• encore des histoires à faire peur...

    Aller histoire d'avoir encore un peu, plus peur, avant Halloween, voilà encore deux étranges histoires, que vous pourrez raconter au soir d'Halloween...  

     

    Tout commença un mercredi matin, il y a environ un an. C’était mon jour de congé. Je n’allais donc pas au musée, ce matin-là, assurer mon poste de directeur.

    Soudain, la sonnerie du téléphone retentit. En quelques minutes, j’appris que, ce matin-là, le corps d’Alain Frame, le gardien, avait été découvert dans la salle des statues étrangères, par une femme de ménage.

    Je m’habillais en toute hâte, terrifié et abasourdi par cette affreuse nouvelle. Je connaissais bien Alain et l’idée de sa mort m’angoissait et m’attristais.

    J’arrivai au musée dix minutes plus tard. La police était déjà là. J’entrai et aussitôt on vint à ma rencontre et on m’expliqua toute l’affaire et les différentes suppositions qu’on pouvait faire sur la tragique histoire.

    Quinze jours passèrent. La police ne trouvait aucun indice. On ne pouvait soupçonner personne, Alain n’avait aucun ennemi connu du personnel. Les tentatives de découverte d’empreintes digitales étaient vaines. En résumé, l’enquête n’avançait pas. Je décidai alors de prendre les choses en main. Je m’enfermai dans la salle du crime et commençai à regarder autour de moi.

    Une statuette attira particulièrement mon attention. Elle avait un visage plutôt fin sur lequel on pouvait apercevoir quelques cicatrices. Elle avait des yeux ronds qui vous fixaient avec une intensité effrayante.

    Elle avait des lèvres épaisses et un nez droit. Son apparence mettait mal à l’aise. Je me souvenais bien, et me souviens encore, du jour où elle était devenue une pièce de notre musée. J’avais tenu à aller la chercher moi-même, accompagné d’un guide qui connaissait l’Amazonie mieux que n’importe qui. J’étais allé le rejoindre en avion et nous nous étions engagés dans la jungle. Lorsqu’il nous l’avait remise, le vieil ermite qui l’avait sculptée paraissait soulagée. J’étais reparti, tout heureux du trophée que je ramenais.

    Soudain, je ressentis une violente fatigue. Les yeux de la statue étaient devenus rouges et elle me fixait beaucoup plus intensément qu’avant, d’une façon inquiétante. Je restai ainsi en face d’elle une bonne dizaine de minutes, puis plus rien, le vide.

    Quand je me réveillai, j’étais à l’hôpital et une infirmière s’affairait autour de moi. Tout était calme et ce silence absolu me fit frissonner de peur. La jeune femme bougeait les lèvres en me regardant mais, aussi étrange que cela puisse sembler, je n’entendais pas ce qu’elle me disait. Etais-je devenu sourd ? Cette pensée me fit prendre peur. Aussitôt, un médecin arriva. Il me regarda et articula lui-aussi quelque chose que je ne compris pas. Je voulus le lui expliquer mais aucun son ne sortit de ma bouche. Je commençai alors à vraiment paniquer. Le médecin écrivit un message sur un morceau de papier et me le tendit. Mon sang se glaça lorsque je me rendis compte que je ne pouvais pas le lire. Que m’était-il arrivé ? Ainsi, je ne savais plus ni lire ni écrire et j’étais devenu sourd et muet. Cette révélation me consterna.

    La vie alors devint horrible. Je ne savais plus où aller ni que faire. Je ne communiquais plus, ne travaillais plus, c’était à peine si j’existais. Plusieurs fois, l’envie me vint de me suicider mais je me résonnais au dernier moment. J’allais tous les jours au commissariat et tentais d’expliquer ce qui m’était arrivé en mimant les faits, mais personne ne comprenait et je me sentais ridicule. Par réflexe, chaque matin, j’allumais la télévision et ouvrais le journal mais je me rendais vite compte que plus grand chose ne m’étais accessible. Et terrifié, plus que je ne l’avais jamais été, à la pensée de rester seul, je me préparais rapidement afin d’essayer encore une fois de me faire comprendre des policiers.

    Cette situation horrible dura deux mois, qui me parurent deux siècles. Enfin, un jour où j’errais dans un square, un enfant se mit à pleurer. Il me fallut cinq secondes pour réaliser que je l’avais entendu et je passai les dix minutes suivantes à vérifier que j’avais retrouvé toutes mes facultés.

    Je courus au commissariat et racontai toute mon histoire dans ces moindres détails. En contrepartie, on m’apprit qu’une femme de service, apeurée par le silence total qui régnait dans la pièce où je me trouvais, avait ouvert la porte et m’avait trouvé inanimé sur le sol. On m’avait alors emmené aux urgences où j’étais resté un mois dans le coma. Puis, je m’étais réveillé.

    Depuis ce jour, je suis toujours gardien du même musée mais je ne me mêle plus des enquêtes. Je ne sais toujours pas pourquoi ni comment tout ceci m’est arrivé. Pour répondre à la question que vous vous posé : Non, je n’ai pas rêvé, j’en suis certain. 

      


    Cet après-midi, j ai poussé Arthur dans le bassin. Il est tombé et il s’est mis à faire glou glou avec sa bouche, mais il criait aussi et on l a entendu. Papa et maman sont arrivés en courant. Maman pleurait parce qu’ elle croyait qu’ Arthur était noyé. Il ne l était pas. Le docteur est venu. Arthur va très bien maintenant. Il a demandé du gâteau à la confiture et maman lui en a donné. Pourtant, il était sept heures, presque l heure de se coucher quand il a réclamé ce gâteau et maman lui en a donné quand même. Arthur était très content et très fier. Tout le monde lui posait des questions. Maman lui a demandé comment il avait fait pour tomber, s il avait glissé et Arthur a dit que oui, qu il avait trébuché. C est chic à lui d avoir dit ça, mais je lui en veux quand même et je recommencerai à la première occasion.

    D ailleurs, s il n a pas dit que je l avais poussé, c est peut-être tout simplement parce qu’ il sait très bien que maman a horreur des rapportages. L autre jour, quand je lui avais serré le cou avec la corde à sauter et qu’ il est allé se plaindre à maman en disant : « C est Hélène qui m a serré comme ça », maman lui a donné une fessée terrible et elle lui a dit : « Ne fais plus jamais un chose pareille ! » Et quand papa est rentré, elle lui a raconté et papa s est mis lui aussi très en colère. Arthur a été privé de dessert. Alors il a compris et, cette fois, comme il n a rien dit, on lui a donné du gâteau à la confiture : j en ai demandé aussi à maman, trois fois, mais elle a fait semblant de ne pas m entendre. Est-ce qu’ elle se doute que c est moi qui ai poussé Arthur?

    Avant, j étais gentille avec Arthur, parce que maman et papa me gâtaient autant que lui. Quand il avait une auto neuve, j avais une poupée et on ne lui aurait pas donné de gâteau sans m en donner. Mais, depuis un mois, papa et maman ont complètement changé avec moi. Il n y en a plus que pour Arthur. On lui fait des cadeaux sans arrêt. Ca n arrange pas son caractère. Il a toujours été un peu capricieux, mais maintenant il est odieux. Sans arrêt en train de demander ci ou ça. Et maman cède presque toujours. Vraiment, en un mois, je crois qu’ ils ne l ont grondé que le jour de la corde à sauter et ça, c'est drôle, puisque pour une fois, ce n était pas sa faute ! Je me demande pourquoi papa et maman, qui m aimaient tant, ont cessé tout à coup de s intéresser à moi. On dirait que je ne suis plus leur petite fille. Quand j embrasse maman, elle ne sourit même pas. Papa non plus. Lorsqu’ ils vont se promener, je vais avec eux, mais ils continuent à ne pas s occuper de moi. Je peux jouer près du bassin tant que je veux, ça leur est égal. Il n y a qu’ Arthur qui soit gentil de temps en temps, mais souvent il refuse de jouer avec moi. Je lui ai demandé l autre jour pourquoi maman était devenu comme ça avec moi. Je ne voulais pas lui en parler, mais je n ai pas pu m en empêcher. Il m a regardée par en dessous, avec cet air sournois qu’ il prend exprès pour me faire enrager, et il m a dit que c était parce que maman ne voulait plus entendre parler de moi. Je lui ai dit que ce n était pas vrai. Il m a dit que si, qu’ il avait entendu maman le dire à papa et qu’ elle avait même dit : « Plus jamais, je ne veux plus jamais entendre parler d elle! »

    C est ce jour là que je lui ai serré le cou avec la corde. Après ça, j étais tellement furieuse, malgré la fessée qu’ il avait reçue, que je suis allée dans sa chambre et que je lui ai dit que je le tuerais.

    Cet après-midi, il m a dit que maman, papa et lui allaient partir au bord de la mer et qu’ on ne m emmenait pas. Et il a ri et il m a fait des grimaces. Alors, je l ai poussé dans le bassin.

    Il dort maintenant et papa et maman dorment de leur côté. Dans un moment, j irai dans sa chambre et cette fois, il n aura pas le temps de crier, j ai la corde à sauter. Il l a oubliée dans le jardin et je l ai ramassée.

    Comme ça, ils seront obligés de partir sans lui. Et après, j irai me coucher toute seule, au fond de ce vilain jardin, dans cette horrible boîte blanche où ils me font dormir depuis un mois...
     

     

    et voilà étrange non... 

     

    je vous souhaite un bon WE...

    bisous... bisous...


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