• Retour en terre indienne, avec une autre légende et pas des moindre, la légende de l'Amour...

    en vous souhaitant une très belle journée...

    bises de Véro...

    Sacagawea La Légende de l'amour
    Bien plus qu’une légende, Les faits décrits sont véridiques…

    " ...Bientôt tu feras un voyage dans un pays inconnu. Tu es l'élue. Tu auras plusieurs noms. Tu guideras les autres. Tu seras quelque chose comme un chef qui donne au peuple des ventres pleins et des visages réjouis. Tu appartiendras aux légendes dans de nombreuses vies d'hommes et tu seras aimée par d'autres nations. Tu mourras jeune... et pourtant, tu atteindras un âge très avancé... Le début de tout cela est proche... "Fille d'un chef indien d'une tribu de chasseurs de bisons, Sacagawea, " l'oiseau qui plonge dans l'eau ", n'échappera pas à l'étrange prédiction de sa grand-mère. Enlevée tout enfant au cours d'une sanglante bataille, impitoyablement réduite en esclavage, convoitée par tous les hommes, traquée sans cesse pour sa jeunesse et sa fraîcheur, échangée, gagnée au jeu, mariée à treize ans contre son gré, elle saura cependant prendre sur le destin et sa douloureuse condition de femme une éclatante revanche.Grâce à son intelligence et à son intuition exceptionnelles, à sa connaissance aiguë des lois de la nature, au savoir et à la sagesse de ses ancêtres, c'est elle en effet qui mènera vers le succès, en 1805, une poignée d'hommes blancs, permettant à l'expédition historique des deux explorateurs américains Lewis et Clark d'atteindre les rivages jusqu'alors inaccessibles du lointain Océan Pacifique.Roman envoûtant, histoire d'amour riche en drames et en rebondissements, Sacagawea annonce aussi à traverser l'émouvante aventure d'une femme courageuse les prémices de l'ultime combat d'une civilisation sur le point d'être injustement sacrifiée à l'irrésistible ascension d'un nouveau monde.

     



    Vers l’année 1800, le territoire des États-Unis était divisé en trois : l’ouest était constitué, en grande partie, de possessions espagnoles ; le centre, de chaque côté des fleuves Missouri et Mississipi, de possessions françaises et l’est, de possessions anglaises. Les Shoshones, une tribu indienne, vivaient dans le Wyoming actuel et occupaient également une partie de l’Idaho, du Montana, du Nevada et de l’Utah. C’était un peuple fier qui vivait principalement de la chasse du bison*, un animal qui parcourait, par millions, les vastes plaines de ces régions.

    Dans le centre du village des Shoshones, vivait le grand chef Ne-Recule-Jamais. C’est là que naquit, vers l’an 1792, sa fille Petite Herbe, qui allait devenir Sacagawea. Très tôt, Petite Herbe se révéla une enfant curieuse, espiègle et très bavarde. Ses parents n’arrêtaient pas de lui dire : « Tu parles trop, Petite Herbe ; les femmes doivent apprendre à tenir leur langue, surtout en présence des hommes ». Mais Petite Herbe n’écoutait pas, ne faisant qu’à sa tête. Elle n’arrêtait pas de poser des questions à son père qui faisait preuve d’une grande patience. De taille moyenne, massif, aux larges épaules et aux jambes arquées, caractéristiques des gens de sa race, Ne-Recule-Jamais possédait des yeux noirs, brillants et habituellement durs, sauf en présence de ses enfants. Le grand chef riait même aux éclats quand il se baignait avec eux dans les eaux froides des cours d’eau, ou quand il courait avec eux, dans les herbes épaisses des collines.

    Les Shoshones formaient une tribu très unie. Tous aimaient et respectaient leur chef Ne-Recule-Jamais. Chaque guerrier était cependant son propre maître, le chef n’étant que celui qui, par sa sagesse et son courage, occupait une position de respect. On s’adressait davantage à lui pour prendre conseil que pour recevoir des ordres. Comme pour la plupart des tribus indiennes, les femmes effectuaient les travaux domestiques, tandis que les hommes capturaient et dressaient les chevaux, indispensables à la chasse aux bisons, fabriquaient les armes, protégeaient la tribu et livraient des combats contre les tribus rivales qui tentaient de s’emparer des chevaux et de faire des prisonniers. Les enfants, eux, couraient parmi les tipis et étaient libres de faire ce qu’ils voulaient, leurs aînés pensant qu’une discipline trop rigide pouvait nuire à leur développement. La vie s’écoulait paisible et joyeuse pour Petite Herbe et ses frères et soeurs.

    Un jour, les Shoshones entreprirent leur voyage annuel vers leurs quartiers d’hiver dans la région de la Montagne Luisante (aujourd’hui les Rocheuses). C’est lors de ce voyage qu’ils furent attaqués par les Pieds-Noirs, une tribu rivale qui convoitait leurs chevaux. Possédant des mousquets, les Pieds-Noirs eurent le dessus et plusieurs guerriers Shoshones, de même que des femmes et adolescents, furent tués. Des femmes furent capturées, ainsi que des enfants, dont Petite Herbe. Les Pieds-Noirs firent leur long voyage de retour vers leur territoire et Petite Herbe devint l’esclave de Bec de Vautour, le guerrier qui l’avait fait prisonnière. Elle fut traitée durement et subit toutes sortes d’humiliations, mais fière, elle endura le tout sans pleurer ni se plaindre. Elle apprit le langage des Pieds-Noirs qui lui donnèrent le nom de Femme-Oiseau ou Sac-a-jaw-a, dans leur langue. Ce nom devint Sacagawea.

    Sacagawea demeura dans la tribu des Pieds-Noirs jusqu’à ce qu’elle soit gagnée, au jeu, par un dénommé Toussaint Charbonneau, un marchand très porté sur les jeunes femmes indiennes. Le jeu était le passe-temps favori des indiens, surtout lors des grandes foires annuelles et il était fréquent qu’un indien perde tout ce qu’il possédait, femmes comprises. Charbonneau avait déjà deux jeunes indiennes dans sa cabane et il entreprit de casser le caractère de Sacajawa, jugée trop fière. Toussaint Charbonneau était né à Montréal d’une femme sioux et d’un père Canadien-français. Brutal, il battit Sacagawea, sans parvenir à briser la petite indienne qui n’avait que treize ans à l’époque.

    Plus tard, le Congrès américain vota une loi afin de permettre l’exploration des territoires situés à l’ouest du fleuve Missouri, jusqu’au Pacifique. Meriwether Lewis et William Clark furent chargés de monter une expédition à cet effet. Comme ils ne connaissaient pas ces territoires, ni le langage des diverses tribus, il leur fallait un guide et interprète. Sacagawea qui connaissait bien ces territoires, puisque sa tribu se rendait, à chaque année, jusqu’à la Montagne Luisante, fut désignée pour remplir ce rôle.

    L’expédition de Clark et Lewis comptait quarante cinq hommes. C’est au cours de ce voyage que Sacagawea démontra toutes ses qualités de princesse indienne. Elle était courageuse et était toujours à l’avant-garde pour entreprendre des discussions avec les diverses tribus, afin de permettre la traversée des territoires et ce, jusqu’à l’océan Pacifique. Elle fit l’admiration de tous les hommes, y compris Clark et Lewis, qui devinrent des amis intimes. Sacagawea tomba follement amoureuse du capitaine Clark, qui ne répondit pas à ce grand amour. Elle rédigea ce très beau poème à son intention :

    Mon amour, sous les saules le long de la rivière
    Nous nous reposions,
    Le petit oiseau jaune des peupliers
    Venait, et chantait pour nous
    Aujourd’hui je m’en souviens, et je pleure


    Mon amour, sous les jeunes maïs
    Nous nous reposions,
    Le rossignol qui aime les nuits d’été
    Venait, et chantait pour nous.
    Aujourd’hui je m’en souviens et je pleure


    Nous allions parmi les fleurs pâles
    Tout n’était que joie,
    Nous allions seuls avec notre bonheur
    Dans les buissons de fleurs pourpres.
    Hélas, que le temps a passé !


    Ô mon amour,
    Ce soir je suis seule avec mon chagrin...

     



    Au retour de l’expédition qui allait ouvrir la route de l’Ouest américain, les autorités firent une grande fête, en l’honneur de Clark et Lewis, de même qu’ en honneur de la princesse Sacagawea, qui était devenue très célèbre dans tout le pays. Le président Jefferson offrit un splendide médaillon à son effigie à Sacagawea. Reconnue finalement comme chef de la tribu des Shoshones, Sacagawea représenta son peuple lors de la signature du Grand traité de paix, du 3 juillet 1868, entre les blancs et les indiens. Sa tribu se voyant accordée un vaste territoire, Sacagawea, très noble et très émue, prononça le discours suivant devant les dignitaires, dont certains pleuraient, et qui resta gravé dans la mémoire de toutes les générations :

    Je mettrai mes pas dans ceux de mes ancêtres où je tracerai ma propre piste. Je sentirai la mousse et les feuilles sous mes pieds. J’entendrai craquer les pommes de pin et les brindilles. Je m’émerveillerai de l’assaut des lichens sur les roches, comme les vagues sur la mer. Au printemps, j’irai cueillir les églantiers et les violettes là, où loin du bruit et des querelles, tout n’est que silence et paix. Les écureuils et les oiseaux m’accueilleront. Je m’assoirai sur une souche morte et regarderai les pousses neuves me dire que la vie meurt, mais que tout recommence. En été, je sentirai la fraîcheur des ombrages et, à travers les feuilles, je verrai le ciel bleu et pourrai m’émerveiller de l’éternité de notre terre. J’irai marcher sur les collines à l’automne et respirer l’odeur âcre de l’herbe fanée. L’hiver venue, les arbres dépouillés me rappelleront aux dures réalités de la vie. Je sentirai alors sur mon visage, le froid de cristal du vent et le souffle mordant des premières neiges.

     



    Sacagawea a réellement existée. Les faits décrits sont véridiques. Aujourd’hui, de nombreuses statues érigées en l’honneur de Sacagawea sur le sol américain, rappellent son épopée glorieuse et perpétuent son souvenir. Son discours y est même gravé en lettres d’or. Malheureusement, le territoire accordé aux Shoshones fut rapidement réduit de 80% de sa superficie, les Américains ne respectant pas leur traité.

    * Les bisons qui se comptaient par dizaines de millions de têtes, avant l’arrivée de l’homme blanc, allaient être décimés en quelques années, par des chasseurs blancs payés par les compagnies de chemin de fer, qui voyaient leurs travaux ainsi que leurs trains, bloqués durant des jours, par le passage de ces animaux. Les bisons qui fuyaient à la vue de l’indien à cheval qui les pourchassait, ne voyaient aucun danger à la vue des chasseurs blancs, qui s’avançaient, à pied, et qui restaient à bonne distance. Ils tombaient sous les balles, les uns après les autres, tout en continuant de paître. L’un de ces chasseurs : Buffalo Bill, fameux tireur, qui allait devenir célèbre, pouvait se vanter de tuer jusqu’à deux mille bisons par jour. Il avait ses acolytes qui le suivaient pour porter ses armes, les recharger et tremper les canons dans des seaux d’eau pour les refroidir. Les indiens, dont les bisons constituaient la principale source de subsistance et qui ne gaspillaient absolument rien, pleuraient comme des enfants, à la vue de ces milliers de carcasses de bisons qui pourrissaient, ventres gonflées, au soleil...


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  • Petit pause musicale, et elfique en ce mercredi...

     en vous souhaitant une belle journée...

    bises de Véro...

    Voici une chanson d'elfe , que LEGOLAS chante dans le Seigneur des anneaux . C'est une chanson de la vierge elfe NIMRODEL , qui portait le même nom qu'une rivière .

    Il était jadis une vierge elfique
    Etoile brillant de jour
    Son blanc manteau était d'or bordé
    Ses chaussures gris d'argent

    Une étoile était posée sur son front
    Une lumière sur ses cheveux
    Comme le soleil sur les rameaux d'or
    En LORIEN la belle

    Ses cheveux étaient longs et les bras blancs
    Belle et libre était-elle
    Et dans le vent elle ellait aussi légère
    Que la feuille de tilleul

    Au bord des cascades de la Nimrodel
    Près de l'eau claire et fraîche
    Sa voix tombait comme une chute d'argent
    Dans la mare brillante

    Où maintenant elle erre , nul ne le sait
    A la lumière du soleil ou dans l'ombre
    Car perdue fut jadis NIMRODEL
    Et dans les montagnes isolées

    La nef elfique dans le havre gris
    Sous le vent de la montagne
    Bien des jours l'attendrit
    Au bord de la mer rugissante

    Un vent nocturne dans les terres du nord
    Se leva , et haut il cria
    Et mena le navire des rives elfiques
    Au travers des flots mouvants

    Quand vint la terneaurore , la terre était perdue
    Les montagnes plongeaient grises
    Au-delà des vagues gonflées qui lançaient
    Leurs panaches d'écumes aveuglantes

    AMROTH vit la rive évanescente
    A présent basse derrière la houle
    Et il maudit le perfide navire qui l'emportait
    Loin de NIMRODEL

    Jadis il était un roi elfe
    Un seigneur de l'arbre et des vallons
    Quand l'or étaient les rameaux printaniers
    Dans LOTHLORIEN la belle

    Du mât à la mer , on le vit s'élancer
    Comme la flèche de la corde
    Et plonger dans l'eau profonde
    Comme la mouette en vol

    Le vent était dans ses cheveux flottants
    Sur lui brillait l'écume
    De loin , ils le virrent fort et beau
    S'en aller , glissant tel un cygne

    Mais de l'ouest n'est venu aucun message
    Et sur la rive Citérieure
    Nulle nouvelle n'ont plus jamais entendu
    Les elfes d'AMROTH...


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  • terres indiennes, terres de légendes, aujourd'hui encore, je vous emmène dans un autre monde de légendes...

    bonne journée et bonne visite...

    bises de Véro...

    La jeune mère indienne… (texte trouvé sur le net, de Jocelyne Marque)

    Un rêve étrange avait réveillé Douce Fleur, cette nuit. Un de ces rêves que l'on ne peut chasser.Elle s'était éveillée, la gorge serrée, le cœur lourd. Voilà bien des lunes que son désir de bercer un enfant la tourmentait mais il semblait inaccessible, son ventre était comme un fruit desséché.
    Elle s'était vue en songe, désespérée devant une couche vide, inondant de ses larmes sesbeaux vêtements de mariage.Quand elle eut confié ses craintes au shaman, son visage soucieux fut son unique réponse.
    Douce Fleur comprit que jamais elle ne serait mère, jamais elle ne serait une vraie femme ! Poussée par le désespoir et la honte, elle s'enfuit à cheval, le plus loin possible du campement.Elle erra ainsi longtemps, au hasard, sans prêter attention au paysage rougeoyant qu'elle traversait. C'était la saison où les érables se parent de pourpre et flambent, sous un ciel pur. Puis, le corps meurtri par sa longue chevauchée, elle s'arrêta enfin, près d'un lac. Elle attacha son cheval à un arbre et prit la décision de se reposer un peu.
    Quel serait son avenir, à présent ? Elle l'ignorait.

    C'est à cet instant, dans ce lieu de paix, qu'elle se souvint des traditions ancestrales. Autrefois, les femmes partaient quatre soleils et quatre nuits, dans la forêt pour créer des liens avec la nature, avant de donner naissance à leur enfant.Elle se sentit alors plus calme. Elle devait se laisser guider par l'intuition de toutes ces femmes qui l'avaient précédée, mettre ses pas dans les leurs avec confiance. Le Grand Manitou ferait le reste !
    " Allume un feu. Il ne doit pas s'éteindre... " disaient des voix féminines.

    C'est donc ce qu'elle fit,obéissante, avec des branches mortes éparses. Puis une fois que ce fut fait, elle s'assit. La flamme montait très haut dans l'obscurité, rouge, jaune, vaillante.Et comme Douce Fleur lui offrait ses mains, elle parla : " Petite, ne perds pas espoir. Regarde ma force vive, je te la donne. "La flamme s'élança, grimpa en une immense gerbe crépitante, libre, et son chant était un long et interminable cri d'allégresse." Apprivoise le vent... " Douce Fleur laissa alors le vent caresser son visage. Elle ferma les yeux pour mieux l'écouter... Ne sois pas triste, je suis ton ami. Je marcherai à tes côtés, sans jamais te quitter. Je te caresserai si tendrement que tu oublieras tes souffrances. Je te consolerai si bien de mon souffle parfumé de fleurs fraîches que je sécherai tes pleurs.
    Les yeux de la jeune indienne brillaient maintenant d'espoir retrouvé. Elle n'était plus seulement une femme mais était le vent enjôleur, l'arbre pourpre, la flamme jaillissante. Elle était la terre, elle était le ciel. Elle était tout cela et encore plus.Elle était grande et forte. Elle était vivante et portait en elle la mémoire de ses ancêtres. Et comme elle était toute à sa prière avec Mère Nature, elle eut la sensation d'être observée.
    Elle aperçut alors, par delà le feu, le regard d'un loup. Douce Fleur, cependant, n'eut pas peur. " Invite le loup et s'il apparaît, il sera source de richesses et de fertilité... " Le grand Loup Blanc à l'épaisse fourrure la regardait paisiblement. Ses yeux magnifiques rayonnaient de bienveillance, de grands yeux couleur d'ambre clair, piquetés d'étoiles. Ils semblaient si compréhensifs que Douce Fleur sentit une paix extraordinaire l'envahir.

    A présent, elle ne serait plus seule avec ses chagrins !
    Le loup blanc vint s'asseoir près d'elle sans un bruit, tranquille, comme un ami fidèle. Elle sentit son odeur. C'était le parfum familier de son enfance, sucré et coloré, un parfum de lait maternel qui lui rappelait celui du tipi familial tanné et peint par sa mère, autrefois. Douce Fleur s'endormit, les yeux du loup rivés aux siens. Elle rêva de l'amour que lui avait donné
    ses parents et leur tendresse s'unit à celle de Loup Gris, son mari.

    Au matin, quand elle se réveilla, Loup Blanc s'en était allé mais son odeur flottait encore autour d'elle. Douce Fleur savait que ses pensées et son cœur en seraient désormais imprégnés à jamais.Elle se leva et s'étira. Le ciel était lumineux et le lac scintillait derrière les arbres Et comme elle caressait son cheval, elle sentit un frémissement joyeux dans son ventre. Elle comprit alors avec ravissement qu'un enfant s'était niché en secret au plus profond d'elle-même et réclamait son attention.

    C'était le cadeau de Loup Blanc....


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  • Coucou, une nouvelle semaine qui commence, sous le soleil chez moi...

    de nouvelles légendes à découvrir ou redécouvrir, d'autres horizons, avec des belle prières et legendes amérindiennes...

    bonne semaine et bonne visite...

    bises de Véro...

    Prières Amérindiennes…

    Quand je ne serai plus là, lâchez-moi !
    Laissez-moi partir
    Car j'ai tellement de choses à faire et à voir !
    Ne pleurez pas en pensant à moi !
    Soyez reconnaissants pour les belles années
    Pendant lesquelles je vous ai donné mon amour !
    Vous ne pouvez que deviner
    Le bonheur que vous m'avez apporté !
    Je vous remercie pour l'amour que chacun m'a démontré !
    Maintenant, il est temps pour moi de voyager seul.
    Pendant un court moment vous pouvez avoir de la peine.
    La confiance vous apportera réconfort et consolation.
    Nous ne serons séparés que pour quelques temps ! Laissez les souvenirs apaiser votre douleur ! Je ne suis pas loin et et la vie continue ! Si vous en avez besoin, appelez-moi et je viendrai !
    Même si vous ne pouvez me voir ou me toucher Je sera là,
    Et si vous écoutez votre coeur, vous sentirez clairement
    La douceur de l'amour que j'apporterai !
    Quand il sera temps pour vous de partir,
    Je serai là pour vous accueillir,
    Absent de mon corps, présent avec Dieu !
    N'allez pas sur ma tombe pour pleurer !
    Je ne suis pas là, je ne dors pas !
    Je suis les mille vents qui soufflent,
    Je suis le scintillement des cristaux de neige,

    Je suis la lumière qui traverse les champs de blé,
    Je suis la douce pluie d'automne,
    Je suis l'éveil des oiseaux dans le calme du matin,
    Je suis l'étoile qui brille dans la nuit !
    N'allez pas sur ma tombe pour pleurer
    Je ne suis pas là, je ne suis pas mort....

    O Grand Esprit,
    Dont j'entends la voix dans les vents
    Et dont le souffle donne vie à toutes choses,
    Écoute-moi.
    Je viens vers toi comme l'un de tes nombreux enfants

    Je suis faible...je suis petite...
    j'ai besoin de ta sagesse et de ta force.
    Laisse-moi marcher dans la beauté, et fais que mes yeux
    Aperçoivent toujours les rouges et pourpres couchers de soleil.

    Fais que mes mains respectent les choses que tu as créées.
    Et rends mes oreilles fines pour qu'elles puissent entendre ta voix.

    Fais-moi sage,
    De sorte que je puisse comprendre ce que tu as enseigné à mon peuple
    Et les leçons que tu as cachées dans chaque feuille et chaque rocher.

    Je te demande force et sagesse,
    Non pour être supérieure à mes frères
    Mais afin d'être capable de combattre mon plus grand ennemi, moi-même.

    Fais que je sois toujours prête
    À me présenter devant toi
    Avec des mains propres et un regard droit.
    Ainsi,
    Lorsque ma vie s'éteindra
    Comme s'éteint un Coucher de soleil
    Mon esprit pourra venir à toi sans honte .....

    LES DEUX LOUPS

    Une fable amérindienne d’un auteur inconnu

    qu’on raconte encore aujourd’hui

    le soir autour du Feu sacré.

     

    Un soir d’hiver, un vieil homme de la nation Cherokee se réchauffe doucement au coin du feu alors qu’entre brusquement Tempête-de-vent, son petit-fils. Il est de nouveau très en colère. Son jeune frère s’est montré encore injuste envers lui.

    - Il m'arrive aussi, parfois, dit le vieillard, de ressentir de la haine contre ceux qui se conduisent mal et surtout qui n’expriment aucun regret. Mais la haine m'épuise, et à bien y penser ne blesse pas celui qui s’est mal conduit envers moi. C'est comme avaler du poison et désirer que ton ennemi en meure. J'ai souvent combattu ce sentiment, car j’ai appris que la bataille entre deux frères, comme à l’intérieur d’une même nation, est toujours une bataille entre deux loups à l’intérieur de soi.

    Le premier est bon et ne fait aucun tort. Il vit en harmonie avec tout ce qui l'entoure  et ne s'offense pas lorsqu'il n'y a pas lieu de s'offenser. Il combat uniquement lorsque c'est juste de le faire, et il le fait de manière juste.

    Mais l'autre loup, hum…. celui-là est plein de colère. La plus petite chose le précipite dans des accès de rage. Il se bat contre n'importe qui, tout le temps et sans raison. Il est incapable de penser parce que sa colère et sa haine prennent toute la place. Il est désespérément en colère, et pourtant sa colère ne change rien.

    Et je peux t’avouer, Tempête-de-vent, qu’il m’est encore parfois difficile de vivre avec ces deux loups à l'intérieur de moi, parce que tous deux veulent avoir le dessus.

    Le petit-fils regarde attentivement et longuement son grand-père dans les yeux

    et demande :

    - Et lequel des deux loups va gagner, grand-père ?

    Le grand-père cherokee sourit et répond simplement :

    - Celui que je nourris...


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  • Bienvenue de nouveau en terre Bretonne, Terre de Légendes...

    en vous souhaitant une belle Journée...

    bises de Véro et Bonne Visite...

    Karennez-noz… (légende de Bretagne)… Les blanchisseuse de Nuit…

    Ce sont les êtres fantastiques les plus connus à travers les pays celtiques.

    En France et en haute Bretagne, on les appelle le plus souvent les Lavandières de nuit. Elles apparaisent dans les lavoirs, au bord des cours d'eau ou prés des ponts, où elles lavent leur linge ou les linceuls - parfois dégoulinants de sang - de ceux qui doivent bientôt mourir. C'est un funeste presage, qui prédit la mort de quelqu'un, parfois de mort violente. Quand elles tordent le linge pour l'éssorer, il en sort du sang.C'est durant les nuits de pleine lune qu'on a le plus de chance de les rencontrer.

    C'est avec les hommes que les Kannerezed-noz ont le plus souvent affaire. Les enfants non baptisés et les mères de famille semblent immunis's contre leur actions. C'est au passage d'un gué, d'un pont, que les hommes, se déplaçant de nuit, se trouvent par hasard en leur présence. La lavandière les prie alors de l'aider à tordre son linge. Il faut à ce moment prendre bien soin de tordre dans le même sens qu'elle ; autrement on a les mains prises dans le linge, puis brisées. Aussitôt la lavandière, aidée au besoin par ses compagnes, frappe sa victime, incapable de se défendre, avec des linges tordus, et l'on retrouve son cadavre le lendemain, les os rompus, prés du lavoire.

    Elles ressemblent au Banshee: de taille gigantesque et d'une maigreur effrayante, avec des dents énormes et les cheveux épars.
    Selon, la croyance populaire, ce sont des femmes expiant des péchés, comme celui d'avoir fait la lessive le dimanche, ou alors d'avoir utilisé une pierre à la place du savon usant le linge des pauvres, ou des femmes coupables d'infanticide.

    Selon les érudits, il s'agirait d'un aspect de l'ancienne déesse de la guerre, Badhbh, que le guerrier rencontrait sur le chemin de la bataille et qui présageait de la mort de celui-ci. On la voyait au bord d'un ruisseau, lavant les vêtements souillés de sang du futur mort, et lançant par trois fois son terrible cri.

    Source: Légendaire Celtique, de Divi Kervella.

     

    Extrait d’Anatole LE BRAZ, : La légende de la mort…

     

     

     

    L’intersigne du berceau…

     

    Marie Gouriou demeurait au village de Min-Guenn (la Pierre-Blanche), près de Paimpol. Son homme était à Islande, où il faisait la pêche.

     

       Ce soir-là, Marie Gouriou s'était couchée, après avoir placé sur le banc-tossel (le banc adossé au lit), tout contre son lit, le berceau où dormait son petit enfant.

     

       Elle était assoupie depuis quelque temps, lorsque dans son sommeil elle crut entendre l'enfant pleurer. Elle ouvrit les yeux, regarda.

     

       Jésus-ma-Doué : (Jésus mon Dieu!), la chambre était pleine de lumière et un homme, penché sur le berceau, berçait doucement le petit en lui chantant à mi-voix un refrain de matelot. L'homme avait rabattu sur son visage le capuchon de son ciré, en sorte qu'on ne pouvait distinguer ses traits.

     

       - Qui êtes-vous ? s'écria Marie Gouriou, épouvantée.

     

       L'homme leva la tête. La femme Gouriou reconnut son mari.

     

       - Comment ! tu es déjà de retour ?... Il n'y avait guère plus d'un mois qu'il était parti. Elle remarqua que ses habits ruisselaient, et cela sentait très fort l'eau de mer.

     

       - Prends donc garde, dit-elle, tu vas mouiller l'enfant... Attends, je vais allumer du feu.

       Elle avait déjà les deux jambes hors de son lit et s'apprêtait à passer son jupon. Mais la lumière étrange qui emplissait la maison s'évanouit aussitôt. Marie chercha à tâtons les allumettes, en frotta une, et constata que son mari n'était plus là.

     

       Elle ne devait plus le revoir. Le premier chasseur qui revint d'Islande lui apprit que le navire où s'était embarqué son homme s'était perdu corps et biens, la nuit même où Gouriou lui était apparu, penché sur le berceau de son fils.

     

     

    L’intersigne de la tête coupé…

     

    Une nuit que Barba Louarn, de Paimpol, était restée à filer jusqu'à une heure très tardive, elle s'endormit de fatigue sur sa tâche. Elle avait bien près de soixante-dix ans, la pauvre vieille !... Sa quenouille lui ayant échappé des mains et ayant fait du bruit en tombant sur le rouet, Barba se réveilla en sursaut. Elle ne fut pas peu surprise de voir toute la pièce éclairée d'une lumière blanche. Dans le milieu de la chambre, il y avait une table ronde où Barba avait coutume de déposer à mesure les écheveaux de lin qu'elle avait filés. Or, sur le tas d'écheveaux, elle vit une tête, une tête fraîchement coupée et d'où le sang dégouttait.

     

       Dans cette tête, elle reconnut celle de son fils, marin à bord d'un bâtiment de l'État.

     

       Les yeux étaient grands ouverts et la regardaient avec une inexprimable angoisse.

     

       - Mabic ! Mabic ! (Petiot ! Petiot !), s'écria-t-elle, en joignant les mains, que t'est-il arrivé, mon Dieu ? Sitôt que la vieille eut parlé ainsi, la tête roula sur la table et en fit le tour, par neuf fois.

     

       Puis elle reparut en haut du tas d'écheveaux.

     

       - Adieu, ma mère ! dit une voix.

     

       Barba Louarn se retrouva plongée dans l'obscurité. Des voisines la ramassèrent, le lendemain, évanouie, sur le plancher de la chambre.

     

       On apprit, à quelque temps de là, que cette même nuit, à cette même heure, son fils Yvon Louarn, second maître à bord du Redoutable, avait eu la tête détachée du tronc, dans une fausse manœuvre; et, comme c'était par gros temps, la tête avait roulé de-ci de-là sur le pont, avant qu'on eût pu la saisir au passage...

     


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