• Légende de Tarascon, bonne journée...

    (texte et images trouvés sur le net)...

      

    La légende de tarasque de tarascon...

    Un brin d'histoire

    « Jadis, dans cette région, terre de forêts et de marécages dus aux débordements du Rhône, émergeaient des îlots formés des dépôts et alluvions. Seul, l'un de ses îlots était constitué par un rocher. Les Salyens (mélange de Celtes et de Ligures), premiers occupants de ce rocher perdu dans les marécages, baptisèrent le site TARASCO.

    Les Massiliens y établirent un comptoir commercial trois siècles avant notre ère. Plus tard, les Romains élevèrent, sur cette même place, une citadelle surveillant le passage du Rhône.

    La ville fut le théâtre, vers l'an 48, d'un événement aux conséquences historiques. Marthe, missionnaire du Christ, débarquée en Provence avec les "Saintes-Maries-de-la-Mer", arriva à Tarascon et délivra le pays du monstre amphibie qui terrorisait la région : La Tarasque. Elle s'installa ensuite auprès des Tarasconnais. La sainte femme fit l'objet d'une dévotion particulière et devint la patronne de Tarascon. Sous l'égide de la sainte Hôtesse, la ville grandit et prit une place importante dans la région malgré la proximité de villes prépondérantes comme Arles et Avignon.

    De nombreux pèlerins accoururent, et les plus grands rois de France se recueillirent sur son tombeau. Le premier, Clovis, en l'an 500, accorda certains privilèges à la ville, privilèges confirmés par ses successeurs, et Louis XI eut beaucoup de libéralités pour l'église qu'il éleva au rang de Collégiale. Jusqu'à la Révolution, on pouvait compter jusqu'à 15 couvents qui accueillaient pèlerins et personnalités. En 843, lors du partage de l'Empire de Charlemagne, le Rhône devint une frontière politique et Tarascon revêtit une importance stratégique de premier ordre.

    En 1435, René d'Anjou, surnommé par ses sujets "Le Bon Roy René", hérita de la Provence et vint séjourner souvent dans son château au bord du Rhône. Il réunit autour de lui une cour de chevaliers, de nobles familles et d'artistes, ce prince se plaisait à organiser des tournois et des fêtes. Il organisa ainsi les Jeux de la Tarasque qui, de nos jours, ont lieu chaque année, le dernier week-end de juin. À sa mort, en 1481, la Provence devint française.

    La prospérité de la cité ne déclina qu'à la Révolution et, de ce riche passé, elle a conservé un patrimoine très important. C'est beaucoup plus tard qu'un autre personnage marqua l'histoire de Tarascon. En effet, en 1872, Tartarin de Tarascon naquit sous la plume d'Alphonse Daudet. »

     

    La légende de la Tarasque à Tarascon

    Frédéric Mistral décrit la Tarasque ainsi :

    La bèstio a la co d’un coulobre,
    d’iue mai rouge qu’un cinobre
    Sus l’esquino a d’escaumo e d’àsti que fan p?u
    D’un gros leinoun porto lou mourre,
    E sièis pèd d’ome pèr mies courre;
    Dins sa caforno, souta un moure
    Que doumino lou Rose, emporto ce que p?u

    La bête a la queue d’un dragon, des yeux plus rouges que cinabre, - sur le dos des écailles et des dards qui font peur ! – d’un grand lion elle porte le mufle, - elle a six pieds humains, pour mieux courir ; - dans sa caverne, sous un roc – qui domine le Rhône, elle emporte ce qu’elle peut (Frédéric Mistral, Mirèio)

    Les premiers écrits de la Légende apparaissent aux XIIe et XIIIe siècles : in Mombritius, Sanctuarium, tome II :

    « Il y a avait en ce temps-là, au-dessus du Rhône, près d’une vaste caverne, dans un certain bois en Arles et Avignon, sur la rive occidentale, un énorme dragon, moitié animal terrestre, moitié poisson, qui faisait périr les nombreuses personnes qui traversaient et passaient par-là, et même les ânes et les chevaux. Il retournait aussi les bateaux qui franchissaient le Rhône. Des gens et des troupes armés venaient souvent là, mais ils ne parvenaient pas à le tuer, parce que, expulsé du bois, il se cachait dans le fleuve ; Et il était plus gros qu’un bœuf, plus long qu’un cheval. Il avait une gueule et une tête de lion, des dents pointues comme des épées, une crinière de cheval, le dos tranchant comme une hache, des écailles hérissées comme des tarières pour déchirer, six pieds aux griffes d’ours, une queue de vipère, et était protégé de chaque côté par deux boucliers semblables à des carapaces de tortues. Douze lions ou autant d’ours ne pouvaient l’emportaient sur lui. Comme les habitants n’avaient pu le faire périr par aucun moyen, ils apprirent par sa renommée que la bienheureuse Marthe brillait par ses miracles et chassait les démons ; ils allèrent vers elle lui demandant de venir et d’expulser le dragon de son territoire.

    « La sainte amie de Dieu se dirigea tout droit vers le lieu. L’hôtesse du Christ mettant sa confiance en son hôte, dénicha le dragon dans le bois, dévorant un homme qu’il avait égorgé ; elle jeta sur lui l’eau bénite qu’elle avait apportée et lui montra un crucifix : le dragon s’arrêta vaincu comme une brebis et la bienheureuse l’attacha avec sa propre ceinture, et aussitôt il fut entièrement écrasé par le peuple avec des lances et des pierres. Ce dragon étant alors nommé Tirascurus, cet endroit à partir de ce moment et par la suite en fut nommé Tirasconus. Il était auparavant dit Nerluc, c’est-à-dire « bois noir », parce qu’il y avait là des bois obscurs et noirs. C’était, bien sûr, un dragon du genre de celui qui est appelé Léviathan dans le Livre de Job, qui avala sans sourciller des fleuves et crut que le Jourdain s’engloutirait dans sa gueule. Il était venu de la mer de la Galatie d’Asie, engendré par Léviathan, serpent aquatique très féroce, et un taureau sauvage. La Galatie a engendré le taureau sauvage dont les excréments liquides et brûlants repoussent ses poursuivants : il les projette sur une longue distance comme une flèche et tout ce qu’il a atteint est brûlé comme dans un incendie »

    CANTIQUE À SAINTE MARTHE – TARASCON (extrait d’archives)

    Tels qu’après les orages
    Le soleil radieux
    Dissipe les nuages
    Rend leur éclat aux cieux
    Tel le Dieu que j’adore
    Trop longtemps ignoré
    Du couchant à l’aurore
    Voit son nom adoré
    (….)
    Que le ciel applaudisse
    Aux chants de son amour
    Et que l’enfer frémisse
    Du bonheur de ce jour
    Chantons tous la victoire
    Du maître des vainqueurs :
    Consacrons à sa gloire
    Et nos voix et nos cœurs
    Seigneur, sanctifiez et gardez votre peuple, et faites qu’étant aidé par l’assistance de cette grande sainte, il vous soit agréable par le règlement de sa vie, et qu’il vous serve dans la tranquillité d’une sainte confiance. Amen..


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