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c'est avec une petite poésie printanière, que je vous reçois aujourd'hui , en vous souhaitant une belle journée...
et un beau Printemps...
bises de Véro et bonne visite...
Un printemps…
Le printemps comme par enchantement
Annonciateur de changement
A pointer son nez
Quand je t’ai vu aménager
Dans l’immeuble d’à côté…
Les arbres ont commencé à bourgeonner
Et nos regards se sont croisés
Les fleurs en boutons
On a échangé nos noms, de salutations
En présentation, prémisse d’une passion…
Le soleil force l’hiver à disparaître
Et mon cœur est en fête
Un rituel matinal
Une relation qui s’installe
Et le temps qui cavale…
Des « bonjours », des « comment vas-tu »,
A chaque rencontre avant de se quitter au coin de la rue
Les oiseaux comme témoins
De nos sourires coquins
Je pense déjà à nous demain…
Et puis les fleurs se sont épanouies
Libérant leurs odeurs enivrantes de magie
Venant nous caresser le cœur
Pour libérer nos ardeurs
Je voudrais t’offrir des heures…
Et un matin de printemps
Ton regard plus insistant
Pour enfin te rapprocher tendrement
On s’est laissé bercer par la douceur du vent
Et nos lèvres se sont enveloppées simplement
Sous un ciel sans nuage, comme exprimant son contentement…
Un long baiser savoureux
Et du soleil plein les yeux
Main dans la main, on ne s’est pas quitté,
Oubliant même d’aller travailler
On s’est offert une journée à lézarder…
Le bleu du ciel pour nous cajoler
On s’est promené toute la journée
Un printemps, une belle saison
Pour deux êtres que l’amour entraîne dans un tourbillon
De plaisirs et de passions…
Des câlins, des caresses de la tendresse
Des discours, des mots doux, c’est l’ivresse
Revenir enlacer après une belle journée
Et s’abandonner sous un ciel étoilé
Dans des draps de soie, la lune pour nous éclairer…
Fous d’amour, une nuit de désirs
Et des éclats de rires
Gagner par la beauté du printemps
Nos âmes unies par les mêmes sentiments
Espérant à chaque instant,
Que la douceur des prochains printemps
Nous entraîne comme dans les romans
Epanouis d’amour
Car amoureux des le premier jour
On voudrait le rester toujours…
Véro...
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je vais être pour la deuxième fois grand-mère bientôt, et j'ai trouvé cette petite lettre qu'un grand-père a écrit à son petit-fils qui vient de naître...
je voulais la partager, avec vous...
en vous souhaitant une belle journée...
bises de Véro et Bonne visite...
Lettre d’un Grand-Père à son petit fils qui vient de naître…
Mon cher tout-petit,
Tu es né hier à 16 h 53, en parfaite santé, à Montréal, par une journée d'hiver bien froide. Tu pesais un peu plus de trois kilos. Ta maman t'a mis au monde comme si elle avait toujours fait ça. Ton papa t'a accueilli dans le monde en te prenant dans ses mains, les premières qui t'aient touché. Tous les trois, mercredi soir, quand je vous ai quittés, vous étiez l'incarnation du bonheur.
Au moment où je t'écris, tu n'as pas encore un jour. Et pourtant, je pense à ce que tu seras et au monde dans lequel tu vivras quand tu auras 5 ans, 10 ans, 29, 45, 61 ans et même plus — il est probable que tu voies le 22e siècle!
Inquiétudes
Tu ouvres les yeux sur un monde merveilleux, c'est vrai. Et qui n'a pas fini de t'émerveiller, j'en suis sûr et j'envie tous les émerveillements que tu ressentiras.
Mais ce monde, tu le découvriras petit à petit, ne va quand même pas très bien. Malgré ses richesses et ses progrès, l'humanité est loin de vivre en paix. On se demande même si elle ne va pas vers plus de conflits, plus de guerres, plus de violences, plus de rivalités entre les peuples, entre les groupes sociaux, entre les personnes.
Elle est aussi en train d'abîmer sa planète comme jamais, au point de dérégler la fantastique machine thermodynamique du climat. Quand tu auras l'âge de celui qui t'écrit, il n'y aura peut-être plus d'ours polaires dans le Grand Nord, plus de bélugas dans le Saint-Laurent, plus de gibbons à Bornéo. Peut-être plus de Grand Nord même, plus de fleuves en santé, plus de forêts tropicales. Ne dit-on pas que nous serions en train de vivre la sixième grande extinction de l'histoire de la vie sur Terre — la cinquième, c'est celle qui est venue à bout des dinosaures, il y a 65 millions d'années?
Tu vivras aussi ce qu'on commence à deviner: le bouleversement de notre conception de ce que sont les êtres vivants, nous en tête. La génétique et les neurosciences, pour ne citer qu'elles, vont chercher non plus à décrire et à expliquer la vie, mais à la modifier, à la manipuler, à la remodeler. Pour le meilleur ou pour le pire, c'est ce que tu verras. Certains ne parlent-ils pas déjà de posthumanité?Espoirs
Mais si réaliste et pessimiste soit-on, on ne doit jamais céder au découragement et à sa forme extrême, le désespoir. L'espoir, c'est ce qui nous fait humains. Je suis sûr, rien qu'à voir la petite boule d'énergie qui a commencé de respirer à l'air libre hier après-midi, que tu voudras tout faire pour vivre dans un monde toujours plus beau, plus juste, plus libre, plus heureux. Dans un monde plus vivable, tout simplement.Tu vas grandir. Apprendre à parler, à lire et à écrire, à compter, à faire de la musique, à nager. Tu vas apprendre des langues et les mathématiques, lire les poètes et les journaux, faire de la biologie ou de l'astrophysique. Avoir des amis, des blondes, des compagnons, des collègues. Tu vas aussi apprendre à te battre pour que changent les choses, les gens, le monde. Pour sauver ta planète, peut-être. Peut-être que tu feras des manifs ou de la politique.
Grâce à toi et à tous les autres enfants qui viennent au monde dans ce monde merveilleux et troublé, notre espèce, Homo sapiens, aura peut-être assez de force et d'imagination pour rester sapiens. Et ne pas devenir complètement demens. Comme tu comprendras sans doute un peu de latin, tu sauras que sapiens veut dire sage, et que demens signifie fou.
Je t'embrasse de tout coeur,
Ton grand-père…
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Quelques citations comme cela en vrac, en ce dimanche... ou pluie et soleil se font la guerre chez moi en Bretagne...
bises de Véro et bonne journée...
Ce que la chenille appelle la mort, le papillon l’appelle renaissance…
L’ennui fait le fond de la vie… c’est l’ennui qui a inventé les jeux, les distractions, les romans et l’amour…
La conquête des femmes est la seule aventure exaltante dans la vie d’un homme…
L’amour est cette merveilleuse chance qu’un autre vous aime encore, quand vous ne pouvez plus vous aimez vous-même…
La vie des grands hommes nous rappelle que nous aussi nous pouvons rendre notre vie sublime, et laisser derrière nous après la mort, des empreintes sur le sable du temps…
Et l’on voit de la flamme dans les yeux des jeunes gens, mais dans l’œil du vieillard, on voit de la lumière…
Que serions nous sans le secours de ce qui n’existe pas…
La pensée d’un homme est avant tout sa nostalgie…
La nuit, on imagine ce qu’on désire et tout paraît possible. Au grand jour l’imagination pâlit. La nuit, on voit des choses inexistantes et on y croit…
L’imagination, c’est de la mémoire fermentée. Quand on perd la mémoire, on perd sa faculté d’imaginer…
Pas d’aile, pas d’oiseau, pas de vent, mais la nuit, rien que le battement d’une absence de bruit…
Avant de choisir le prénom d’un garçon pensez à la femme qui aura à le murmurer plus tard…
L’absence est le plus grand des maux…
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Un peu de lecture, encore une légende Bretonne, le Gwenc'hlan...
en vous souhaitant un bon Week-end...
bonne visite et bises de Véro...
Gwenc’hlan…
On ne peut parler de Saint-Michel-en-Grève, sans parler de ce mystérieux personnage Guinclaff ou Gwenc’hlan, voire Guiklé :
« Il vivait par la grâce de Dieu
Il n’eut pendant qu’il fut au monde
Que des feuilles vertes.
Il n’avait pas d’autre abri
Ceux-là qui vivaient alors
N’avaient pas plus d’avantage de nourriture.
Il était couvert d’une cape rousse
Pendant le jour et la nuit en sa vie sur terre
Il eut de Dieu sa gloire au ciel
Sans y manquer
Par la grâce de Dieu il connaissait
L’avenir au vrai, le temps manifesté divinement.
Un dimanche, le Roi Arthur l’arrêta,
Un beau matin au soleil levant :
Je vous en supplie au nom de Dieu,
Que vous disiez au Roi Arthur
Quel sorte de prodigeil arrivera au vrai
Avant la fin de ce monde »Ainsi commence le « Dialog etre Arzur Roe d’an Bretounet ha Guinclaff » (dialogue entre Arthur roi des Bretons et Guinclaff). Poème de 247 vers en moyen breton mais qui contient des éléments extrêmement anciens et qui pour cette raison mériterait une étude approfondie. Ce texte est sensé nous révéler les événements dramatiques qui agiteront la Bretagne entre 1470 et 1488 : hérésies, troubles, attaques des Anglais, etc…
A quoi reconnaîtra-t-on que ces temps de malheur sont proches ?. L’été et l’hiver seront confondus, les jeunes enfants auront, tels des vieillards, les cheveux gris et la terre la plus ingrate donnera le meilleur blé. On reconnaît ici le thème antique du « monde à l’envers ».
Le baron Taylor précise encore : « Le prophète armoricain fut longtemps poursuivi par un prince étranger qui en voulait à sa vie. Son ennemi s’étant rendu maître de sa personne, lui fit crever les yeux, le jeta dans un cachot où il le laissa mourir, et tomba bientôt lui-même dans un champ de bataille sous les coups des Bretons, victime de l’imprécation prophétique du barde. Cadavre abandonné en pâture aux oiseaux de proie, sa tête livrée au corbeau, son cœur au renard, son âme au crapaud symbole du génie du mal. Au milieu de ce cri de vengeance éclate la haine de Gwenc’hlan contre les Chrétiens : Un jour viendra où les prêtres du Christ seront poursuivis ? On les tuera comme des bêtes fauves. Le carnage qu’on en fera sera tel qu’ils mourront tous par bandes sur le Menez Bré. Dans ce temps là la roue du moulin moudra menu. Le sang des moines lui servira d’eau ».
En 1884, l’abbé Le Pon, Laouénanig Zant Erwan (le petit roitelet de Saint Yves) évoque le souvenir de Gwenc'hlan et de son rocher :
Hier soir grondait la mer bleue
Entre le Port Blanc et Roc’h Allaz.
Et entre le Port Blanc et Roc’h Allaz
J’entendis un long hurlement
Comme la voix de Gwinklan sur le bord de sa tombe,
Disant anathème à mon Dieu.Marguerite Philippe, native de Pluzunet, l’une des informatrices d’Anatole Le Braz stipule :
« Il habitait, à l’entendre, le manoir de Rûn-ar-Goff, sur le versant occidental de la montagne. Son physique même n’était pas celui du commun des hommes. Il avait la tête mobile sur les épaules, et pour voir derrière lui n’avait pas besoin de tourner le corps. Ainsi, rien ne lui échappait : il avait les yeux partout à la fois. Il était comme le Ménez, qui, sans bouger, regarde les quatre coins du ciel. Au moral, pareillement, il possédait l’omniscience. Les autres mortels ne connaissent les événements que quand ils se sont produits ; lui les voyait se mettre en marche. D’humeur taciturne, il se plaisait peu à la conversation des humains, mais il avait avec les animaux de longs colloques. Les corbeaux, avant de regagner leurs gîtes des bois, venaient, le soir, lui faire leur rapport, et les oiseaux de passage s’arrêtaient sur le bord de sa croisée pour lui rendre compte de ce qu’ils avaient observé d’insolite sur leur parcours.
Quand approcha pour lui l’heure fatidique, un aigle de mer vint la lui annoncer. Il arracha une plume à l’aile de l’oiseau, et, avec cette plume, il écrivit son testament :
« Je vais disparaître, disait-il. Qu’on ne cherche point ma tombe : il ne sera au pouvoir de qui que ce soit de la découvrir. Je veux dormir en paix dans une sépulture inconnue. Qu’on ne cherche pas d’avantage mes livres et les secrets qu’ils contiennent. Je les emporte avec moi pour me servir d’oreiller. Quant à mes richesses, qui sont immenses, je les eusse volontiers léguées à mes concitoyens. Mais je leur donnerais là un présent funeste. Que les Bretons gardent leur pauvreté : elle est la source des meilleures joies ».
Cela fait, il plia le papier en quatre et le jeta au vent. Puis, à la nuit close, il se mit en route vers le Ménez. Derrière lui venaient les douze chariots de Rûn-ar-Goff, chargés de tonnes d’or, d’argent et d’escarboucles. Il avait eu soin, au préalable, de bander les yeux des conducteurs, en sorte que ceux-ci voyagèrent à l’aveuglette, réglant leur marche sur celle des chevaux. Ils racontèrent le lendemain qu’ils avaient dû accomplir un très long trajet. Le vrai, c’est que Gwenc’hlan, pour les mieux dépister, leur avait fait faire plusieurs fois le tour de la montagne. Brusquement, les attelages s’étaient arrêtés ; d’eux-mêmes aussi les chariots s’étaient vidés : les tonnes pesantes avaient chu sans bruit, comme englouties dans un puits sans fond. Après quoi l’on avait entendu s’élever une espèce de psalmodie vague, suivie d’un grand soupir. Et c’était tout ce que l’on avait su de la fin de Gwenc’hlan »...
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