS...

     

    Je ne l'entendais pas, tant je la regardais
    Par sa robe entr'ouverte, au loin je me perdais,
    Devinant les dessous et brûlé d'ardeurs folles :
    Elle se débattait, mais je trouvai ses lèvres !
    Ce fut un baiser long comme une éternité
    Qui tendit nos deux corps dans l'immobilité
    Elle se renversa, râlant sous ma caresse ;
    Sa poitrine oppressée et dure de tendresse
    Haletait fortement avec de longs sanglots.
    Sa joie était brûlante et ses yeux demi-clos ;
    Et nos bouches, et nos sens, nos soupirs se mêlèrent
    Puis, dans la nuit tranquille où la campagne dort,
    Un cri d'amour monta, si terrible et si fort
    Que des oiseaux dans l'ombre effarés s'envolèrent
    Ainsi que deux forçats rivés aux mêmes fers
    Un lien nous tenait, l'affinité des chairs...

     

    GUY DE MAUPASSANT ( 1887)

     

     

     

     

     

    Première Soirée...

     

    "- Elle était fort déshabillée
    Et de grands arbres indiscrets
    Aux vitres jetaient leur feuillée
    Malignement, tout près, tout près.


    Assise sur ma grande chaise,
    Mi-nue, elle joignait les mains.
    Sur le plancher frissonnaient d'aise
    Ses petits pieds si fins, si fins


    - Je regardai, couleur de cire
    Un petit rayon buissonnier
    Papillonner dans son sourire
    Et sur son sein, - mouche ou rosier


    - Je baisai ses fines chevilles.
    Elle eut un doux rire brutal
    Qui s'égrenait en claires trilles,
    Un joli rire de cristal


    Les petits pieds sous la chemise
    Se sauvèrent : "Veux-tu en finir !"
    - La première audace permise,
    Le rire feignait de punir !


    - Pauvrets palpitants sous ma lèvre,
    Je baisai doucement ses yeux :
    - Elle jeta sa tête mièvre
    En arrière : "Oh ! c'est encor mieux !...


    "Monsieur, j'ai deux mots à te dire..."
    - Je lui jetai le reste au sein
    Dans un baiser, qui la fit rire
    D'un bon rire qui voulait bien.....


    - Elle était fort déshabillée
    Et de grands arbres indiscrets
    Aux vitres jetaient leur feuillée
    Malignement, tout près, tout près...

     

    Arthur Rimbaud...

     

     

    JOUISSANCE

    Aujourd’hui dans tes bras j’ ai demeuré pâmée,
    Aujourd’hui, cher Tirsis, ton amoureuse ardeur
    Triomphe impunément de toute ma pudeur
    Et je cède aux transports dont mon âme est charmée. Ta flamme et ton respect m’ ont enfin désarmée ;
    Dans nos embrassements, je mets tout mon bonheur
    Et je ne connais plus de vertu ni d’ honneur
    Puisque j’ aime Tirsis et que j’ en suis aimée. O vous, faibles d’ esprits, qui ne connaissez pas,
    Les plaisirs les plus doux que l’on goûte ici-bas,
    Apprenez les transports dont mon âme est ravie ! Une douce langueur m’ôte le sentiment,
    Je meurs entre les bras de mon fidèle Amant,
    Et c’est dans cette mort que je trouve la vie.

     

     Marie-Catherine-Hortense DE VILLEDIEU (1670)...           


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  • Coucou, il fait beau... il ne fait pas trop chaud, mais le soleil est là... en ce deuxième jour  de semaine prometteur, j'espère que le soleil sera là pour tous et pour toute la semaine...

    bon Mardi et bonne visite...

     

    bisous bisous les z'amis...

     

    A une passante…

    La rue assourdissante autour de moi hurlait.
    Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse,
    Une femme passa, d’une main fastueuse
    Soulevant, balançant le feston et l’ourlet; Agile et noble, avec sa jambe de statue.
    Moi, je buvais, crispé comme un extravagant,
    Dans son œil, ciel livide où germe l’ouragan,
    La douceur qui fascine et le plaisir qui tue. Un éclair… puis la nuit! - Fugitive beauté
    Dont le regard m’a fait soudainement renaître,
    Ne te verrai-je plus que dans l’éternité? Ailleurs, bien loin d’ici! trop tard! jamais peut-être!
    Car j’ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,
    O toi que j’eusse aimée, ô toi qui le savais!..  

      

    Charles Baudelaire...  

     

     

    Je veux mourir pour tes beautés… Maîtresse…

     

    Je veux mourir pour tes beautés, Maîtresse,
    Pour ce bel œil, qui me prit à son bain,
    Pour ce doux ris, pour ce baiser tout plein
    D’ambre et de musc, baiser d’une Déesse.

    Je veux mourir pour cette blonde tresse,
    Pour l’embonpoint de ce trop chaste sein,
    Pour la rigueur de cette douce main,
    Qui tout d’un coup me guérit et me blesse.

    Je veux mourir pour le brun de ce teint,
    Pour cette voix, dont le beau chant m’étreint
    Si fort le cœur que seul il en dispose.

    Je veux mourir ès amoureux combats,
    Soûlant l’amour, qu’au sang je porte enclose,
    Toute une nuit au milieu de tes, bras…

     

    Pierre de Ronsard...

     

     

     

     

     

     

    Ô florentine…

     

    Ô jeune Florentine à la prunelle noire,
    Beauté dont je voudrais éterniser la gloire,
    Vous sur qui notre maître eût jeté plus de lys
    Que devant Galatée ou sur Amaryllis,
    Vous qui d’un blond sourire éclairez toutes choses
    Et dont les pieds polis sont pleins de reflets roses,
    Hier vous étiez belle, en quittant votre bain,
    À tenter les pinceaux du bel ange d’Urbin.
    Ô colombe des soirs ! moi qui vous trouve telle
    Que j’ai souvent brûlé de vous rendre immortelle,
    Si j’étais Raphaël ou Dante Alighieri
    Je mettrais des clartés sur votre front chéri,
    Et des enfants riants, fous de joie et d’ivresse,
    Planeraient, éblouis, dans l’air qui vous caresse.
    Si Virgile, ô diva ! m’instruisait à ses jeux,
    Mes chants vous guideraient vers l’Olympe neigeux
    Et l’on y pourrait voir sous les rayons de lune,
    Près de la Vénus blonde une autre Vénus brune.
    Vous fouleriez ces monts que le ciel étoilé
    Regarde, et sur le blanc tapis inviolé
    Qui brille, vierge encor de toute flétrissure,
    Les Grâces baiseraient votre belle chaussure !..  

     

    Mai 1842.

     

    Théodore de Banville, Les Cariatides (1842)...

     

     

     

    Une femme est l’amour…

     

    Une femme est l’amour, la gloire et l’espérance ;
    Aux enfants qu’elle guide, à l’homme consolé,
    Elle élève le cœur et calme la souffrance,
    Comme un esprit des cieux sur la terre exilé.
    Courbé par le travail ou par la destinée,
    L’homme à sa voix s’élève et son front s’éclaircit ;
    Toujours impatient dans sa course bornée,
    Un sourire le dompte et son cœur s’adoucit.
    Dans ce siècle de fer la gloire est incertaine :
    Bien longtemps à l’attendre il faut se résigner.
    Mais qui n’aimerait pas, dans sa grâce sereine,
    La beauté qui la donne ou qui la fait gagner ?

     

      Gérard de Nerval ...        

     

     

     

     


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  • Coucou, c'est lundi debout...

    et avec le sourire s'il vous plait hihihihi...

    j'espère que la santé est bonne en ce début de semaine...

    je vous souahite à tous et toutes une belle journée

    avec plein de gros breizhous...

     

    bonne visite les z'amis...

      

      

    Femmes d'antan...

    FEMMES D'ANTAN...

     

    Femmes d'antan, beautées d'ici ou d'ailleurs...

    Femmes d'antan, beautées, ici et maintenant...

    L'art moderne, c'est ce qui arrive quand les peintres cessent de regarder les femmes et pensent qu'ils ont une meilleur idée...

    Une beauté est une femme que vous remarquez, une femme charmante est celle qui vous remarque...

    Toutes les femmes sont belles et attirantes, pour qui sait les regarder...

      

      

    La memoire...

    Souvent, lorsque la main sur les yeux je médite,
    Elle m’apparaît, svelte et la tête petite,
    Avec ses blonds cheveux coupés courts sur le front.
    Trouverai-je jamais des mots qui la peindront,
    La chère vision que malgré moi j’ai fuie ?
    Qu’est auprès de son teint la rose après la pluie ?
    Peut-on comparer même au chant du bengali
    Son exotique accent, si clair et si joli ?
    Est-il une grenade entr’ouverte qui rende
    L’incarnat de sa bouche adorablement grande ?
    Oui, les astres sont purs, mais aucun, dans les cieux,
    Aucun n’est éclatant et pur comme ses yeux ;
    Et l’antilope errant sous le taillis humide
    N’a pas ce long regard lumineux et timide.
    Ah ! devant tant de grâce et de charme innocent,
    Le poète qui veut décrire est impuissant ;
    Mais l’amant peut du moins s’écrier : “Sois bénie,
    O faculté sublime à l’égal du génie,
    Mémoire, qui me rends son sourire et sa voix,
    Et qui fais qu’exilé loin d’elle, je la vois !”

    François Coppée, L’Exilée (1877)

    je sais que dieu n'est pas une femme, car une femme n'aurait jamais crée l'homme avec autant d'imperfections...

     

      

    Envoi d'amour dans le jardin des Tuilerie...

      

    Accours, petit enfant dont j’adore la mère
    Qui pour te voir jouer sur ce banc vient s’asseoir,
    Pâle, avec les cheveux qu’on rêve à sa Chimère
    Et qu’on dirait blondis aux étoiles du soir.
    Viens là, petit enfant, donne ta lèvre rose,
    Donne tes grands yeux bleus et tes cheveux frisés ;
    Je leur ferai porter un fardeau de baisers,
    Afin que, retourné près d’Elle à la nuit close,
    Quand tes bras sur son cou viendront se refermer,
    Elle trouve à ta lèvre et sur ta chevelure
    Quelque chose d’ardent ainsi qu’une brûlure !
    Quelque chose de doux comme un besoin d’aimer !
    Alors elle dira, frissonnante et troublée
    Par cet appel d’amour dont son coeur se défend,
    Prenant tous mes baisers sur ta tête bouclée :
    “Qu’est-ce que je sens donc au front de mon enfant ?”

    Guy de Maupassant, Des vers

    les jambes des femmes sont comme des compas qui arpentent le globe terrestre en tout sens lui donnant son équilibre et son harmonie...

      

      

    Regard de femmes...

      

    REGARDS DE FEMMES...

    Les femmes aussi ont leurs saisons... L'été ne dure pas toujours et après l'été... ah oui... les splendeurs de l'automne... Mais combien éphémères... Qui prend le temps de regarder et d'aimer l'automne?... 

     

    femmes


    le regard chez une femme est un interprète toujours charmant, qui se charge de dire avec complaisance, ce que la bouche n'ose prononcer...

      


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  •  

     

     

    Les bizarreries de la nature…

     

     

    Laurent Voulzy
    La Fille D'avril ...

     

     

    C'est une fille d'Avril
    Pauvre de moi
    Une fille difficile
    Elle ne veut pas
    Découvrir d'un fil
    Tout ce qu'elle a
    Ni son cœur, ni son corps
    C'est comme ?a.

    Les filles de Janvier, on le dit
    N'aiment pas garder leurs habits
    Au coin du feu
    Elles se prélassent
    Février Mars
    Voici le joli mois de Mai
    Les manteaux, on les met jamais
    Elles ne gardent presque rien
    Quand vient le soleil de Juin
    Enfin Juillet les déshabille
    Mais elle, c'est une fille...

    D'avril
    Pauvre de moi
    Une fille difficile
    Elle ne veut pas
    Découvrir d'un fil
    Tout ce qu'elle a
    Ni son cœur, ni son corps

    C'est comme ça

    Le soleil n'a plus aucun doute
    Allongée sur le sable d'Aout
    En septembre un autre rêve
    Le vent se lève
    Elles aiment le vent les filles d'Octobre
    C'est de l'air qui vient sous les robes
    En Novembre il fait plus froid
    Serre moi fort dans tes bras
    Et passons Noël enlacés
    Mais elle...

    C'est une fille d'avril
    Pauvre de moi
    Une fille difficile
    Elle ne veut pas
    Découvrir d'un fil
    Tout ce qu'elle a
    Ni son cœur, ni son corps
    C'est une fille d'Avril

    Pauvre de moi
    Une fille difficile
    Elle ne veut pas
    Découvrir d'un fil
    Tout ce qu'elle a
    Ni son cœur,
    Ni son corps

    C'est une fille,
    Une fille d'Avril.

    Elle ne veut pas
    Ni son cœur
    Ni son corps
    C'est comme ça
    Talala ouh....

     

    MARS…

    Mars prend place

    Avec lui l’hiver s’efface

    Et c’est tout tremblant

    Que le printemps apparaît gentiment

    Et pour un meilleur accueil, la flore

    Reprend ses couleurs et réchauffe les cœurs

    Pour notre plus grand bonheur

    Et c’est en Mars que St-Patrick

    Fait de ce mois unique

    Une des journées les plus magiques

    Où la bière et la musique

    Enivrent la terre, l’Irlande dans l’âme

    Après fête et vacarme

    C’est dans le calme que défilent

    Les jours d’Avril…

     

     

     

     

     

    AVRIL…

    En Avril, ce n’est pas difficile

    On dit qu’il ne faut pas se découvrir d’un fil

    Alors le temps défile

    Tantôt fraîches, tantôt chaudes, les journées

    D’Avril vont se dévoiler

    Au gré du temps difficile

    Avril n’est pas tranquille

    Il est le trait d’union

    De deux saisons

    Il faut qu’il se fasse une raison

    Pour Avril il n’y a qu’une solution

    Nous amener jusqu’à Mai

    Pour faire ce qu’il nous plaît…

     

     

    les petits poèmes sont de moi...

     

    bonne journée, et bises à tous et toutes...


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  • du rouge à rougir...

    un peu de rouge pour colorer un samedi encore bien gris chez moi

    en vous souhaitant une bonne visite

    et un bon WE...

     

    bisous bisous les z'amis...

     

    du rouge... à rougir...

    Du rouge...

     

     Signification du rouge...


    Signification positive : amour, passion, chaleur, sexualité, ardeur, triomphe...  

     

      

     


    Signification négative : colère, interdiction, danger...

       

     


    Représentation : sang, feu, lave, végétaux (tomate, coquelicot, fraise)

     

     

     

     

    Le rouge est sûrement la couleur la plus fascinante et ambiguë qui soit. Elle joue sur les paradoxes, anime des sentiments passionnels en complète contradiction : amour / colère, sensualité / sexualité, courage / danger, ardeur / interdiction… Cette couleur remue les sentiments sans aucun doute. Elle s'impose comme une couleur chaleureuse, énergique, pénétrante et d'une certaine manière rassurante et enveloppante. D'un autre côté, on l'associe au sang, à l'enfer et à la luxure. Cette couleur chaude ne laisse donc pas indifférent et c'est là toute sa force : elle remue les passions, qu'elles soient positives ou négatives. Le rouge est particulièrement bien assorti aux marrons. Il se marie également très bien avec le blanc et le noir...

     

    Rouge Sang…

     

     

     

     

    Hypnose du passé
    assoiffé de mélancolie
    Puise sur ce bras blessé
    Le souvenir de ma folie

     Des limbes tristes et obscures
    Une silhouette d’antan ressurgit
    En moi cette peur qu’elle procure
    Tantôt s’en va ou réagit

     Ces feux de jadis si convulsifs
    Quel bonheur de les subir
    Jusqu’au moment ou mon canif
    Se plantera pour m’estourbir…

     

    Ethan Street, 2008  

     

      

    Rougir…

      Autrefois quand elle était gênée, une jeune fille rougissait. Aujourd’hui quand une jeune fille rougit, elle est gênée. Madame Simone…  

     

    L’homme est le seul animal qui rougit, c’est d’ailleurs le seul animal qui ait à rougir de quelque chose … Georges Bernard Shaw…  

     

    Qui rougit est déjà coupable, la vraie innocence n’a honte de rien… Jean Jacques Rousseau…  

     

    Les femmes rougissent d’entendre nommer ce qu’elles craignent aucunement à faire… Montaigne…  

     

    Les hommes rougissent moins de leurs crimes, que de leurs faiblesses et de leur vanité… Jean de la Bruyère…

     

     

    La lettre Rouge...

     

     

    (trouvé sur le net)...

     


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