• Parlons d'amour aujourd'hui, comment le trouver, comment l'invoquer, et comment le garder...

    avec un peu de Magie Blanche pourquoi pas...

    en vous souhaitant une belle journée... pleine d'amour...

    bises de Véro et bonne visite...

     

    Sortilège d’amour de magie blanche destiné aux célibataires, afin de rencontrer l’amour de sa vie et vaincre la solitude.

    Les sortilèges de magie blanche amour sont à effectuer de préférence dans la semaine suivant la nouvelle lune

     

    Les ingrédients du sortilège de magie blanche amour :

     - Pétales de rose rouge ( environ une dizaine pour un envoutement d’amour efficace )

    - 1 bougie blanche et 3 bougies jaunes.

    - un verre de thé à la menthe verte avec du miel

     

    La préparation du sortilège de magie blanche amour :

    Disposer les 3 bougies jaunes de manière à former un triangle, placer au milieu la bougie blanche,

    Disposer tout autour les pétales de rose rouge.

    Et mettez-vous à genoux face aux bougies et allumez-les

     

    L’accomplissement du sortilège de magie blanche amour :

    Récitez l’incantation ci-dessous

    Buvez le verre de thé

    Éteindre les bougies une à une en commençant par la bougie blanche.

    Réunissez les pétales de rose, laissez-les sécher une semaine entre deux feuilles de papier aluminium et les disperser dans un cours d’eau.   

     

    L’incantation du sortilège de magie blanche amour  :

    Cette incantation de magie blanche amour est à réciter calmement, à voie basse mais de façon distincte. La magie blanche amour, comparable à la magie rouge, requière une précision particulièrement dans les mots utilisés lors de l’incantation.

     

    « Je t’invoque, Aphrodite, ô déesse de l’amour, j’attendris ton coeur comme fonds ces bougies

    Je t’invoque, Aphrodite, ô déesse de l’amour, Afin que je puisse trouver l’âme soeur,

    Je t’invoque, Aphrodite, ô déesse de l’amour, pour vaincre enfin ma solitude,

    Telle est ma volonté »

    Sortilège de magie blanche pour rencontrer l’amour de sa vie..

     Ce sortilège de magie blanche amour sert à rencontrer la bonne personne, avec laquelle vous aurez le plus d’affinités, cette personne (homme ou femme) vous correspondra pour le mieux. Ce sortilège de magie blanche est fait pour construire une véritable histoire d’amour avec la personne de vos rêves...

     • Les ingrédients du sortilège de magie blanche amour

    • La préparation du sortilège de magie blanche amour

    • L’accomplissement du sortilège de magie blanche amour

    • L’incantation du sortilège de magie blanche amour

     

     

    Ingrédients du sortilège de magie blanche amour :

    Photo  votre photo

    Bougies  5 bougies roses et la bougie journalière

    Huile  quelques gouttes d’huile essentielle correspondant à votre signe astrologique

    Encens  de l’encens de bois de rose, en bâton ou en poudre.

    Plantes  une tulipe blanche

    Pierres  2 pierres de quartz rose

    Filtre  le filtre d’amour

    Autre  une bague en or (possible aussi en plaquée or)

     

    Préparation du sortilège de magie blanche amour :

    Habillez-vous de blanc, afin d’être en parfaite harmonie avec les travaux de magie blanche qui vont suivre.

    Se purifier en se lavant les mains dans de l’eau mélangée de quelques gouttes d’huile essentielle.

    Dessinez le cercle magique et y placer les bougies :

    La bougie journalière au Nord, les bougies roses sur les 5 autres pointes.

    Placer l’encens de bois de rose à la gauche de la bougie journalière.

    Mettre la tulipe blanche, les 2 pierres de quartz rose et la bague en or dans le bol d’offrande et le placer à la droite de la bougie journalière.

    Placer votre photo devant la bougie journalière.

    Placer le filtre d’amour à coté de l’encens (à gauche).

     

    L’accomplissement du sortilège de magie blanche amour :

    Entrez dans le cercle magique,

    Allumez les bougies roses et ensuite la bougie journalière.

    Allumez l’encens de bois de rose,

    Prenez la bougie journalière et faite couler quelques gouttes de cire sur votre photo.

    Remettre à sa place la bougie journalière

    Prenez dans votre main droite le bol d’offrande et dans votre main gauche le filtre d’amour et concentrez-vous sur votre photo.

    Récitez 5 fois de suite l’incantation du sortilège de magie blanche en restant concentré.

    Eteignez les bougies en finissant par la bougie journalière.

    Sortez du cercle et laissez se consumer l’encens jusqu’au bout.

     

    L’incantation du sortilège de magie blanche amour :

    « Je t’invoque, Oh Vénus, déesse de l’amour,

    Fasse que l’homme tant désiré vienne à moi,

    Très prochainement et pour toujours. »

     

    La fréquence du sortilège de magie blanche amour :

    Ce sortilège de magie blanche doit être effectué 5 soirs à la suite, dans la semaine de la nouvelle lune.

    Il est préférable de commencer ce sortilège de magie blanche vers 23 heures, mais ne le commencer jamais après minuit...


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  • Coucou, alors je vous en dis un peu plus sur la Magie blanche ça vous dit...

    en vous souhaitant une belle journée...

    bises de Véro et bonne visite...

    La Magie Blanche et ses règles…

    Voici les quatre principales règles de la magie blanche :

     

    Première règle de magie blanche : Le don de naissance

    Deuxième règle de magie blanche : Le détachement émotif

    Troisième règle de magie blanche : Le sacrifice

    Quatrième règle de magie blanche : Le lieu...

     

    Règles de la magie blanche : le don de naissance

     

     

     

    C’est la règle de magie blanche la plus importante.

     

    Un sorcier de magie blanche (appelé sorcier blanc, ou mage) digne de ce nom doit posséder un certain magnétisme, et être capable de magnétiser une personne à distance. Le sorcier pratiquant la magie blanche doit aussi posséder une grande force de l’esprit de façon à pouvoir la transformer en énergie. Généralement, le mage se consacre exclusivement à la magie blanche...

    Règles de la magie blanche : le détachement émotif

     

    La deuxième règle de la magie blanche est moins connue.

    Les acte de magie blanche passe par un détachement émotif du sorcier, afin qu’il puisse juger en toute objectivité et renverser une situation d’envoûtement de magie blanche. Il doit méditer très régulièrement, plusieurs fois par jour afin de faire le vide dans son esprit et ainsi renforcer son mental. La pratique de la magie blanche demande donc une grande force d’esprit...

    Règles de la magie blanche : le sacrifice

     

    Le sorcier voulant entrer en contact avec les forces énergétiques doit être prêt à sacrifier une partie de son existence.

    En effet, certain sortilège de magie blanche sont très contraignant et ne peuvent se faire que dans le calme et la solitude la plus absolue, d’autres sortileges de magie blanche ne peuvent s’effectuer qu’au bout de 3 jours de jeune...

    Règle de la Magie blanche : le lieu

    Il est recommandé d’effectuer les sortilèges dans un lieu adapté à la magie blanche, l’idéal étant un lieu calme, en pleine nature, boisée. Mais on peut pratiquer la magie blanche aussi en appartement, dans une pièce spécifiquement préparée ( cercle magique, bougie, autel ...)

    Le lieu à une place importante dans la pratique des rituels de magie blanche, lors d’un sortilège, personne d’autre que vous ne doit être présent dans cet endroit..

    Purification de la Magie blanche : L’esprit…

     

    Le but rechercher est de faire le vide en s’asseyant en tailleur et en ne pensant qu’au rituel, en se concentrant notamment sur le but recherché, sur la ou sur les personnes visées, sur le sortilège d’envoutement à invoquer, sur le filtre d’amour à préparer,...

    Ensuite, une méditation lente doit commencer afin de charger son corps en magnétisme, pour pouvoir le diffuser lors de la phase finale, notamment, lors de l’incantation...

    Purification de la Magie blanche : Le lieu…

    Le lieu où le sortilège de magie blanche doit s’effectuer doit être sain, propre de toute poussière, purifié au sel ou au thym à l’aide d’un cercle magique.

    En général, c’est une pièce qui ne sert qu’aux envoutements de magie blanche, fermant à clé, pour ne pas être dérangé en plein rituel, ce qui risquerai de provoquer des effets désastreux.

    Ce lieu doit être tenu secret, personne ne doit pouvoir y accéder si elle n’y n’est pas invité...

    Le cercle magique de la Magie blanche…

     

    A quoi sert le cercle de magie blanche?...

    La réalisation et la délimitation de son espace est une étape primordiale qui doit précéder tout travail. Il formera une coquille d’énergie, protégeant ainsi les influences indésirables pendant la séance. De plus, le cercle magique permettra de maintenir les flux énergétiques qui y seront libérés...

    Méthode de création du cercle de magie blanche

     

    Il doit être large et spacieux, de façon à pouvoir se mouvoir facilement à l’intérieur. Il peut être fait avec du sel, de la terre ou du charbon, ou dessiné à l’aide d’une baguette, ou avec le doigt.

    Il doit être fait autour de l’autel qui doit être composé des 4 éléments : terre (sel) , air (l’encens) , le feu (les bougies), et l’eau (coupe contenant un liquide approprié).

    De une à cinq bougies(pour former un pentacle) peuvent être déposées tout autour...

    Bannissement du cercle

    Lorsque la séance est terminée, il faut bannir le cercle afin de laisser les énergies concentrées se dissiper et circuler librement...

    Entrainement à la Magie blanche… La volonté et l’imagination…

     

    La pratique de la magie blanche est une éducation de la volonté et aussi de la manière de concentrer cette volonté pour la projeter ensuite très exactement sur le but qu'elle doit atteindre. Cette méthode mérite d'être exposée ici en détail, car utilisée pour l’envoûtement et pour le désenvoûtement.
    On commencera par augmenter les limites de l'activité consciente. Cela veut dire qu'on évitera le plus possible les automatismes. Il y a donc lieu de contrôler chaque mouvement, tel que la marche, l'équilibre, la respiration, les mouvements des yeux, tous mouvements auxquels nous ne pensons plus parce qu'ils sont devenus automatiques. Pour réaliser cet entraînement de magie blanche, il faut avant tout décider d'une discipline et s'y plier. Et d'abord déterminer une heure précise pour le travail et s'y conformer. Cette heure devra être définitivement réservée à un exercice : ce n'est qu'ainsi qu'on écartera de son esprit toutes les préoccupations secondaires.
    Comme on détermine le but et l'heure d'exercice, on détermine également l'endroit où se livrer à la pratique de la magie blanche. Ce devra être toujours le même…

    Il faut aussi un vêtement réservé à ces exercices. Le plus simple est un peignoir blanc, par exemple un peignoir de bain. On s'installera donc à l'heure choisie sur un siège confortable et on se tiendra très détendu, les mains pendantes et assis face au nord.
    Ainsi installé, on amènera volontairement en soi un calme conscient en faisant quelques respirations profondes sans excès. Toute la pensée sera concentrée sur la respiration.
    Le calme installé en vous, chassez toutes les images de votre pensée et créez un écran parfaitement noir que, mentalement, vous débarrassez du moindre point coloré.
    Puis vient l'opération de visualisation: visualiser, c'est voir par la pensée, mais voir nettement, pas seulement songer vaguement. L'image doit être très vivante.

    Cet effort de volonté augmentera de manière significative les chances d’obtenir de bons résultats pour tous rituels de magie blanche...

     


    2 commentaires
  • un petit sortilège, aujourd'hui ça vous dit...

    bonne journée...

    et bonne visite...

    Sortilège de magie blanche pour rencontrer l’amour de sa vie...

    Ce sortilège de magie blanche amour sert à rencontrer la bonne personne, avec laquelle vous aurez le plus d’affinités, cette personne (homme ou femme) vous correspondra pour le mieux. Ce sortilège de magie blanche est fait pour construire une véritable histoire d’amour avec la personne de vos rêves.

     

    Ingrédients du sortilège de magie blanche amour :

    Photo  votre photo

    Bougies  5 bougies roses et la bougie journalière

    Huile  quelques gouttes d’huile essentielle correspondant à votre signe astrologique

    Encens  de l’encens de bois de rose, en bâton ou en poudre.

    Plantes  une tulipe blanche

    Pierres  2 pierres de quartz rose

    Filtre  le filtre d’amour

    Autre  une bague en or (possible aussi en plaquée or)

     

    Préparation du sortilège de magie blanche amour :

    Habillez-vous de blanc, afin d’être en parfaite harmonie avec les travaux de magie blanche qui vont suivre.

    Se purifier en se lavant les mains dans de l’eau mélangée de quelques gouttes d’huile essentielle.

    Dessinez le cercle magique et y placer les bougies :

    La bougie journalière au Nord, les bougies roses sur les 5 autres pointes.

    Placer l’encens de bois de rose à la gauche de la bougie journalière.

    Mettre la tulipe blanche, les 2 pierres de quartz rose et la bague en or dans le bol d’offrande et le placer à la droite de la bougie journalière.

    Placer votre photo devant la bougie journalière.

    Placer le filtre d’amour à coté de l’encens (à gauche).

     

    L’accomplissement du sortilège de magie blanche amour :

    Entrez dans le cercle magique,

    Allumez les bougies roses et ensuite la bougie journalière.

    Allumez l’encens de bois de rose,

    Prenez la bougie journalière et faite couler quelques gouttes de cire sur votre photo.

    Remettre à sa place la bougie journalière

    Prenez dans votre main droite le bol d’offrande et dans votre main gauche le filtre d’amour et concentrez-vous sur votre photo.

    Récitez 5 fois de suite l’incantation du sortilège de magie blanche en restant concentré.

    Eteignez les bougies en finissant par la bougie journalière.

    Sortez du cercle et laissez se consumer l’encens jusqu’au bout.

     

    L’incantation du sortilège de magie blanche amour :

    « Je t’invoque, Oh Vénus, déesse de l’amour,

    Fasse que l’homme tant désiré vienne à moi,

    Très prochainement et pour toujours. »

     

    La fréquence du sortilège de magie blanche amour :

    Ce sortilège de magie blanche doit être effectué 5 soirs à la suite, dans la semaine de la nouvelle lune.

    Il est préférable de commencer ce sortilège de magie blanche vers 23 heures, mais ne le commencer jamais après minuit...


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  • Bonjour, je viens en cette nouvelle semaine, avec un nouveau sujet, que j'affectionne tout particulièrement...

    La Magie Blanche...

    en vous souhaitant une belle semaine...

    bises de Véro et bonne visite...

    La Magie blanche (avec une majuscule pour la distinguer de la prestidigitation) est un ensemble de techniques, souvent ritualisées selon des codes de connaissance ésotérique, permettant de produire des phénomènes d'altération de champ magnétique des individus, comme positiver le destin, influencer à sa guise le comportement d'autrui ou le cours des événements.

    L’homme fait traditionnellement la distinction entre deux sortes de pratiques : la magie blanche et la magie noire (anciennement nommées théurgie ou géotie). La première concerne une utilisation de la Magie à des fins positives, ou préventives.

    La seconde désigne une Magie motivée par des fins de vengeance, et visant à l’échec d’une victime (ou d’une communauté de victimes) dans un domaine particulier de sa vie. Les adeptes de la magie noire passent pour être néfastes à la société (sorciers noirs, culte vaudou), dont ils s’évertuent à perturber l’équilibre, tandis que les adeptes de la magie blanche sont censés rectifier ces troubles, ou les empêcher.

    D'autres visions beaucoup plus modernes ont cherché à séparer la magie blanche et la magie noire en utilisant d'autres éléments que "le bien" et "le mal". La morale variant d'une société à l'autre, et cette notion de bien et de mal étant trop souvent trouble et peu précise, tout n'étant jamais tout blanc ou tout noir. La Magie blanche serai alors une magie utilisée pour satisfaire en premier lieu une volonté d'harmonie et de perpétuation du fonctionnement "sain" du monde et parfois même nécessitant un sacrifice personnel du mage.

    La magie noire étant une magie cherchant au contraire à perturber l'harmonie ou le fonctionnement ordinaire du monde dans l'intérêt personnel et individuel du mage. Il s'agit alors non plus d'une démarcation bien/mal, mais d'une démarcation intérêt individuel / intérêt collectif. La "collectivité" incluant souvent bien plus que l'humanité seule….

     

    Les possibilités de la Magie Blanche…

    Magie Blanche Amour (magie rouge) :

     - Retrouver ou raviver un amour perdu .

    - Retour affectif de l'être aimé

    - Créer des sentiments amoureux d'une personne envers soi. Appelé aussi ''envoutement   d'amour"

    - Transformer une amitié en amour.

    - Forcer la fidélité grâce au Filtre de fidélité.

    - Vous êtes timide ou anxieux, pousser une personne à faire le premier pas vers vous.

     

    Magie Blanche Chance :

    - Jeux de hasard

    - Chance en général

    - Coups de pouce à certaines périodes de la vie

     

    Magie blanche Travail :

    - Promotion

    - Ambiance au sein de l'entreprise

    - Obtenir des contrats

    - Trouver le travail qui vous convient

     

     

    Magie blanche Protection :

     - Filtre de protection

    - Désenvoutement


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  • De retour, après quelques jours de vacances, et avec moi je vous apporte quelques légendes en veutx-tu, en voilà...

    des légendes indiennes...

    bises de Véro

    bonne visite, et bonne journée...

    Comment l’oiseau tonnerre vint à exister…

    Il était une fois un grand faucon, le plus grand des faucons qui aient jamais vécu sur Terre. Il était si grand que ses ailes faisaient de l'ombre à deux wigwams quand il volait au-dessus d'un village. Heureusement pour les hommes, il était bon et aimable envers ceux qui l'approchaient.
    Outre qu'il était gros, ce faucon était également très puissant. Il pouvait chanter un chant spécial et tous les faucons qui étaient sur le territoire venaient tenir conseil avec lui. Un autre attrapait tous les nuages de pluie qui se trouvaient dans le voisinage et les amenait jusqu'à lui. On disait même qu'il avait un chant qui faisait sauter les souris et les lapins dans ses serres quand il tournoyait près de la terre. C'était un faucon qui avait un grand pouvoir.
    Ce faucon était si puissant que les Créatures du Tonnerre décidèrent un jour de lui donner un chant spécial qui, lorsqu'il le chanterait, lui permettrait de les amener jusqu'à lui. Elles lui dirent que pour chanter ce chant correctement, il devrait d'abord construire une hutte circulaire assez grande pour lui-même et tous les autres animaux qu'il voudrait inviter à l'écouter. Elles lui dirent qu'il devrait faire un autel circulaire d'une espèce particulière et y déposer des représentants des règnes minéral, végétal et animal. Elles lui dirent qu'il devrait remercier le Grand Esprit avant de chanter et se montrer reconnaissant envers les Créatures du Tonnerre qui partageaient leur pouvoir avec lui.

     

    Un été, il décida de chanter ce chant, aussi fit-il ce que lui avaient ordonné les Créatures du Tonnerre. Il invita quelques faucons, un aigle, deux corbeaux, un vautour, une orfraie à se joindre à lui dans le wigwam. Ils acceptèrent et quand le chant fut chanté et que les Créatures du Tonnerre furent venues, ils quittèrent tous le wigwam, sachant que le chant qu'ils avaient entendu leur avait conféré un pouvoir spécial.
    Le Grand Faucon avait accumulé des pouvoirs remarquables et un attouchement de ses ailes pouvait désormais guérir ses amis des plus graves blessures. Tout le pouvoir qu'il avait devint trop grand pour lui, si bien qu'au lieu de se souvenir de remercier chaque matin le Grand Esprit, il commença à s'enorgueillir et à chanter partout où il allait :"Je suis le plus puissant de tous les faucons. Je suis le grand Kaïk-Kaïk-Kaïk."
    Le Grand Esprit regardait le faucon et gardait patience, espérant qu'il se souviendrait. Mais il ne se souvint pas et devint de plus en plus orgueilleux.
    Un matin, il décida qu'il allait une fois encore chanter le chant des Créatures du Tonnerre de façon à obtenir encore plus de pouvoir. Il décida qu'il était si puissant qu'il n'avait pas besoin de prendre la peine de construire le wigwam et de faire les préparatifs qu'on lui avait recommandé de faire. Il ne se donna même pas la peine de remercier le Grand Esprit ou les Créatures du Tonnerre. Cette fois, il invita tous les oiseaux et tous les animaux afin qu'ils fussent les témoins de son pouvoir.
    Dans son nid, au sommet du plus grand arbre des environs, il se mit à chanter son chant. Il prenait un air avantageux et se vantait tant et plus tandis qu'approchaient les Créatures du Tonnerre. Soudain un éclair jaillit de l'un des nuages et se transforma en une boule de feu au moment où il touchait le bout de l'aile du Grand Faucon. Tout aussi soudainement, la boule de feu et le faucon disparurent avant qu'aucun des autres animaux fût touché. Tous ceux qui étaient là regardaient autour d'eux, n'en croyant pas leurs yeux.
    Le Grand Faucon se retrouva dans le ciel, devant le Grand Esprit. "Grand Faucon, dit le Grand Esprit, tu es devenu trop arrogant. Tu oublies de dire merci. Tu oublies les rituels que l'on t'a transmis. Puisque tu as offensé les Créatures du Tonnerre en abusant du présent qu'elles t'avaient fait, tu seras désormais leur serviteur. Tu resteras un grand et bel oiseau, mais tu ne pourras plus appeler le tonnerre. C'est lui qui t'appellera. Chaque fois que les Créatures du Tonnerre sortiront pour accomplir leur tâche, tu iras avec elles. Ainsi, ne tireras-tu pas vanité du regard des humains, tu seras toujours en partie caché derrière les nuages. Tu apparaîtras à certains comme une étrange formation nuageuse, et à d'autres comme une forme de flammes créée par l'éclair. Seuls ceux qui ont une très bonne vue te verront tel que tu es, l'oiseau de feu, l'Oiseau-Tonnerre. Va maintenant et sers ceux que tu as offensés jusqu'à ce que tu aies appris le plaisir qu'il y a à servir et à se souvenir de sa place dans l'univers."
    Et c'est ainsi que l'Oiseau-Tonnerre vient à exister.

     

    Comment les papillons apprirent à voler…

    Quand la Terre était jeune, aucun papillon ne volait ça et là dans les airs et n'illuminait les jours de printemps et d'été de leurs ailes portant les couleurs de l'arc-en-ciel. Il y avait des reptiles, qui furent les ancêtres des papillons, mais ils ne savaient pas voler ; ils ne savaient que ramper par terre. Ces reptiles étaient magnifiques, mais le plus souvent les humains, lorsqu'ils se déplaçaient, ne baissaient pas les yeux vers la terre, aussi ne voyaient-ils pas leur beauté.
    En ces temps-là, vivait une jeune femme qui s'appelait Fleur de Printemps et qui était une joie pour tous ceux qui la connaissaient. Elle avait toujours le sourire et un mot gentil à la bouche, et ses mains étaient semblables au printemps le plus frais pour ceux qui étaient atteints de fièvre ou de brûlures. Elle posait ses mains sur eux et la fièvre aussitôt quittait leur corps. Quand elle atteignit l'âge adulte, son pouvoir devint encore plus fort et, grâce à la vision qu'elle avait reçue, elle devint capable de guérir les gens de la plupart des maladies qui existaient alors.
    Dans sa vision, d'étranges et belles créatures volantes étaient venues à elle et lui avaient donné le pouvoir de l'arc-en-ciel qu'ils portaient avec eux. Chaque couleur de l'arc-en-ciel avait un pouvoir particulier de guérison que ces êtres volants lui révélèrent. Ils lui dirent que pendant sa vie elle serait capable de guérir et qu'au moment de sa mort elle libérerait dans les airs des pouvoirs de guérison qui resteraient pour toujours avec les hommes. Dans sa vision, il lui fut donné un nom : Celle-qui-tisse-dans-l'air-des-arcs-en-ciel.
    Tandis qu'elle avançait en âge, Celle-qui-tisse-dans-l'air-des-arcs-en-ciel continuait son travail de guérisseuse et dispensait sa gentillesse à tous ceux qu'elle rencontrait. Elle rencontra aussi un homme, un voyant, et elle le prit pour mari. Ils eurent ensemble deux enfants et les élevèrent pour qu'ils soient forts, sains et heureux. Les deux enfants avaient aussi certains pouvoirs de leurs parents et eux-mêmes devinrent plus tard des guérisseurs et des voyants.
    Tandis qu'elle vieillissait, le pouvoir de Celle-qui-tisse-dans-l'air-des-arcs-en-ciel grandit encore et tous ceux qui vivaient dans les environs de la région où elle habitait vinrent à elle avec leurs malades, lui demandant d'essayer de les guérir. Elle aidait ceux qu'elle pouvait aider. Mais l'effort de laisser passer en elle tout le pouvoir finit par l'épuiser et un jour elle sut que le moment de remplir la seconde partie de sa vision approchait. Tout au long de sa vie, elle avait remarqué que des reptiles magnifiquement colorés venaient toujours près d'elle quand elle s'asseyait par terre. Ils venaient contre sa main et essayaient de se frotter contre elle. Parfois l'un deux rampait le long de son bras et se mettait près de son oreille.
    Un jour qu'elle se reposait, un de ces reptiles vint jusqu'à son oreille. Elle lui parla, lui demandant si elle pourrait faire quelque chose pour lui, car elle avait remarqué que lui et ses frères et soeurs lui avaient toujours rendu service.
    "Ma soeur, dit Celui qui rampait, mon peuple a toujours été là pendant que tu guérissais, t'assistant grâce aux couleurs de l'arc-en-ciel que nous portons sur le corps. A présent que tu vas passer au monde de l'esprit, nous ne savons comment continuer à apporter aux hommes la guérison de ces couleurs. Nous sommes liés à la terre et les gens regardent trop rarement par terre pour pouvoir nous voir. Il nous semble que si nous pouvions voler, les hommes nous remarqueraient et souriraient des belles couleurs qu'ils verraient. Nous pourrions voler autour de ceux qui auraient besoin d'être guéris et laisserions les pouvoirs de nos couleurs leur donner la guérison qu'ils peuvent accepter. Peux-tu nous aider à voler ?" Celle-qui-tisse-dans-l'air-des-arcs-en-ciel promit d'essayer. Elle parla de cette conversation à son mari et lui demanda si des messages pourraient lui venir dans ses rêves.
    Le matin suivant il se réveilla, excité par le rêve qu'il avait fait. Quand il toucha doucement Celle-qui-tisse-dans-l'air-des-arcs-en-ciel pour le lui raconter, elle ne répondit pas. Il s'assit pour la regarder de plus près et il vit que sa femme était passée au monde des esprits pendant la nuit.
    Pendant qu'il priait pour son âme et faisait des préparatifs pour son enterrement, le rêve qu'il avait eu lui revint en mémoire et cela le réconforta. Quand le moment fut venu de porter Celle-qui-tisse-dans-l'air-des-arcs-en-ciel à la tombe où elle serait enterrée, il regarda sur sa couche et, l'attendant, se trouvait le reptile qu'il pensait y trouver. Il le ramassa avec précaution et l'emporta.
    Tandis que l'on mettait le corps de sa femme en terre et qu'on s'apprêtait à le recouvrir, il entendit le reptile qui disait : "Mets-moi sur son épaule à présent. Quand la terre sera sur nous, mon corps aussi mourra, mais mon esprit se mêlera à l'esprit de celle qui fut ta femme, et ensemble nous sortirons de terre en volant. Alors nous retournerons vers ceux de mon peuple et leur apprendrons à voler de façon à ce que se poursuive le travail de ton épouse. Elle m'attend. Pose-moi à présent."
    L'homme fit ce que le reptile lui avait dit et l'enterrement se poursuivit. Quand tous les autres furent partis, l'homme resta en arrière quelques instants. Il regarda la tombe, se souvenant de l'amour qu'il avait vécu. Soudain, de la tombe sortit en volant une créature qui avait sur ses ailes toutes les couleurs de l'arc-en-ciel. Elle vola vers lui et se posa sur son épaule.
    "Ne sois pas triste, mon époux. A présent ma vision s'est totalement réalisée, et ceux que j'aiderai désormais à enseigner apporteront toujours aux autres la bonté de coeur, la guérison et le bonheur. Quand ton heure viendra de te transformer en esprit, je t'attendrai et te rejoindrai."
    Quand l'homme changea de monde, quelques années plus tard, et fut enterré, ses enfants restèrent en arrière après que tous les autres s'en furent allés. Ils remarquèrent une de ces nouvelles créatures magnifiques qu'ils appelaient papillons, voletant près de la tombe. En quelques minutes un autre papillon d'égale beauté sorti en volant de la tombe de leur père, rejoignit celui qui attendait et, ensemble, ils volèrent vers le Nord, le lieu du renouveau.
    Depuis ce temps-là les papillons sont toujours avec les hommes, éclairant l'air et leur vie de leur beauté…

     

    Pourquoi certaines grenouilles quittèrent les eaux…

    Il y a fort longtemps, les grenouilles vivaient dans toutes les mares, les lacs et les rivières du monde, de la même manière qu'y vivent beaucoup d'entre elles aujourd'hui. Elles étaient heureuses, chantant leurs chants, assises sur leurs feuilles de nénuphar et pondant leurs oeufs qui devenaient des têtards puis, comme par magie, des grenouilles. C'était une bonne vie et la plupart des grenouilles étaient heureuses.
    Puis un jour l'un des chefs des grenouilles, qui s'appelait Ripid-do, ne se sentit plus satisfait. Chaque jour, depuis son nénuphar, il pouvait observer quelque chose dans le lointain. La chose qu'il voyait était grande, plus grande que tout ce qu'il avait vu jusqu'alors. C'était vert en haut, puis cela devenait blanc. Tandis qu'il regardait, de nombreux animaux y montaient, l'air affamé, et des heures plus tard ils s'en revenaient et ils avaient l'air repu. Il commença à se dégoûter des mouches, moustiques et nèpes qui constituaient son menu habituel.
    "Sur cet énorme chose, pensait-il, il doit y avoir des mets délicieux à manger. C'est pourquoi tous les animaux ont l'air si heureux et si repu quand ils en redescendent. Ce n'est pas juste que nous autre grenouilles devions demeurer dans cette mare à toujours nous contenter des mêmes choses. Je veux aller jusqu'à cette chose énorme et avoir quelques-unes des friandises dont ils se régalent chaque jour."
    Un jour, il appela un serpent qu'il vit ramper en bas de l'énorme chose et il lui demanda où il avait été et ce qu'il avait mangé.
    "Cette énorme chose, dit le serpent, est une montagne. En haut se trouvent les insectes d'eau les plus délicieux, les plus juteux et les plus gros que j'ai jamais mangés. Ici, les plus grosses mouches ont la taille de moucherons. Comme j'ai de la chance de pouvoir aller sur la montagne !"
    Ripid-do pensa à ce que lui avait dit le serpent et sentit l'eau lui venir à la bouche en évoquant les mets délicats que le serpent lui avait décrits. Il se mit à en parler à toutes les grenouilles qui l'entouraient. Il en fit une description si alléchante que toutes voulaient avoir la chance d'en goûter quelques-unes. Bientôt les grenouilles de la mare le racontèrent à celles de la mare voisine et ainsi la nouvelle se répandit-elle jusqu'à ce que toutes les grenouilles de toutes les mares, cours d'eau, lacs et rivières qui étaient autour de la montagne ne soient plus satisfaites de ce que le Grand Esprit leur avait donné.
    Finalement Ripid-do fit une suggestion audacieuse : "Amies grenouilles, proposa-t-il, puisque le Grand Esprit essaye de nous écarter de ce qu'il y a de mieux pour nous dans la vie, mettons-nous en route, grimpons sur cette montagne et oublions les lieux où nous vivons à présent."
    Quelques grenouilles acquiescèrent ; elles en étaient vraiment arrivées à croire que le Grand Esprit les oubliait ou les ignorait. D'autres pensaient que même si les autres insectes étaient plus gros, il leur serait difficile de vivre sur la montagne, hors de l'eau.
    "Vous êtes lâches, leur dit Ripid-do. Nous autres grenouilles pouvons vivre sur la terre ferme, nous pouvons tout faire. Ne passons-nous pas toute la journée assises sur les nénuphars, hors de l'eau ? Le Grand Esprit nous a dit que nous devons rester dans l'eau à seule fin de nous empêcher d'avoir ces bonnes choses qu'ont tous les autres animaux. Mettons-nous en route et montons sur la montagne."
    Après qu'il eut terminé son discours, et tandis que celui-ci était retransmis à toutes les autres grenouilles de toutes les autres mares, Ripid-do entendit une voix dans son esprit.
    "Petit frère, dit la voix, je vous ai donné tout ce dont vous avez besoin pour vivre bien. Ne soyez pas avides de ce qu'ont les autres animaux. Soyez heureux et chantez vos chants de remerciement pour les bonnes choses que vous avez. Et n'allez pas sur la montagne aujourd'hui car sinon les choses tourneront mal pour vous."
    Cela fit hésiter Ripid-do, mais il était si convaincu qu'il laissait passer quelque chose qu'il ignora l'avertissement du Grand Esprit. Bientôt lui et les grenouilles qui le suivaient partirent pour la montagne. Comme ils commençaient leur ascension, ils remarquèrent que tous les animaux qui montaient habituellement pour se nourrir étaient occupés à descendre en courant.
    "Les choses vont mal sur la montagne aujourd'hui, lui dit le serpent qui lui avait parlé auparavant. Retournez vers vos mares."
    Les grenouilles étaient déterminées. Ripid-do eut le sentiment que le Grand Esprit avait dit à tous les autres animaux d'agir de cette manière pour tromper les grenouilles, et que les animaux s'étaient mis d'accord parce qu'ils ne voulaient pas partager toute la nourriture qu'ils avaient avec l'armée des grenouilles qui avançait sur la montagne.
    Elles montèrent, cherchant les insectes délicieux qu'elle pensaient trouver. Certaines grenouilles trouvèrent effectivement quelques insectes et c'étaient les plus gros qu'elles aient jamais vus auparavant, et les plus délicieux. Mais la plupart des insectes aussi volaient par grands essaims vers le bas de la montagne. Tandis qu'elles continuaient à grimper, elles s'aperçurent que la neige blanche qui couvrait le sommet de la montagne fondait et que les torrents d'eau commençaient à dévaler les pentes. En voyant cela, quelques grenouilles prirent peur et elle voulurent s'en retourner, mais Ripid-do les trait de lâches et les somma de continuer. Bientôt aux torrents d'eau se mêla de la roche fondue et un immense nuage de vapeur commença à envelopper toutes les grenouilles, brûlant leur peau. "Ne retournez pas maintenant, frères et soeurs, criait Ripid-do. Si nous montrons au Grand Esprit que nous ne nous laissons pas intimider par ses ruses, tout ceci disparaîtra bientôt."
    Tel ne fut pas le cas. Cela devint pire tandis que continuait l'éruption volcanique. Ripid-do ne savait trop quoi faire. A la dernière minute, il réalisa qu'il avait mis beaucoup des siens en danger simplement parce qu'il pensait que ce qu'il voulait était plus important que ce que lui avait donné le Grand Esprit.
    "Grand Esprit, pria-t-il de toute sa force, je me sacrifierai avec bonheur si d'une manière ou d'une autre vous sauvez toutes les grenouilles qui me suivent. Il n'est pas juste qu'elles souffrent par ma faute. J'aurais dû écouter votre avertissement et les avertissements des autres animaux.
    Petit frère, entendit-il une voix dire à son oreille, je sauverai tous ceux qui te suivent, car ils ont à présent appris la leçon. Dis-leur de sauter dans la cascade que tu vois juste au-dessus. Elle les transportera sains et saufs jusqu'à leur mare, rivières et fleuves. Mais toi ne saute pas."
    Ripid-do fit ce qu'on lui disait. Bientôt, toutes les grenouilles étaient transportées par l'eau vers la sécurité. Ripid-do resta assis là tandis que la vapeur s'épaississait. Il attendait son sort, sachant qu'il avait mal agi. Soudain survint une bourrasque de vent qui l'emporta dans un arbre si haut sur la montagne que la vapeur ne l'atteignait pas. Il était sauf et il regardait le volcan s'apaiser.
    "Petit frère, entendit-il à nouveau, puisque tu désirais tant vivre sur la montagne, c'est là que tu demeureras désormais. Tu seras plus petit que tu n'étais auparavant et tu ne vivras plus dans l'eau. Les arbres seront ta maison et celle de tes enfants pour toutes les générations à venir."
    C'est ainsi que les grenouilles arboricoles, ces étranges parents terrestres des heureuses grenouilles aquatiques, vinrent à exister…

     

    Comment ours perdit sa queue...



    Dans le bon vieux temps, Ours avait une queue dont il était très fier. Elle était longue, noire, brillante et Ours l'agitait juste pour que les gens la regardent. Renard le remarqua. Renard, comme tout le monde sait, est un filou qui aime plus que tout berner les autres. Ainsi il décida de jouer un tour à Ours.
    C'était la période de l'année pendant laquelle Hatho, l'Esprit du Gel, balayait le pays, recouvrant les lacs de glace et frappant les arbres avec son gros marteau. Renard fit un trou dans la glace, tout près d'un endroit où Ours aimait marcher. Le temps qu'Ours arrive, des grosses truites et des perches grasses s' étaient rassemblées dans un grand cercle autour de Renard. Juste au moment où Ours allait demander à Renard ce qu'il faisait, Renard remua sa queue qu'il avait mis dans le trou et sortit une énorme truite.
    "Bonjour, mon frère" dit Renard. "Comment allez vous aujourd'hui ?"
    "Bonjour", répondit Ours, regardant le grand cercle plein de gros poissons. "Je vais bien, mon frère. Mais que fais-tu ?"
    "Je pêche", répondit Renard. "Veux-tu essayer ?"
    "Oh, oui", dit Ours, alors qu'il commençait à se pencher sur le trou de Renard.
    Mais Renard l'arrêta. "Attend, mon frère", dit-il, "cet endroit ne sera pas idéal. Comme tu peux le voir, j'ai déjà attrapé tous les poissons. Faisons un nouveau trou où tu pourras attraper plein de grosses truites."
    Ours accepta et il suivit Renard à un nouvel endroit, un endroit où, comme Renard le savait bien, le lac n'était pas assez profond pour attraper des poissons l'hiver; les poissons restant toujours dans les eaux profondes lorsque Hatho recouvrait leurs points d'eau. Ours regarda Renard faire le trou dans la glace, savourant à l'avance le poisson qu'il allait attraper. "Maintenant", dit Renard, "tu dois faire exactement ce que je te dis. Ne pense plus à aucun poisson. Ne pense même pas à une chanson ou les poissons t'entendront. Mets toi dos au trou et plonges y ta queue. Bientôt un poisson arrivera, agrippera ta queue et tu pourras alors le sortir de l'eau."
    Mais comment vais-je savoir si un poisson a agrippé ma queue puisque j'ai le dos tourné ? demanda Ours.
    "Je vais me cacher là-bas où les poissons ne peuvent pas me voir." dit Renard. "Dès qu'un poisson s'agrippera à ta queue, je crierais. Ensuite, tu tireras aussi fort que possible pour attraper ton poisson. Mais tu dois faire preuve de patience. Ne bouge pas jusqu'à ce que je te le dise."
    Ours hocha la tête, "Je vais faire ce que tu dis". Il s'assit près du trou, mit sa magnifique longue queue noire dans l'eau glacée et tourna le dos.
    Renard regarda pendant un moment pour s'assurer qu'Ours faisait bien ce qu'il lui avait dit et puis, très doucement, retourna furtivement chez lui et se coucha. Le lendemain matin il se réveilla et pensa à Ours. "Je me demande s'il est toujours là-bas" se dit Renard. "Je vais aller voir."
    Ainsi Renard retourna au lac gelé et que croyez-vous qu'il vit? Il vit comme une petite colline blanche au milieu de la glace. Il avait neigé pendant la nuit et Ours, qui s'était endormi en attendant que Renard lui dise de tirer se queue pour attraper un poisson, avait été entièrement recouvert. Et Ours ronflait. Il ronflait si fort que la glace tremblait. C'était si drôle que Renard éclata de rire. Mais alors qu'il riait, il décida qu'il était temps de réveiller pauvre Ours. Il se glissa très près de l'oreille d'Ours, pris une profonde inspiration, et puis s'écria : "Maintenant, Ours!!!"
    Ours se réveilla en sursaut et tira de toutes ses forces sur sa queue. Mais sa queue avait été prise dans la glace qui avait gelé pendant la nuit et alors qu'il la tirait, elle se cassa-"Crack"-juste comme çà. Ours se retourna pour voir le poisson qu'il avait attrapé et à la place il vit sa jolie queue coincée dans la glace.
    "Ohhh," grogna Ours, "ohhh, Renard. Je vais t'attraper pour çà." Mais Renard, bien que plié en deux de rire, était toujours plus rapide qu'Ours et il fit un bond et partit.
    C'est pourquoi même aujourd'hui les ours ont de petites queues et ils n'aiment pas les renards. Et si il vous arrive d' entendre un ours grogner, c'est probablement pour sa queue, parce qu'il se rappelle du tour que Renard lui a joué il y a longtemps

     

    Comment Buse eut ses plumes...



    Il y a très longtemps, les oiseaux n'avaient pas d'habits. Ils parlaient comme les gens, mais ils étaient timides et se cachaient. Un jour ils décidèrent de se réunir en conseil. " Nous devons aller voir le Créateur et lui demander des habits, " dit Aigle. Tous acceptèrent. Mais qui serait le messager?
    De nombreux oiseaux se portèrent volontaires. Mais ils choisirent finalement Buse. Il pouvait voler longtemps à cause de ses grandes ailes, monter plus haut que tous les autres oiseaux et donc se rapprocher plus facilement du soleil où le Créateur habitait. Tous les oiseaux brûlèrent du tabac et envoyèrent leurs prières au Créateur, puis Buse se mit en route. C'était un long voyage. Buse volait et volait. Il mangeait la nourriture qu'il avait emmenée et était toujours loin de l'endroit où vivait le Créateur.

    Il commença à avoir faim, si faim qu'il s'arrêta et mangea des poissons morts rejetés sur le rivage en dessous de lui. Ils étaient pourris et puaient. Mais sa faim était grande et il ne le remarqua pas.
    Il continua sa route. Maintenant il était près du soleil; il s'éleva encore plus. Le soleil dégageait une chaleur brûlante, mais il continua à s'élever. La peau de sa tête nue brûla à la chaleur du soleil, mais il arriva enfin à la maison du Créateur.
    "Je t'attendais ", dit le Créateur, "parce que j'ai entendu les prières des oiseaux. Je vais te donner des habits faits de belles plumes pour rapporter chez toi." Puis il montra à Buse les habits qu'il avait préparés. C'était très beau en effet. Il y avait autant de couleurs dans les plumes qu'il y en a dans un arc-en-ciel après la pluie, et les plumes brillaient tellement que Buse dû tourner les yeux.
    "Bon", dit le Créateur, " Je sais combien il t'a été dur de voler jusqu'à moi. Tu as le droit de choisir le premier ton costume de plumes. Mais souviens-toi, tu ne peux essayer chaque costume qu'une seule fois."
    Buse était très content. " Je dois choisir les plus belles plumes, " se dit-il. " Comme çà tout le monde les verra et se rappellera que c'est moi qui ait rapporté des habits aux oiseaux. "
    Il essaya un costume de plumes bleu clair et blanche avec une casquette désinvolte. "Non", dit-il en l'enlevant, "pas assez clair". Et ainsi ce costume fut pour Geai Bleu.
    Il essaya un autre costume d'un rouge brillant et noir avec une grande crête. "Non", dit-il, " le rouge ne me va pas." Ce costume fut donc pour Cardinal.
    Il essaya un autre costume gris et noir avec un gilet écarlate. Il fut de nouveau insatisfait, et ce costume fut pour Rouge-Gorge.
    Il enfila un costume aussi jaune que le soleil avec de magnifiques marquages foncés. "Trop de noir sur celui là", dit-il; et ce fut pour Chardonneret.
    Le Créateur regardait patiemment Buse qui essayait chaque costume. Aucun d'eux ne lui allait. Parfois les plumes étaient trop longues. Parfois elles ne l'étaient pas assez. Certaines étaient trop foncées, d'autres trop claires. Aucunes d'elles ne semblaient aller au messager de tous les oiseaux.
    Finalement Buse essaya un costume qui était trop petit pour lui. Tous les autres costumes s'élargissaient ou se rétrécissaient pour aller à l'oiseau qui le choisissait, mais ce dernier costume était trés serré. Buse l'étira. Finalement il réussit à le mettre. Il laissait ses pattes et son cou nus; et la peau rouge de son crâne chauve restait découverte. Il regarda le costume. C'était pas beau. Pas beau du tout. Les plumes étaient à peine colorées- juste un peu maronnasse. Elles n'étaient pas brillantes et belles comme les autres. Buse n'était pas content. " C'est le pire de tous" dit-il.
    Le Créateur sourit. "Buse", dit-il, " c'est le dernier costume. Ce sera désormais le tien."
    Et désormais vous pouvez voir Buse avec le costume qu'il a mérité. Il mange toujours des choses mortes depuis longtemps en raison de ce qu'il a mangé lors de son voyage vers le Créateur. Et bien que certains se moquent de son style, Buse se souvient toujours qu'il est le seul à avoir pu faire ce long voyage.
    Même dans son costume de plumes sales qui ne lui va pas, même avec son crâne brûlé par le soleil, il se souvient qu'il a été choisi pour être le messager des oiseaux. Lorsqu'il fait de nombreux cercles dans le ciel, il est près du Créateur. Alors, même dans son costume de plumes mal seyant, il est fier…

     

    Le lapin et la sorcière…

     Il y a longtemps, bien longtemps - personne ne sait vraiment combien de temps - le Lapin était un guerrier courageux et sans peur. Il s'était lié d'amitié avec Oeil qui marche, la sorcière. La sorcière et le Lapin passaient beaucoup de temps ensemble à jaser et à partager leurs expériences. Ils étaient des amis très proches.
    Un jour, alors qu'ils marchaient, ils s'arrêtèrent sur la piste pour se reposer. « J'ai soif », laissa échapper le Lapin. Oeil qui marche cueillit une feuille, souffla dessus et donna une gourde d'eau au Lapin. Le Lapin but avidement mais ne dit pas un seul mot. Puis, le Lapin dit: "J'ai faim". Oeil qui marche ramassa une pierre, souffla dessus et la changea en navet qu'elle donna à son ami. Le Lapin prit une bouchée, goûta, et mangea tout le navet avec appétit. Mais, une fois de plus, il ne dit pas un mot.
    Les deux amis continuèrent leur petit bonhomme de chemin sur la piste qui menait à la montagne. Alors qu'ils étaient presque rendus au sommet, le Lapin trébucha, tomba et roula jusqu'en bas. Quand Oeil qui marche le rejoignit, le Lapin avait bien piètre mine. Elle utilisa un de ses baumes magiques pour le délivrer de ses douleurs et rebouter ses os brisés. Le Lapin ne dit pas un mot.
    Plusieurs jours passèrent et Oeil qui marche se mit à chercher son ami. Elle chercha partout, mais il restait introuvable.À bout d'idées, Oeil qui marche arrêta ses recherches. Puis, elle croisa le Lapin tout à fait par hasard. "Lapin, pourquoi te caches-tu ? Pourquoi m'évites-tu ?" demanda la sorcière."Parce que j'ai peur de toi. J'ai peur de la magie", répondit le Lapin tout tremblant. "Laisse-moi tranquille!"
    "Eh bien!, répliqua Oeil qui marche, j'ai utilisé mes pouvoirs magiques pour te soulager et voilà que tu me tournes le dos et refuses mon amitié."
    "Je ne veux plus rien savoir de toi ni de tes pouvoirs", rétorqua le Lapin sans même porter attention aux larmes que ses propos suscitaient chez Oeil qui marche. "J'espère que je ne te retrouverai plus sur mon chemin et que je ne te reverrai jamais."
    "Lapin, dit Oeil qui marche, nous étions jusqu'à maintenant de bons amis et de vrais camarades, mais c'est tout à fait fini. Je pourrais bien te détruire sur-le champ, mais en souvenir du passé et des bons moments que nous avons partagés, je n'en ferai rien. Pourtant, je te jetterai un sort, à toi et à ceux de ta race. Dorénavant, vous parlerez tant et si bien de vos peurs qu'elles se réaliseront toutes. Poursuis ton chemin car les douces médecines qui nous liaient d'amitié sont rompues."
    Et depuis ce temps, le Lapin attire les objets de ses peurs. Il se promène en criant: "Aigle, j'ai peur de toi." Si l'Aigle ne l'entend pas, il crie plus fort: "Aigle, laisse moi tranquille!"
    L'Aigle, l'ayant enfin entendu, s'amène et n'en fait qu'une bouchée. Le Lapin appelle ainsi les lynx, les loups, les coyotes et même les serpents jusqu'à ce qu'ils viennent.Comme l'illustre cette histoire, les adeptes de la médecine du lapin ont si peur des maladies et des tragédies, qu'ils attirent ce qu'ils craignent afin d'en tirer des leçons. Le message est celui-ci : ce que vous craignez le plus, vous le vivrez…


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  • Coucou, me revoici, avec d'autres légendes, ou plutôt des fables de la Chine Antique, un autre univers à découvrir,

    en vous souhaitant une belle journée...

    bises de Véro et bonne visite...

    LE PHENIX SCULPTE

    (Extrait de "Fables de la Chine Antique" de Feng Xuefeng)

    L'artisan Kong Shu était en train de sculpter un phénix. Il avait à peine ébauché l'aigrette et les pattes et n'avait pas encore ciselé le plumage. Quelqu'un dit en regardant le travail : "Cela ressemble à un hibou." Et un autre: "Ca rappelle plutôt un pélican."

    Chacun de rire et on s'accorda pour trouver cette sculpture affreuse et l'auteur sans talent.

    Lorsqu'il fut terminé, le phénix avait une surperbe aigrette émeraude qui se dressait, vaporeuse, au-dessus de sa tête. Ses pattes vermillons avaient des reflets éblouissants, ses plumes chatoyantes semblaient faites du brocart que tissent les nuages au coucher du soleil et sa gorge était couleur de feu. Un coup de pouce sur un ressort caché fit s'envoler avec un battement d'ailes l'oiseau mécanique, et trois jours durant, on le vit monter et descendre à travers les nuages.

    Tous ceux qui avaient critiqué Kong Shu ne tarissaient plus d'éloges sur son oeuvre merveilleuse et son talent prodigieux...

    LE COCHON A TETE BLANCHE

    (Extrait de "Fables de la Chine Antique" de Feng Xuefeng)

    Dans le pays du Liaodong, tous les cochons sont noirs. Cependant, un éleveur eut la surprise de voir sa truie mettre bas un cochon à tête blanche. Tous les habitants s'en émerveillèrent et tinrent la chose pour un prodige.

    L'éleveur, encouragé par l'admiration générale, voulut présenter son cochon à la cour impériale. Mais en arrivant dans la région du Hedong, il s'aperçut que là tous les cochons étaient à tête blanche…

    JOUER DE LA MUSIQUE POUR UNE VACHE

    (Extrait de "Fables de la Chine Antique" de Feng Xuefeng)

     

    Un jour, Kong Mingyi, le célèbre musicien, joua un morceau de musique classique devant une vache; celle-ci continua de brouter comme si de rien n'était. "Ce n'est pas qu'elle n'entend pas, c'est que ma musique ne l'intéresse pas" se dit le musicien. Il se mit alors à imiter sur son Sheng le vrombissement des mouches et le meuglement des petits veaux. Aussitôt la vache dressa l'oreille, balança sa queue et s'appprocha du musicien pour écouter jusqu'au bout cette musique qui, cette fois, lui disait quelque chose…

    LES RUSES DU CHASSEUR

    (Extrait de "Fables de la Chine Antique" de Feng Xuefeng)

    Le cerf craint le loup, le loup craint le tigre, et le tigre craint le grand ours, le plus féroce des animaux. Le crâne revouvert de longs poils semblables à une tignasse, marchant debout sur ses pattes de derrière, il est extraordinairement fort et s'attaque même à l'homme.

    Au sud de l'Etat de Chu vivait un chasseur qui, sur sa flûte de bambou, arrivait à imiter toutes sortes de cris d'animaux. Muni d'un arc et d'un petit pot de grès au fond duquel couvaient quelques braises, il se rendait dans la montagne et imitait l'appel du cerf. Croyant retrouver un de leurs frères, des cerfs arrivaient et le chasseur les tuait avec des flèches enflammées.

    Un jour, en l'entendant imiter le cri du cerf, un loup accourut. Le chasseur pris de frayeur lança un rugissement de tigre. Le loup s'enfuit, mais un tigre parut. Terrifié, l'homme imita le grognement du grand ours. Le tigre s'en fut, mais croyant rencontrer un de ses semblables, un ours énorme se présenta. Ne trouvant qu'un homme, il se jeta sur lui, le mit en pièces et le mangea.

    Aujourd'hui encore, ceux qui se servent d'artifices au lieu de compter sur leurs propres forces finissent toujours par s'attirer un destin semblable à celui du chasseur.

     


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  • Légende d'un autre temps, au temps des indiens...

    Bonne journée...

    bises de Véro et Bonne Visite...

    Le lapin et la sorcière…

     

    Il y a longtemps, bien longtemps - personne ne sait vraiment combien de temps - le Lapin était un guerrier courageux et sans peur. Il s'était lié d'amitié avec Oeil qui marche, la sorcière. La sorcière et le Lapin passaient beaucoup de temps ensemble à jaser et à partager leurs expériences. Ils étaient des amis très proches.
    Un jour, alors qu'ils marchaient, ils s'arrêtèrent sur la piste pour se reposer. « J'ai soif », laissa échapper le Lapin. Oeil qui marche cueillit une feuille, souffla dessus et donna une gourde d'eau au Lapin. Le Lapin but avidement mais ne dit pas un seul mot. Puis, le Lapin dit: "J'ai faim". Oeil qui marche ramassa une pierre, souffla dessus et la changea en navet qu'elle donna à son ami. Le Lapin prit une bouchée, goûta, et mangea tout le navet avec appétit. Mais, une fois de plus, il ne dit pas un mot.
    Les deux amis continuèrent leur petit bonhomme de chemin sur la piste qui menait à la montagne. Alors qu'ils étaient presque rendus au sommet, le Lapin trébucha, tomba et roula jusqu'en bas. Quand Oeil qui marche le rejoignit, le Lapin avait bien piètre mine. Elle utilisa un de ses baumes magiques pour le délivrer de ses douleurs et rebouter ses os brisés. Le Lapin ne dit pas un mot.
    Plusieurs jours passèrent et Oeil qui marche se mit à chercher son ami. Elle chercha partout, mais il restait introuvable.À bout d'idées, Oeil qui marche arrêta ses recherches. Puis, elle croisa le Lapin tout à fait par hasard. "Lapin, pourquoi te caches-tu ? Pourquoi m'évites-tu ?" demanda la sorcière."Parce que j'ai peur de toi. J'ai peur de la magie", répondit le Lapin tout tremblant. "Laisse-moi tranquille!"
    "Eh bien!, répliqua Oeil qui marche, j'ai utilisé mes pouvoirs magiques pour te soulager et voilà que tu me tournes le dos et refuses mon amitié."
    "Je ne veux plus rien savoir de toi ni de tes pouvoirs", rétorqua le Lapin sans même porter attention aux larmes que ses propos suscitaient chez Oeil qui marche. "J'espère que je ne te retrouverai plus sur mon chemin et que je ne te reverrai jamais."
    "Lapin, dit Oeil qui marche, nous étions jusqu'à maintenant de bons amis et de vrais camarades, mais c'est tout à fait fini. Je pourrais bien te détruire sur-le champ, mais en souvenir du passé et des bons moments que nous avons partagés, je n'en ferai rien. Pourtant, je te jetterai un sort, à toi et à ceux de ta race. Dorénavant, vous parlerez tant et si bien de vos peurs qu'elles se réaliseront toutes. Poursuis ton chemin car les douces médecines qui nous liaient d'amitié sont rompues."
    Et depuis ce temps, le Lapin attire les objets de ses peurs. Il se promène en criant: "Aigle, j'ai peur de toi." Si l'Aigle ne l'entend pas, il crie plus fort: "Aigle, laisse moi tranquille!"
    L'Aigle, l'ayant enfin entendu, s'amène et n'en fait qu'une bouchée. Le Lapin appelle ainsi les lynx, les loups, les coyotes et même les serpents jusqu'à ce qu'ils viennent.Comme l'illustre cette histoire, les adeptes de la médecine du lapin ont si peur des maladies et des tragédies, qu'ils attirent ce qu'ils craignent afin d'en tirer des leçons. Le message est celui-ci : ce que vous craignez le plus, vous le vivrez…


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  • de retour en terre indienne...

    je vous offre aujourd'hui une belle légende... à découvrir ou redécouvrir...

    en vous souhaitant une belle journée...

    bises de Véro...

    Le crocus des prairies. (Légendes manitobaines)



    Wappee était le fils du chef de la tribu des Pieds Noirs. Estimé de tous, il vivait paisiblement entouré des siens. N’ayant peur de rien, à l’abri des intempéries et des bêtes féroces dans le grand tipi, il grandissait en sagesse tout en suivant attentivement les enseignements de son père.

    Quand Wappee eut douze ans, son père le fit venir.

    « Mon fils, le temps est venu pour toi de devenir un homme. Un jour, si les Esprits le veulent, tu seras le chef. Pour cela, tu dois te montrer à la hauteur de ton peuple. Tu dois partir dans les collines. Tu reviendras dans cinq nuits. Alors, peut-être seras-tu devenu un homme libre, capable de conduire les tiens.»

    Wappee quitta la tribu le soir même et se dirigea vers les montagnes. Il s’installa sur le sommet de la plus haute colline. Seul avec les étoiles, il se sentit libre, prêt à affronter tous les obstacles.

    Au matin, Wappee se leva, le cœur léger. C’était une belle journée de printemps. La neige fondait lentement sous le chaud soleil.

    Wappee s’assit et médita sur son avenir. Il devait attendre qu’un Esprit bienveillant lui montre, par le biais du rêve, le chemin qui le mènerait de l’enfance vers l’âge adulte. Mais le jour progressait et Wappee ne voyait toujours rien.

    Aucune vision, ni âme qui vive, ne venait troubler le silence qui l’entourait. Très vite, la solitude et la peur s’emparèrent de lui.

    Le soir venu, il s’allongea à nouveau dans l’espoir d’avoir une vision. Mais rien ne vint.
    Le lendemain se passa en tous points comme la veille. La journée chaude étala les couleurs de l’aube jusqu’au crépuscule pour se fondre ensuite dans la pénombre de la nuit. Wappee ne bougea pas.

    Il ne lui restait maintenant que trois nuits avant de retourner chez son père pour lui annoncer qu’il n’était pas devenu un homme, mais qu’il était un lâche.

    Le Grand Esprit ne lui avait pas permis de faire le rêve. Plus le temps passait, plus Wappee ressentait la douleur de l’échec.

    Le matin suivant, alors qu’il observait les couleurs du soleil levant, il aperçut une petite fleur aussi blanche que la neige, qui reposait à ses côtés.

    La fleur ouvrait grand ses pétales pour y laisser entrer le soleil. Elle se balança lentement dans sa direction jusqu’à ce que son esprit troublé fut calmé par la vue des montagnes bleues et de l’herbe verte des prés.

    Assis non loin de la fleur, Wappee observa les corbeaux et écouta le bruit du vent. Le jour baissait. La montagne devint rose, puis magenta. Bientôt le soleil disparut, laissant place à l’obscurité.

    Mais cette fois, Wappee ne se sentait plus seul. Il avait maintenant une amie :

    « Petite sœur, dit-il, toi si fragile, que fais-tu dans cet endroit froid et venteux? Je vais me coucher près de toi pour te réchauffer. Mais je ne veux pas t’écraser. »

    Et pendant qu’une partie de son esprit se reposait l’autre partie veillait sur la petite fleur blanche.

    Lorsque la nuit se prépara à rencontrer le jour, la fleur parla :

    « Écoute, Wappee. Hier, tu étais triste car tu ne connaissais pas la peur. Celui qui ne connaît pas la peur est fragile. L’homme sage apprend à vivre avec elle. »

    Le jeune indien, surpris, s’approcha de la fleur pour mieux l’entendre. Mais la fleur se tût, en se balançant au gré du vent.

    Toute la journée, Wappee ne cessait de penser à ce que la fleur lui avait dit.

    La nuit suivante, il protégea encore la petite fleur avec son manteau de fourrure. Puis, à l’aube, la fleur parla :

    «Tu as bon cœur, Wappee. Tu iras loin.»
    Puis, elle se tût jusqu’à la nuit suivante. Au lever du jour, elle dit encore :

    «La sagesse et un coeur bon sont les qualités d’un grand chef. Si tu as des difficultés, reviens vers les collines, elles t’apporteront la paix et la chaleur.»

    Puis Wappee s’endormit paisiblement. Son sommeil fut peuplé de visions : devenu chef de sa tribu, il la vit heureuse et prospère.

    Il était maintenant temps pour Wappee de retourner vers les siens. Cependant, avant de partir, il dit à la fleur :

    « Petite sœur, pendant trois nuits, tu m’as consolé de ma solitude, tu m’as aidé à avoir des visions. Demande-moi ce que tu veux et j’irai voir le Grand Esprit pour qu’il exauce tes vœux.»

    La petite fleur répondit :

    «Wappee, demande au Grand Esprit de m’habiller de bleu et de violet, comme les montagnes, afin que les hommes puissent me voir et me tenir en compagnie, un petit soleil doré que je garderai tout au fond de mon cœur pour me consoler les jours de pluie, un manteau chaud pour que je puisse faire face au vent froid qui souffle et à la neige qui fond. Ainsi, j’apporterai confort et espérance à tous les hommes.»

    Le Grand Esprit, qui avait entendu cette conversation fut sincèrement touché par la bonté de Wappee envers la fleur aussi, répondit-il aux souhaits de ce dernier.

    La petite fleur blanche devint alors bleue et violette avec au centre un cœur chaud et doré, enveloppé d’un manteau de verdure. Cette petite fleur s’appelle le crocus des prairies.

    Les hommes admirent sa force et sa fragilité, ses couleurs et sa chaleur. Elle est aujourd’hui l’emblème floral du Manitoba…

     

     


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  • Un peu de lecture, encore une légende Bretonne, le Gwenc'hlan...

    en vous souhaitant un bon Week-end...

    bonne visite et bises de Véro...

    Gwenc’hlan…

    On ne peut parler de Saint-Michel-en-Grève, sans parler de ce mystérieux personnage Guinclaff ou Gwenc’hlan, voire Guiklé :

    « Il vivait par la grâce de Dieu
    Il n’eut pendant qu’il fut au monde
    Que des feuilles vertes.
    Il n’avait pas d’autre abri
    Ceux-là qui vivaient alors
    N’avaient pas plus d’avantage de nourriture.
    Il était couvert d’une cape rousse
    Pendant le jour et la nuit en sa vie sur terre
    Il eut de Dieu sa gloire au ciel
    Sans y manquer
    Par la grâce de Dieu il connaissait
    L’avenir au vrai, le temps manifesté divinement.
    Un dimanche, le Roi Arthur l’arrêta,
    Un beau matin au soleil levant :
    Je vous en supplie au nom de Dieu,
    Que vous disiez au Roi Arthur
    Quel sorte de prodigeil arrivera au vrai
    Avant la fin de ce monde »

    Ainsi commence le « Dialog etre Arzur Roe d’an Bretounet ha Guinclaff » (dialogue entre Arthur roi des Bretons et Guinclaff). Poème de 247 vers en moyen breton mais qui contient des éléments extrêmement anciens et qui pour cette raison mériterait une étude approfondie. Ce texte est sensé nous révéler les événements dramatiques qui agiteront la Bretagne entre 1470 et 1488 : hérésies, troubles, attaques des Anglais, etc…

    A quoi reconnaîtra-t-on que ces temps de malheur sont proches ?. L’été et l’hiver seront confondus, les jeunes enfants auront, tels des vieillards, les cheveux gris et la terre la plus ingrate donnera le meilleur blé. On reconnaît ici le thème antique du « monde à l’envers ».

    Le baron Taylor précise encore : « Le prophète armoricain fut longtemps poursuivi par un prince étranger qui en voulait à sa vie. Son ennemi s’étant rendu maître de sa personne, lui fit crever les yeux, le jeta dans un cachot où il le laissa mourir, et tomba bientôt lui-même dans un champ de bataille sous les coups des Bretons, victime de l’imprécation prophétique du barde. Cadavre abandonné en pâture aux oiseaux de proie, sa tête livrée au corbeau, son cœur au renard, son âme au crapaud symbole du génie du mal. Au milieu de ce cri de vengeance éclate la haine de Gwenc’hlan contre les Chrétiens : Un jour viendra où les prêtres du Christ seront poursuivis ? On les tuera comme des bêtes fauves. Le carnage qu’on en fera sera tel qu’ils mourront tous par bandes sur le Menez Bré. Dans ce temps là la roue du moulin moudra menu. Le sang des moines lui servira d’eau ».

    En 1884, l’abbé Le Pon, Laouénanig Zant Erwan (le petit roitelet de Saint Yves) évoque le souvenir de Gwenc'hlan et de son rocher :

    Hier soir grondait la mer bleue
    Entre le Port Blanc et Roc’h Allaz.
    Et entre le Port Blanc et Roc’h Allaz
    J’entendis un long hurlement
    Comme la voix de Gwinklan sur le bord de sa tombe,
    Disant anathème à mon Dieu.

    Marguerite Philippe, native de Pluzunet, l’une des informatrices d’Anatole Le Braz stipule :
    « Il habitait, à l’entendre, le manoir de Rûn-ar-Goff, sur le versant occidental de la montagne. Son physique même n’était pas celui du commun des hommes. Il avait la tête mobile sur les épaules, et pour voir derrière lui n’avait pas besoin de tourner le corps. Ainsi, rien ne lui échappait : il avait les yeux partout à la fois. Il était comme le Ménez, qui, sans bouger, regarde les quatre coins du ciel. Au moral, pareillement, il possédait l’omniscience. Les autres mortels ne connaissent les événements que quand ils se sont produits ; lui les voyait se mettre en marche. D’humeur taciturne, il se plaisait peu à la conversation des humains, mais il avait avec les animaux de longs colloques. Les corbeaux, avant de regagner leurs gîtes des bois, venaient, le soir, lui faire leur rapport, et les oiseaux de passage s’arrêtaient sur le bord de sa croisée pour lui rendre compte de ce qu’ils avaient observé d’insolite sur leur parcours.
    Quand approcha pour lui l’heure fatidique, un aigle de mer vint la lui annoncer. Il arracha une plume à l’aile de l’oiseau, et, avec cette plume, il écrivit son testament :
    « Je vais disparaître, disait-il. Qu’on ne cherche point ma tombe : il ne sera au pouvoir de qui que ce soit de la découvrir. Je veux dormir en paix dans une sépulture inconnue. Qu’on ne cherche pas d’avantage mes livres et les secrets qu’ils contiennent. Je les emporte avec moi pour me servir d’oreiller. Quant à mes richesses, qui sont immenses, je les eusse volontiers léguées à mes concitoyens. Mais je leur donnerais là un présent funeste. Que les Bretons gardent leur pauvreté : elle est la source des meilleures joies ».
    Cela fait, il plia le papier en quatre et le jeta au vent. Puis, à la nuit close, il se mit en route vers le Ménez. Derrière lui venaient les douze chariots de Rûn-ar-Goff, chargés de tonnes d’or, d’argent et d’escarboucles. Il avait eu soin, au préalable, de bander les yeux des conducteurs, en sorte que ceux-ci voyagèrent à l’aveuglette, réglant leur marche sur celle des chevaux. Ils racontèrent le lendemain qu’ils avaient dû accomplir un très long trajet. Le vrai, c’est que Gwenc’hlan, pour les mieux dépister, leur avait fait faire plusieurs fois le tour de la montagne. Brusquement, les attelages s’étaient arrêtés ; d’eux-mêmes aussi les chariots s’étaient vidés : les tonnes pesantes avaient chu sans bruit, comme englouties dans un puits sans fond. Après quoi l’on avait entendu s’élever une espèce de psalmodie vague, suivie d’un grand soupir. Et c’était tout ce que l’on avait su de la fin de Gwenc’hlan »...


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  • Retour en terre indienne, avec une autre légende et pas des moindre, la légende de l'Amour...

    en vous souhaitant une très belle journée...

    bises de Véro...

    Sacagawea La Légende de l'amour
    Bien plus qu’une légende, Les faits décrits sont véridiques…

    " ...Bientôt tu feras un voyage dans un pays inconnu. Tu es l'élue. Tu auras plusieurs noms. Tu guideras les autres. Tu seras quelque chose comme un chef qui donne au peuple des ventres pleins et des visages réjouis. Tu appartiendras aux légendes dans de nombreuses vies d'hommes et tu seras aimée par d'autres nations. Tu mourras jeune... et pourtant, tu atteindras un âge très avancé... Le début de tout cela est proche... "Fille d'un chef indien d'une tribu de chasseurs de bisons, Sacagawea, " l'oiseau qui plonge dans l'eau ", n'échappera pas à l'étrange prédiction de sa grand-mère. Enlevée tout enfant au cours d'une sanglante bataille, impitoyablement réduite en esclavage, convoitée par tous les hommes, traquée sans cesse pour sa jeunesse et sa fraîcheur, échangée, gagnée au jeu, mariée à treize ans contre son gré, elle saura cependant prendre sur le destin et sa douloureuse condition de femme une éclatante revanche.Grâce à son intelligence et à son intuition exceptionnelles, à sa connaissance aiguë des lois de la nature, au savoir et à la sagesse de ses ancêtres, c'est elle en effet qui mènera vers le succès, en 1805, une poignée d'hommes blancs, permettant à l'expédition historique des deux explorateurs américains Lewis et Clark d'atteindre les rivages jusqu'alors inaccessibles du lointain Océan Pacifique.Roman envoûtant, histoire d'amour riche en drames et en rebondissements, Sacagawea annonce aussi à traverser l'émouvante aventure d'une femme courageuse les prémices de l'ultime combat d'une civilisation sur le point d'être injustement sacrifiée à l'irrésistible ascension d'un nouveau monde.

     



    Vers l’année 1800, le territoire des États-Unis était divisé en trois : l’ouest était constitué, en grande partie, de possessions espagnoles ; le centre, de chaque côté des fleuves Missouri et Mississipi, de possessions françaises et l’est, de possessions anglaises. Les Shoshones, une tribu indienne, vivaient dans le Wyoming actuel et occupaient également une partie de l’Idaho, du Montana, du Nevada et de l’Utah. C’était un peuple fier qui vivait principalement de la chasse du bison*, un animal qui parcourait, par millions, les vastes plaines de ces régions.

    Dans le centre du village des Shoshones, vivait le grand chef Ne-Recule-Jamais. C’est là que naquit, vers l’an 1792, sa fille Petite Herbe, qui allait devenir Sacagawea. Très tôt, Petite Herbe se révéla une enfant curieuse, espiègle et très bavarde. Ses parents n’arrêtaient pas de lui dire : « Tu parles trop, Petite Herbe ; les femmes doivent apprendre à tenir leur langue, surtout en présence des hommes ». Mais Petite Herbe n’écoutait pas, ne faisant qu’à sa tête. Elle n’arrêtait pas de poser des questions à son père qui faisait preuve d’une grande patience. De taille moyenne, massif, aux larges épaules et aux jambes arquées, caractéristiques des gens de sa race, Ne-Recule-Jamais possédait des yeux noirs, brillants et habituellement durs, sauf en présence de ses enfants. Le grand chef riait même aux éclats quand il se baignait avec eux dans les eaux froides des cours d’eau, ou quand il courait avec eux, dans les herbes épaisses des collines.

    Les Shoshones formaient une tribu très unie. Tous aimaient et respectaient leur chef Ne-Recule-Jamais. Chaque guerrier était cependant son propre maître, le chef n’étant que celui qui, par sa sagesse et son courage, occupait une position de respect. On s’adressait davantage à lui pour prendre conseil que pour recevoir des ordres. Comme pour la plupart des tribus indiennes, les femmes effectuaient les travaux domestiques, tandis que les hommes capturaient et dressaient les chevaux, indispensables à la chasse aux bisons, fabriquaient les armes, protégeaient la tribu et livraient des combats contre les tribus rivales qui tentaient de s’emparer des chevaux et de faire des prisonniers. Les enfants, eux, couraient parmi les tipis et étaient libres de faire ce qu’ils voulaient, leurs aînés pensant qu’une discipline trop rigide pouvait nuire à leur développement. La vie s’écoulait paisible et joyeuse pour Petite Herbe et ses frères et soeurs.

    Un jour, les Shoshones entreprirent leur voyage annuel vers leurs quartiers d’hiver dans la région de la Montagne Luisante (aujourd’hui les Rocheuses). C’est lors de ce voyage qu’ils furent attaqués par les Pieds-Noirs, une tribu rivale qui convoitait leurs chevaux. Possédant des mousquets, les Pieds-Noirs eurent le dessus et plusieurs guerriers Shoshones, de même que des femmes et adolescents, furent tués. Des femmes furent capturées, ainsi que des enfants, dont Petite Herbe. Les Pieds-Noirs firent leur long voyage de retour vers leur territoire et Petite Herbe devint l’esclave de Bec de Vautour, le guerrier qui l’avait fait prisonnière. Elle fut traitée durement et subit toutes sortes d’humiliations, mais fière, elle endura le tout sans pleurer ni se plaindre. Elle apprit le langage des Pieds-Noirs qui lui donnèrent le nom de Femme-Oiseau ou Sac-a-jaw-a, dans leur langue. Ce nom devint Sacagawea.

    Sacagawea demeura dans la tribu des Pieds-Noirs jusqu’à ce qu’elle soit gagnée, au jeu, par un dénommé Toussaint Charbonneau, un marchand très porté sur les jeunes femmes indiennes. Le jeu était le passe-temps favori des indiens, surtout lors des grandes foires annuelles et il était fréquent qu’un indien perde tout ce qu’il possédait, femmes comprises. Charbonneau avait déjà deux jeunes indiennes dans sa cabane et il entreprit de casser le caractère de Sacajawa, jugée trop fière. Toussaint Charbonneau était né à Montréal d’une femme sioux et d’un père Canadien-français. Brutal, il battit Sacagawea, sans parvenir à briser la petite indienne qui n’avait que treize ans à l’époque.

    Plus tard, le Congrès américain vota une loi afin de permettre l’exploration des territoires situés à l’ouest du fleuve Missouri, jusqu’au Pacifique. Meriwether Lewis et William Clark furent chargés de monter une expédition à cet effet. Comme ils ne connaissaient pas ces territoires, ni le langage des diverses tribus, il leur fallait un guide et interprète. Sacagawea qui connaissait bien ces territoires, puisque sa tribu se rendait, à chaque année, jusqu’à la Montagne Luisante, fut désignée pour remplir ce rôle.

    L’expédition de Clark et Lewis comptait quarante cinq hommes. C’est au cours de ce voyage que Sacagawea démontra toutes ses qualités de princesse indienne. Elle était courageuse et était toujours à l’avant-garde pour entreprendre des discussions avec les diverses tribus, afin de permettre la traversée des territoires et ce, jusqu’à l’océan Pacifique. Elle fit l’admiration de tous les hommes, y compris Clark et Lewis, qui devinrent des amis intimes. Sacagawea tomba follement amoureuse du capitaine Clark, qui ne répondit pas à ce grand amour. Elle rédigea ce très beau poème à son intention :

    Mon amour, sous les saules le long de la rivière
    Nous nous reposions,
    Le petit oiseau jaune des peupliers
    Venait, et chantait pour nous
    Aujourd’hui je m’en souviens, et je pleure


    Mon amour, sous les jeunes maïs
    Nous nous reposions,
    Le rossignol qui aime les nuits d’été
    Venait, et chantait pour nous.
    Aujourd’hui je m’en souviens et je pleure


    Nous allions parmi les fleurs pâles
    Tout n’était que joie,
    Nous allions seuls avec notre bonheur
    Dans les buissons de fleurs pourpres.
    Hélas, que le temps a passé !


    Ô mon amour,
    Ce soir je suis seule avec mon chagrin...

     



    Au retour de l’expédition qui allait ouvrir la route de l’Ouest américain, les autorités firent une grande fête, en l’honneur de Clark et Lewis, de même qu’ en honneur de la princesse Sacagawea, qui était devenue très célèbre dans tout le pays. Le président Jefferson offrit un splendide médaillon à son effigie à Sacagawea. Reconnue finalement comme chef de la tribu des Shoshones, Sacagawea représenta son peuple lors de la signature du Grand traité de paix, du 3 juillet 1868, entre les blancs et les indiens. Sa tribu se voyant accordée un vaste territoire, Sacagawea, très noble et très émue, prononça le discours suivant devant les dignitaires, dont certains pleuraient, et qui resta gravé dans la mémoire de toutes les générations :

    Je mettrai mes pas dans ceux de mes ancêtres où je tracerai ma propre piste. Je sentirai la mousse et les feuilles sous mes pieds. J’entendrai craquer les pommes de pin et les brindilles. Je m’émerveillerai de l’assaut des lichens sur les roches, comme les vagues sur la mer. Au printemps, j’irai cueillir les églantiers et les violettes là, où loin du bruit et des querelles, tout n’est que silence et paix. Les écureuils et les oiseaux m’accueilleront. Je m’assoirai sur une souche morte et regarderai les pousses neuves me dire que la vie meurt, mais que tout recommence. En été, je sentirai la fraîcheur des ombrages et, à travers les feuilles, je verrai le ciel bleu et pourrai m’émerveiller de l’éternité de notre terre. J’irai marcher sur les collines à l’automne et respirer l’odeur âcre de l’herbe fanée. L’hiver venue, les arbres dépouillés me rappelleront aux dures réalités de la vie. Je sentirai alors sur mon visage, le froid de cristal du vent et le souffle mordant des premières neiges.

     



    Sacagawea a réellement existée. Les faits décrits sont véridiques. Aujourd’hui, de nombreuses statues érigées en l’honneur de Sacagawea sur le sol américain, rappellent son épopée glorieuse et perpétuent son souvenir. Son discours y est même gravé en lettres d’or. Malheureusement, le territoire accordé aux Shoshones fut rapidement réduit de 80% de sa superficie, les Américains ne respectant pas leur traité.

    * Les bisons qui se comptaient par dizaines de millions de têtes, avant l’arrivée de l’homme blanc, allaient être décimés en quelques années, par des chasseurs blancs payés par les compagnies de chemin de fer, qui voyaient leurs travaux ainsi que leurs trains, bloqués durant des jours, par le passage de ces animaux. Les bisons qui fuyaient à la vue de l’indien à cheval qui les pourchassait, ne voyaient aucun danger à la vue des chasseurs blancs, qui s’avançaient, à pied, et qui restaient à bonne distance. Ils tombaient sous les balles, les uns après les autres, tout en continuant de paître. L’un de ces chasseurs : Buffalo Bill, fameux tireur, qui allait devenir célèbre, pouvait se vanter de tuer jusqu’à deux mille bisons par jour. Il avait ses acolytes qui le suivaient pour porter ses armes, les recharger et tremper les canons dans des seaux d’eau pour les refroidir. Les indiens, dont les bisons constituaient la principale source de subsistance et qui ne gaspillaient absolument rien, pleuraient comme des enfants, à la vue de ces milliers de carcasses de bisons qui pourrissaient, ventres gonflées, au soleil...


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  • Petit pause musicale, et elfique en ce mercredi...

     en vous souhaitant une belle journée...

    bises de Véro...

    Voici une chanson d'elfe , que LEGOLAS chante dans le Seigneur des anneaux . C'est une chanson de la vierge elfe NIMRODEL , qui portait le même nom qu'une rivière .

    Il était jadis une vierge elfique
    Etoile brillant de jour
    Son blanc manteau était d'or bordé
    Ses chaussures gris d'argent

    Une étoile était posée sur son front
    Une lumière sur ses cheveux
    Comme le soleil sur les rameaux d'or
    En LORIEN la belle

    Ses cheveux étaient longs et les bras blancs
    Belle et libre était-elle
    Et dans le vent elle ellait aussi légère
    Que la feuille de tilleul

    Au bord des cascades de la Nimrodel
    Près de l'eau claire et fraîche
    Sa voix tombait comme une chute d'argent
    Dans la mare brillante

    Où maintenant elle erre , nul ne le sait
    A la lumière du soleil ou dans l'ombre
    Car perdue fut jadis NIMRODEL
    Et dans les montagnes isolées

    La nef elfique dans le havre gris
    Sous le vent de la montagne
    Bien des jours l'attendrit
    Au bord de la mer rugissante

    Un vent nocturne dans les terres du nord
    Se leva , et haut il cria
    Et mena le navire des rives elfiques
    Au travers des flots mouvants

    Quand vint la terneaurore , la terre était perdue
    Les montagnes plongeaient grises
    Au-delà des vagues gonflées qui lançaient
    Leurs panaches d'écumes aveuglantes

    AMROTH vit la rive évanescente
    A présent basse derrière la houle
    Et il maudit le perfide navire qui l'emportait
    Loin de NIMRODEL

    Jadis il était un roi elfe
    Un seigneur de l'arbre et des vallons
    Quand l'or étaient les rameaux printaniers
    Dans LOTHLORIEN la belle

    Du mât à la mer , on le vit s'élancer
    Comme la flèche de la corde
    Et plonger dans l'eau profonde
    Comme la mouette en vol

    Le vent était dans ses cheveux flottants
    Sur lui brillait l'écume
    De loin , ils le virrent fort et beau
    S'en aller , glissant tel un cygne

    Mais de l'ouest n'est venu aucun message
    Et sur la rive Citérieure
    Nulle nouvelle n'ont plus jamais entendu
    Les elfes d'AMROTH...


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  • terres indiennes, terres de légendes, aujourd'hui encore, je vous emmène dans un autre monde de légendes...

    bonne journée et bonne visite...

    bises de Véro...

    La jeune mère indienne… (texte trouvé sur le net, de Jocelyne Marque)

    Un rêve étrange avait réveillé Douce Fleur, cette nuit. Un de ces rêves que l'on ne peut chasser.Elle s'était éveillée, la gorge serrée, le cœur lourd. Voilà bien des lunes que son désir de bercer un enfant la tourmentait mais il semblait inaccessible, son ventre était comme un fruit desséché.
    Elle s'était vue en songe, désespérée devant une couche vide, inondant de ses larmes sesbeaux vêtements de mariage.Quand elle eut confié ses craintes au shaman, son visage soucieux fut son unique réponse.
    Douce Fleur comprit que jamais elle ne serait mère, jamais elle ne serait une vraie femme ! Poussée par le désespoir et la honte, elle s'enfuit à cheval, le plus loin possible du campement.Elle erra ainsi longtemps, au hasard, sans prêter attention au paysage rougeoyant qu'elle traversait. C'était la saison où les érables se parent de pourpre et flambent, sous un ciel pur. Puis, le corps meurtri par sa longue chevauchée, elle s'arrêta enfin, près d'un lac. Elle attacha son cheval à un arbre et prit la décision de se reposer un peu.
    Quel serait son avenir, à présent ? Elle l'ignorait.

    C'est à cet instant, dans ce lieu de paix, qu'elle se souvint des traditions ancestrales. Autrefois, les femmes partaient quatre soleils et quatre nuits, dans la forêt pour créer des liens avec la nature, avant de donner naissance à leur enfant.Elle se sentit alors plus calme. Elle devait se laisser guider par l'intuition de toutes ces femmes qui l'avaient précédée, mettre ses pas dans les leurs avec confiance. Le Grand Manitou ferait le reste !
    " Allume un feu. Il ne doit pas s'éteindre... " disaient des voix féminines.

    C'est donc ce qu'elle fit,obéissante, avec des branches mortes éparses. Puis une fois que ce fut fait, elle s'assit. La flamme montait très haut dans l'obscurité, rouge, jaune, vaillante.Et comme Douce Fleur lui offrait ses mains, elle parla : " Petite, ne perds pas espoir. Regarde ma force vive, je te la donne. "La flamme s'élança, grimpa en une immense gerbe crépitante, libre, et son chant était un long et interminable cri d'allégresse." Apprivoise le vent... " Douce Fleur laissa alors le vent caresser son visage. Elle ferma les yeux pour mieux l'écouter... Ne sois pas triste, je suis ton ami. Je marcherai à tes côtés, sans jamais te quitter. Je te caresserai si tendrement que tu oublieras tes souffrances. Je te consolerai si bien de mon souffle parfumé de fleurs fraîches que je sécherai tes pleurs.
    Les yeux de la jeune indienne brillaient maintenant d'espoir retrouvé. Elle n'était plus seulement une femme mais était le vent enjôleur, l'arbre pourpre, la flamme jaillissante. Elle était la terre, elle était le ciel. Elle était tout cela et encore plus.Elle était grande et forte. Elle était vivante et portait en elle la mémoire de ses ancêtres. Et comme elle était toute à sa prière avec Mère Nature, elle eut la sensation d'être observée.
    Elle aperçut alors, par delà le feu, le regard d'un loup. Douce Fleur, cependant, n'eut pas peur. " Invite le loup et s'il apparaît, il sera source de richesses et de fertilité... " Le grand Loup Blanc à l'épaisse fourrure la regardait paisiblement. Ses yeux magnifiques rayonnaient de bienveillance, de grands yeux couleur d'ambre clair, piquetés d'étoiles. Ils semblaient si compréhensifs que Douce Fleur sentit une paix extraordinaire l'envahir.

    A présent, elle ne serait plus seule avec ses chagrins !
    Le loup blanc vint s'asseoir près d'elle sans un bruit, tranquille, comme un ami fidèle. Elle sentit son odeur. C'était le parfum familier de son enfance, sucré et coloré, un parfum de lait maternel qui lui rappelait celui du tipi familial tanné et peint par sa mère, autrefois. Douce Fleur s'endormit, les yeux du loup rivés aux siens. Elle rêva de l'amour que lui avait donné
    ses parents et leur tendresse s'unit à celle de Loup Gris, son mari.

    Au matin, quand elle se réveilla, Loup Blanc s'en était allé mais son odeur flottait encore autour d'elle. Douce Fleur savait que ses pensées et son cœur en seraient désormais imprégnés à jamais.Elle se leva et s'étira. Le ciel était lumineux et le lac scintillait derrière les arbres Et comme elle caressait son cheval, elle sentit un frémissement joyeux dans son ventre. Elle comprit alors avec ravissement qu'un enfant s'était niché en secret au plus profond d'elle-même et réclamait son attention.

    C'était le cadeau de Loup Blanc....


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  • Coucou, une nouvelle semaine qui commence, sous le soleil chez moi...

    de nouvelles légendes à découvrir ou redécouvrir, d'autres horizons, avec des belle prières et legendes amérindiennes...

    bonne semaine et bonne visite...

    bises de Véro...

    Prières Amérindiennes…

    Quand je ne serai plus là, lâchez-moi !
    Laissez-moi partir
    Car j'ai tellement de choses à faire et à voir !
    Ne pleurez pas en pensant à moi !
    Soyez reconnaissants pour les belles années
    Pendant lesquelles je vous ai donné mon amour !
    Vous ne pouvez que deviner
    Le bonheur que vous m'avez apporté !
    Je vous remercie pour l'amour que chacun m'a démontré !
    Maintenant, il est temps pour moi de voyager seul.
    Pendant un court moment vous pouvez avoir de la peine.
    La confiance vous apportera réconfort et consolation.
    Nous ne serons séparés que pour quelques temps ! Laissez les souvenirs apaiser votre douleur ! Je ne suis pas loin et et la vie continue ! Si vous en avez besoin, appelez-moi et je viendrai !
    Même si vous ne pouvez me voir ou me toucher Je sera là,
    Et si vous écoutez votre coeur, vous sentirez clairement
    La douceur de l'amour que j'apporterai !
    Quand il sera temps pour vous de partir,
    Je serai là pour vous accueillir,
    Absent de mon corps, présent avec Dieu !
    N'allez pas sur ma tombe pour pleurer !
    Je ne suis pas là, je ne dors pas !
    Je suis les mille vents qui soufflent,
    Je suis le scintillement des cristaux de neige,

    Je suis la lumière qui traverse les champs de blé,
    Je suis la douce pluie d'automne,
    Je suis l'éveil des oiseaux dans le calme du matin,
    Je suis l'étoile qui brille dans la nuit !
    N'allez pas sur ma tombe pour pleurer
    Je ne suis pas là, je ne suis pas mort....

    O Grand Esprit,
    Dont j'entends la voix dans les vents
    Et dont le souffle donne vie à toutes choses,
    Écoute-moi.
    Je viens vers toi comme l'un de tes nombreux enfants

    Je suis faible...je suis petite...
    j'ai besoin de ta sagesse et de ta force.
    Laisse-moi marcher dans la beauté, et fais que mes yeux
    Aperçoivent toujours les rouges et pourpres couchers de soleil.

    Fais que mes mains respectent les choses que tu as créées.
    Et rends mes oreilles fines pour qu'elles puissent entendre ta voix.

    Fais-moi sage,
    De sorte que je puisse comprendre ce que tu as enseigné à mon peuple
    Et les leçons que tu as cachées dans chaque feuille et chaque rocher.

    Je te demande force et sagesse,
    Non pour être supérieure à mes frères
    Mais afin d'être capable de combattre mon plus grand ennemi, moi-même.

    Fais que je sois toujours prête
    À me présenter devant toi
    Avec des mains propres et un regard droit.
    Ainsi,
    Lorsque ma vie s'éteindra
    Comme s'éteint un Coucher de soleil
    Mon esprit pourra venir à toi sans honte .....

    LES DEUX LOUPS

    Une fable amérindienne d’un auteur inconnu

    qu’on raconte encore aujourd’hui

    le soir autour du Feu sacré.

     

    Un soir d’hiver, un vieil homme de la nation Cherokee se réchauffe doucement au coin du feu alors qu’entre brusquement Tempête-de-vent, son petit-fils. Il est de nouveau très en colère. Son jeune frère s’est montré encore injuste envers lui.

    - Il m'arrive aussi, parfois, dit le vieillard, de ressentir de la haine contre ceux qui se conduisent mal et surtout qui n’expriment aucun regret. Mais la haine m'épuise, et à bien y penser ne blesse pas celui qui s’est mal conduit envers moi. C'est comme avaler du poison et désirer que ton ennemi en meure. J'ai souvent combattu ce sentiment, car j’ai appris que la bataille entre deux frères, comme à l’intérieur d’une même nation, est toujours une bataille entre deux loups à l’intérieur de soi.

    Le premier est bon et ne fait aucun tort. Il vit en harmonie avec tout ce qui l'entoure  et ne s'offense pas lorsqu'il n'y a pas lieu de s'offenser. Il combat uniquement lorsque c'est juste de le faire, et il le fait de manière juste.

    Mais l'autre loup, hum…. celui-là est plein de colère. La plus petite chose le précipite dans des accès de rage. Il se bat contre n'importe qui, tout le temps et sans raison. Il est incapable de penser parce que sa colère et sa haine prennent toute la place. Il est désespérément en colère, et pourtant sa colère ne change rien.

    Et je peux t’avouer, Tempête-de-vent, qu’il m’est encore parfois difficile de vivre avec ces deux loups à l'intérieur de moi, parce que tous deux veulent avoir le dessus.

    Le petit-fils regarde attentivement et longuement son grand-père dans les yeux

    et demande :

    - Et lequel des deux loups va gagner, grand-père ?

    Le grand-père cherokee sourit et répond simplement :

    - Celui que je nourris...


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  • Bienvenue de nouveau en terre Bretonne, Terre de Légendes...

    en vous souhaitant une belle Journée...

    bises de Véro et Bonne Visite...

    Karennez-noz… (légende de Bretagne)… Les blanchisseuse de Nuit…

    Ce sont les êtres fantastiques les plus connus à travers les pays celtiques.

    En France et en haute Bretagne, on les appelle le plus souvent les Lavandières de nuit. Elles apparaisent dans les lavoirs, au bord des cours d'eau ou prés des ponts, où elles lavent leur linge ou les linceuls - parfois dégoulinants de sang - de ceux qui doivent bientôt mourir. C'est un funeste presage, qui prédit la mort de quelqu'un, parfois de mort violente. Quand elles tordent le linge pour l'éssorer, il en sort du sang.C'est durant les nuits de pleine lune qu'on a le plus de chance de les rencontrer.

    C'est avec les hommes que les Kannerezed-noz ont le plus souvent affaire. Les enfants non baptisés et les mères de famille semblent immunis's contre leur actions. C'est au passage d'un gué, d'un pont, que les hommes, se déplaçant de nuit, se trouvent par hasard en leur présence. La lavandière les prie alors de l'aider à tordre son linge. Il faut à ce moment prendre bien soin de tordre dans le même sens qu'elle ; autrement on a les mains prises dans le linge, puis brisées. Aussitôt la lavandière, aidée au besoin par ses compagnes, frappe sa victime, incapable de se défendre, avec des linges tordus, et l'on retrouve son cadavre le lendemain, les os rompus, prés du lavoire.

    Elles ressemblent au Banshee: de taille gigantesque et d'une maigreur effrayante, avec des dents énormes et les cheveux épars.
    Selon, la croyance populaire, ce sont des femmes expiant des péchés, comme celui d'avoir fait la lessive le dimanche, ou alors d'avoir utilisé une pierre à la place du savon usant le linge des pauvres, ou des femmes coupables d'infanticide.

    Selon les érudits, il s'agirait d'un aspect de l'ancienne déesse de la guerre, Badhbh, que le guerrier rencontrait sur le chemin de la bataille et qui présageait de la mort de celui-ci. On la voyait au bord d'un ruisseau, lavant les vêtements souillés de sang du futur mort, et lançant par trois fois son terrible cri.

    Source: Légendaire Celtique, de Divi Kervella.

     

    Extrait d’Anatole LE BRAZ, : La légende de la mort…

     

     

     

    L’intersigne du berceau…

     

    Marie Gouriou demeurait au village de Min-Guenn (la Pierre-Blanche), près de Paimpol. Son homme était à Islande, où il faisait la pêche.

     

       Ce soir-là, Marie Gouriou s'était couchée, après avoir placé sur le banc-tossel (le banc adossé au lit), tout contre son lit, le berceau où dormait son petit enfant.

     

       Elle était assoupie depuis quelque temps, lorsque dans son sommeil elle crut entendre l'enfant pleurer. Elle ouvrit les yeux, regarda.

     

       Jésus-ma-Doué : (Jésus mon Dieu!), la chambre était pleine de lumière et un homme, penché sur le berceau, berçait doucement le petit en lui chantant à mi-voix un refrain de matelot. L'homme avait rabattu sur son visage le capuchon de son ciré, en sorte qu'on ne pouvait distinguer ses traits.

     

       - Qui êtes-vous ? s'écria Marie Gouriou, épouvantée.

     

       L'homme leva la tête. La femme Gouriou reconnut son mari.

     

       - Comment ! tu es déjà de retour ?... Il n'y avait guère plus d'un mois qu'il était parti. Elle remarqua que ses habits ruisselaient, et cela sentait très fort l'eau de mer.

     

       - Prends donc garde, dit-elle, tu vas mouiller l'enfant... Attends, je vais allumer du feu.

       Elle avait déjà les deux jambes hors de son lit et s'apprêtait à passer son jupon. Mais la lumière étrange qui emplissait la maison s'évanouit aussitôt. Marie chercha à tâtons les allumettes, en frotta une, et constata que son mari n'était plus là.

     

       Elle ne devait plus le revoir. Le premier chasseur qui revint d'Islande lui apprit que le navire où s'était embarqué son homme s'était perdu corps et biens, la nuit même où Gouriou lui était apparu, penché sur le berceau de son fils.

     

     

    L’intersigne de la tête coupé…

     

    Une nuit que Barba Louarn, de Paimpol, était restée à filer jusqu'à une heure très tardive, elle s'endormit de fatigue sur sa tâche. Elle avait bien près de soixante-dix ans, la pauvre vieille !... Sa quenouille lui ayant échappé des mains et ayant fait du bruit en tombant sur le rouet, Barba se réveilla en sursaut. Elle ne fut pas peu surprise de voir toute la pièce éclairée d'une lumière blanche. Dans le milieu de la chambre, il y avait une table ronde où Barba avait coutume de déposer à mesure les écheveaux de lin qu'elle avait filés. Or, sur le tas d'écheveaux, elle vit une tête, une tête fraîchement coupée et d'où le sang dégouttait.

     

       Dans cette tête, elle reconnut celle de son fils, marin à bord d'un bâtiment de l'État.

     

       Les yeux étaient grands ouverts et la regardaient avec une inexprimable angoisse.

     

       - Mabic ! Mabic ! (Petiot ! Petiot !), s'écria-t-elle, en joignant les mains, que t'est-il arrivé, mon Dieu ? Sitôt que la vieille eut parlé ainsi, la tête roula sur la table et en fit le tour, par neuf fois.

     

       Puis elle reparut en haut du tas d'écheveaux.

     

       - Adieu, ma mère ! dit une voix.

     

       Barba Louarn se retrouva plongée dans l'obscurité. Des voisines la ramassèrent, le lendemain, évanouie, sur le plancher de la chambre.

     

       On apprit, à quelque temps de là, que cette même nuit, à cette même heure, son fils Yvon Louarn, second maître à bord du Redoutable, avait eu la tête détachée du tronc, dans une fausse manœuvre; et, comme c'était par gros temps, la tête avait roulé de-ci de-là sur le pont, avant qu'on eût pu la saisir au passage...

     


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  • C'est encore en bretagne que je vous emmène aujourd'hui... en vous souhaitant une belle journée...

    devezh mad...

    et gros breizhous...

    Pied d’Airain et main d’Argent…

       
     

    Les barbares : Huns, Alains, Saxons, au cours des IVème et Vème siècles, ravagèrent la péninsule armoricaine. Les habitants, pour échapper aux massacres, se retirèrent à l'intérieur du pays, laissant les côtes à peu près désertes sur une profondeur qui atteignait parfois vingt et trente lieues. Partout, dans la partie abandonnée du territoire, la nature reprit le dessus et le sol se couvrit de végétations.

    Tout au début du VIème siècle existait chez les Bretons insulaires un personnage issu de race royale, qui était très riche et possédait de nombreux serviteurs. Il s'appelait Iaun (Jean). En raison de la droiture de son caractère, on l'avait surnommé Reith, nom qui peut se traduire par la Loi ou par la Règle.



    Ayant appris que la plus grande partie de la Cornouaille armoricaine était redevenue, à la suite des invasions, une terre délaissée et sauvage, que les chevaux, le bétail, le gibier y vivaient en liberté, Iaun Reith fréta une grande flotte, traversa la mer et vint s'installer dans ce pays nouveau pour les siens et pour lui, qu'il mit en culture.

    La principauté, créée par Iaun Reith, passa successivement à son fils Daniel, puis aux deux fils de ce dernier, Méliau et Rivod. Autant Méliau était bon et aimé de son peuple, autant Rivod était ambitieux, cruel et redouté. Un jour, les deux frères eurent une discussion. Méliau soutenait l'équité, Rivod ne reculait pas devant l'injustice pour obtenir ce qu'il désirait. Comme Méliau lui présentait de justes remontrances, son frère s'emporta et, renouvelant l'acte de Caïn, le frappa brutalement jusqu'à ce que mort s'ensuivit.

    Méliau laissait un héritier légitime, son fils Mélar ou Méloir, âgé de sept ans.

    Rivod, en raison de l'extrême jeunesse de Mélar, obtint de gérer ses biens. Mais ce pouvoir temporaire ne suffisait pas à son ambition. Il voulait le pouvoir définitif. Il projeta d'abord pour l'obtenir d'assassiner son neveu ; puis une idée peut-être plus atroce encore lui vint à l'esprit. Il fit couper la main droite et le pied gauche de l'enfant. Celui-ci, du fait de cette mutilation, ne pourrait tenir un glaive, ni monter à cheval et deviendrait incapable de régner.

    L'assemblée nationale des barons de Cornouaille protesta contre cet acte abominable. Elle décida même de soustraire Mélar à Rivod et de le confier à l'abbé qui avait remplacé saint Corentin à la tête de son monastère. Elle n'osa cependant pas retirer le pouvoir au frère de Méliau.

    Mélar, dès qu'il fut instruit, alla demeurer chez l'un des barons, nommé Kérialtan, que l'assemblée chargea de son éducation militaire et mondaine. Un événement absolument merveilleux s'était produit. Les barons, après sa cruelle mutilation, avaient fait adapter à Mélar un pied d'airain et une main d'argent. Or, peu à peu, ces membres artificiels s'étaient assouplis, avaient crû, si bien que le jeune prince s'en servait comme s'ils eussent été naturels.


    L'incapacité physique n'existait donc plus et, Mélar, contrairement à ce qu'avait voulu son oncle, se trouvait en mesure de régner et de gouverner. Son amabilité et sa bonté, qui rappelaient celles de son père, lui valurent des partisans nombreux.

    Rivod sentit tout le danger de cette nouvelle situation. Il regretta de n'avoir pas suivi sa première inspiration et fait assassiner Mélar. Convaincu qu'il n'était pas trop tard cependant, il appela Kérialtan. Après lui avoir servi un repas fastueux, arrosé des meilleurs vins, il lui proposa de tuer son pupille, moyennant quoi il le comblerait de tous les biens.

    Kérialtan, honnête jusqu'alors, et qui même semblait aimer Mélar d'une affection vraiment paternelle, se laissa griser tout à la fois par les vins généreux et par les promesses de Rivod. Il accepta l'odieux marché, en posant cette condition :

    - Quand j'aurai apporté la tête de Mélar, je monterai sur la plus haute montagne de Cornouaille et tout le pays que verront mes yeux sera mien.

    Il en sera selon ton désir, acquiesça Rivod.

    En retournant chez lui, Kérialtan se rendit compte de l'abomination de sa conduite. Il confia à sa femme ce que lui avait proposé Rivod et laissa entendre qu'un tel crime rejaillirait certainement sur lui et sur les siens. Mais, au lieu d'être encouragé. dans l'idée d'un refus, Kérialtan trouva au contraire, auprès de sa compagne, l'excitation au crime..

    - Il faut, lui dit-elle, songer à l'avenir de nos enfants. Il n'est pas bon de désobéir aux princes. Va trouver Rivod. Dis-lui que tu acceptes définitivement ses propositions.

    Kérialtan, accompagné de son fils Justan, qu'il emmenait comme témoin, se rendit à nouveau chez Rivod. Il y demeura pendant une semaine à discuter, point par point, les conditions de l'odieux contrat.


    Pendant ce temps, la femme de Kérialtan était revenue à de meilleurs sentiments. A son tour, elle comprenait l'horreur du pacte sanguinaire que son mari et son fils allaient conclure. Prise d'un remords sincère et de pitié pour Mélar, qui était jeune, beau, affectueux, elle lui dit, sans spécifier lequel, qu'un danger le menaçait et elle l'emmena de l'autre côté des montagnes d'Arrhée, pour le mettre en sûreté chez l'un des plus puissants seigneurs du pays, le comte de Beuzit, dont le château s'élevait à quelque distance des lieux où se trouve la ville actuelle de Lanmeur.

    Quand Rivod apprit la fuite de Mélar et de la femme de Kérialtan, il montra une profonde colère et tomba dans une languissante tristesse. Il rappela son complice et lui dit qu'il se devait de remplir ses engagements. Kérialtan, qui avait entrevu une grosse fortune, ne voulait pas qu'elle lui échappât. Il se mit en quête de découvrir la retraite de Mélar. Ce ne fut pas chose très facile, car sa femme désirait, malgré tout, revoir les siens. Elle mit cependant comme condition que les projets criminels de Rivod seraient abandonnés. Kérialtan en fit le serment et, le jour de son arrivée, il se montra plein d'attentions pour Mélar. Celui-ci, ignorant que ceux qu'il regardait et aimait à l'égal d'un père et d'un frère avaient l'âme perverse, manifesta une joie profonde de les revoir. Pour leur prouver son affection, il demanda, selon la coutume de l'époque, à passer sa nuit avec eux.

    Mais la femme de Kérialtan doutait encore de la sincérité de son mari. De vagues craintes la hantaient. Elle s'opposa, pendant deux jours à ce que Mélar partageât sa couche. Le troisième jour, Mélar montra tant d'insistance, Kérialtan protesta de sa droiture avec tant d'apparente sincérité, que la pauvre femme, non sans trembler, finit par céder.

    Mélar s'allongea donc entre le père et le fils, et, plein de confiance en leur amour, il s'endormit tout heureux. La maison entière se trouva bientôt plongée dans le sommeil. Seuls Kérialtan et Justan restaient éveillés. Quand ils furent bien certains que personne ne les entendrait, ils quittèrent leur lit. Le père saisit une hache, le fils prit entre ses mains les bras de Mélar. La hache s'éleva et retomba. Le sang jaillit et la tête roula sur le sol " comme celle d'un agneau ".


    Le crime accompli, Justan ramassa la tête ensanglantée et la plaça dans un sac, pour la porter à Rivod. Mais il n'était pas facile de quitter le château de Beuzit sans attirer l'attention de ses habitants. Justan, au lieu de sortir par la porte qui était gardée, essaya, en s'aidant des aspérités, de descendre le Iong de la muraille. La nuit était profonde. Il ne put trouver les repères sur lesquels il comptait. Dès qu'il eut commencé sa descente, il se sentit perdu. Il voulut remonter au faite des remparts. Ses forces l'abandonnèrent et, d'une hauteur de plus de trente pieds, il roula au fond des douves, le corps broyé.

    Kérialtan trouva, le lendemain matin, le cadavre de son fils. A côté, dans le sac, gisait la tête de Mélar. Maîtrisant la douleur qu'il éprouvait de la perte de Justan, Kérialtan prit le sac et se rendit en courant chez Rivod, aux pieds duquel il jeta l'affreux trophée.

    - C'est bien, déclara le tyran. Tu vas recevoir le prix de notre marché. Rends-toi sur le mont Fruggy et, comme convenu, tout ce que tes yeux verront sera tien.

    Kérialtan escalade ha montagne. Il arrive bientôt au sommet. Il regarde autour de lui, mais il a l'impression, bien qu'il n'aperçoive aucune étoile, d'être en pleine nuit. Le soleil brillait cependant quand il partit de chez Rivod. Alors, il comprend ce qui lui arrive. Il ne connaîtra plus désormais la douce lumière du jour. Ses yeux sont éteints. Il est aveugle. Sa rage du crime commis et qui ne sera pas payé devient telle que le sang lui monte à la tête et que son coeur s'arrête de battre. Il tombe foudroyé.

    A quelques jours de là, Rivod expirait à son tour, au milieu des plus cruelles souffrances.

    Le cadavre de Mélair fut transporté dans l'église de Lanmeur où, pour recevoir son tombeau, on édifia la très belle crypte à trois nefs qui s'y voit encore

    .

      

      

    Les corsieres Bréhatins…

    Un corsaire n'est ni un pirate, ni un flibustier ; il est mandaté par son gouvernement pour faire la guerre de course aux bâtiments ennemis. Aussitôt la déclaration de guerre les plus hardis recevaient des lettres de marques délivrées par le ministère de la marine. De prestigieux corsaires armaient à Saint-Malo : Surcouf, Jean Bart, Duguay-Trouin... ; d'autres corsaires armaient à Paimpol et à Bréhat. Leurs  lougres agiles, armés à la course, attiraient de nombreux marins Bréhatins.

    Seul mouillage en eau profonde entre Brest et Saint-Malo, l'île de Bréhat occupe une position stratégique pour les corsaires. Par la position avancée de l'île sur la Manche, ils se trouvaient à proximité du lieu de leurs exploits : la course aux bâtiments anglais. Les corsaires Bréhatins étaient tenus de conduire leurs conquêtes au port de Paimpol où la répartition du produit faisait l'objet d'une décision du tribunal des prises.

    "En 1484, le corsaire Coatanlen d'origine Bréhatine à la suite d'une affaire où il avait fait prisonniers des marins de Bristol, quittait la Bretagne pour s'établir à Lisbonne. Il y rencontrait Christophe Colomb, lui révélait l'existence du nouveau monde et lui en indiquait la route." (Bibliothèque Nationale M.S. français 26.088. Pièce 86. O.L. Aubert, Bretagne touristique)

    La guerre maritime avec les Anglais, commencée sous Louis XIV, puis la guerre de l'Indépendance des Etats-Unis, enrichirent les corsaires Bréhatins ; pendant la seconde moitié du 17ème siècle et la première moitié du 18ème, Fleury, Lambert, Corouge, Le Brujon... , corsaires du roi, bâtirent sur Bréhat de grosses maisons de granit rose pour y installer leurs familles.

    Après la révolution, une nouvelle guerre avec les Anglais relance l'activité maritime des Bréhatins, qu'ils soient corsaires ou marins de la république, comme l'amiral Le Bozec (Pour plus de détails, consulter Bréhat, une île traversée par la révolution, de Jean-Luc et Marion LePache, 1991).

    La vie des corsaires était rude. Il arrivait qu'ils soient faits prisonniers par les Anglais qui les gardaient captifs sur des pontons. En 1815, les Anglais relâchèrent 78 Bréhatins, mousses et capitaines, capturés sur des bateaux corsaires.

    La course fut abolie au congrès de Paris en 1856, à l'instigation de l'Angleterre, la plus intéressée à sa suppression, et avec le consentement général des puissances, Etats-Unis et Espagne exceptés. (Ile de Bréhat, île des corsaires, Voegelin, 1996)

     

     

    Légende de Brehat…

    LES PETRIFIES DE BREHAT

     

    Mais les rochers du Pan racontent surtout le drame du comte Mériadec de Goëllo. Ses deux fils Gwill et Isselbert, fatigués d'attendre la mort de leur père, décidèrent de le tuer pour entrer en possession de son héritage.

    Mériadec eut vent du complot et put s'enfuir, mais ses fils le rejoignirent à la pointe du Pan, et accomplirent leur crime. Mais quand ils voulurent précipiter le corps de la falaise, ils sentirent leurs membres s'appesentir.

    Ils devinrent de pierre, ainsi que le corps du comte, et sont restés pétrifiés sur le vide, à jamais unis par la pétrification de leur père, dont le sang a teinté à jamais tous les rochers de Bréhat.

     

    Sur la colinne, les grandes pierres en postures humaines, que l'on dirait agenouillées, sont une curieuse adoration des bergers de l'île.

    En effet, un jour le fée du Pan reçut la visite d'une amie chère, une princesse des Eaux. La visiteuse était si belle que les pauvres bergers laissèrent vaguer leurs troupeaux pour se presser autour d'elle. Furent-ils trop pressants ? La fille des Eaux pria son amie de la délivrer de ses admirateurs, et la fée Pan les pétrifia comme ils étaient.

     

    Ainsi temoigneront-ils inlassablement de la fascinante beauté des sirènes ...


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  • aller soyons fou, en continuité de mon article d'hier, j'ai décidé que la semaine serait Bretonne ... alors encore des légendes de ma très belle Bretagne...

    bises de Véro...

    devezh mad (bonne journée)...

    et bonne visite...

    Les Ânes de Saint-Suliac…

    Quand, en vedette, on remonte la Rance dans la direction de Dinan, on aperçoit, sur la rive droite du fleuve le port et le village de Saint-Suliac que domine la haute tour quadrangulaire d'une église, dont certaines parties datent du xiii« siècle.

    Suliac, fondateur du monastère autour duquel s'est depuis développé le bourg qui porte son nom, était le fils de Bramail, roi du Pays de Galles. Il avait trois frères. Redoutant les honneurs et les charges du pouvoir, il décida d'entrer dans les ordres et suivit un abbé nommé Guimarch. Quand il apprit la décision de son fils, le père de Suliac entra dans une grande colère et dépêcha, avec mission de tuer Guimarch, trente hommes d'armes. Ceux-ci, à la demande de Suliac, épargnèrent l'abbé et finalement le roi Bramail s'inclina devant les désirs de son fils.

    Plus tard, Suliac devint à son tour abbé. L'un de ses frères qui avait succédé à son père étant mort, sa femme Hajarné perdit le pouvoir. Elle l'aurait conservé si Suliac avait consenti, pour l'épouser, à quitter les ordres. Il repoussa avec indignation une semblable proposition. Hajarné jura de se venger. Pour lui échapper, Suliac s'embarqua et vint aborder à l'embouchure de la Rance. Il remonta la rivière jusqu'au premier isthme qu'il rencontra et qui sépare l'anse Beauchet de l'étang fluvial dit la plaine de Saint-Suliac. Le seigneur du pays l'accueillit avec joie et lui donna, en tous biens, la presqu'ile de Montgarrot. Suliac et ses moines cultivèrent le pays, y semèrent du blé et y plantèrent de la vigne.

    La Rance, à cette époque, n'était pas aussi large qu'elle l'est aujourd'hui. On la traversait facilement à gué, au moment de la marée basse. En face du monastère de saint Suliac, sur la rive gauche, se trouvait le village de Rigourden, où les habitants faisaient l'élevage des ânes. Or, ces derniers avaient pris l'habitude, la nuit, de venir manger les récoltes du monastère. Suliac, à plusieurs reprises, adressa aux nocturnes visiteurs de justes remontrances. Ils n'en tinrent aucun compte. Ils se risquèrent même à franchir les enclos qui protégeaient les vignes de Montgarrot. Suliac, pour les punir, les rendit immobiles et leur retourna la tête. Quand les propriétaires de Rigourden virent que leurs ânes ne revenaient pas, ils se rendirent au monastère. On juge leur effarement d'apercevoir les baudets incapables « de se mouvoir ni de remuer non plus que s'ils eussent esté de marbre ou de bronze ».

    Mais Suliac n'était pas vindicatif. Il consentit à rendre aux animaux la liberté de leurs mouvements, à condition qu'ils ne traverseraient plus jamais la rivière. D'ailleurs, pour les en empêcher, il élargit la Rance et lui donna l'étendue qu'elle a maintenant devant Saint-Suliac....

    "Les larmes de Saint Sieu"

    Saint Sieu est le patron de Lancieux, petite station balnéaire entre Saint-Briac et Saint-Jacut-de-la-Mer. C'était un disciple de Saint-Brieuc.
    C'est par la mer que, de l'embouchure du Gouët, il s'était rendu à l'estuaire du ruisseau du Lastier pour établir son monastère. La veille du jour de la mort de Saint-Brieuc, il vit en songe celui-ci gravir les degrés d'une échelle qui touchait le ciel. Il prit en toute hâte le chemin du Champ du Rouvre et arriva pour recueillir le dernier souffle de son maître.
    Cette mort lui causa un profond chagrin et quand il revint à son monastère, en mémoire de celui qu'il ne cessait de regretter, il fit jaillir une fontaine du rocher. Cette source n'assèche jamais. Elle coule goutte à goutte, comme des larmes qui tombent.
    Saint Sieu avait bâti une église. Quand il mourut, ses paroissiens l'ensevelirent dans cette église. Le lendemain de son inhumation on trouva le corps au bord de la mer. Il en fut de même à plusieurs reprises. Les Lancieutains comprirent alors que leur saint patron voulait qu'une église fût édifiée à l'endroit même choisi par lui pour mourir. Quand on l'eut mis dans l'église neuve, il ne la quitta plus. ..

    Où la terre devient de l’or…

    Deux Bretons insulaires, le mari Glaudan et la femme Galoguen avaient vu leur barque séparée par la tempête de la flottille à laquelle ils appartenaient....
    Le vent s'étant calmé, ils vinrent échouer dans une anse de la côte du Léon, que l'on appelle aujourd'hui l'anse du Goulven, en bordure du territoire de la commune de Plouider (canton de Lesneven).

    La détresse des naufragés est grande. La côte, couverte de taillis épais, paraît habitée seulement par les fauves. A peine Galoguen a-t-elle mis le pied sur le sol armoricain, qu'elle se sent prise des douleurs de l'enfantement. Glaudan ne sait comment secourir sa femme. Fiévreuse, celle-ci réclame de l'eau. Seule la mer pourrait lui offrir son onde amère. Le mari désespéré se voit dans la nécessité d'abandonner son épouse pour aller à la découverte d'une source prochaine, mais il n'a aucun vase pour rapporter de l'eau. Il s'avance au milieu du taillis. Soudain, il aperçoit une chaumière, dressée à l'orée de la forêt, sur la falaise qui domine la mer. Il reprend espoir et frappe à la porte. Celle-ci s'ouvre. Un véritable sauvage apparaît. Glaudan implore une hospitalité qui lui est brutalement refusée. Tout au plus, l'homme consentit à indiquer à Glaudan un sentier qui conduit au ruisseau. Il lui prête aussi un vase. Mais Glaudan s'égare dans l'épaisseur du bois et ne parvient pas à joindre le ruisseau. Il tombe à genoux, supplie le ciel de venir à son aide, de secourir l'infortunée Galoguen.

    Après avoir marché toute une nuit et tout un jour, Glaudan, épuisé à son tour, se retrouve à l'endroit où il a laissé Galoguen. Celle-ci, en souriant, lui présente son fils qui est né, qu'elle allaite et auquel elle a donné le nom de Goulven. A ses côtés, une fontaine a jailli. Dieu a exaucé la prière de Glaudan. Cette fontaine se nomme toujours la fontaine de Saint-Goulven.

    Glaudan et Galoguen s'établirent à l'endroit même ' où était né leur fils. Et ceci se passait à l'aurore du vi-ème siècle.

    Quelques années Plus tard, un riche Breton s'intéressa à Goulven enfant. Il le fit instruire en vue de l'instaurer son héritier.

    Goulven dédaigne la fortune. Il préfère demeurer pauvre et habiter le désert. Sur la plage même où ses parents ont abordé, où il a vu le jour, il construit son pénity. Il n'a qu'un compagnon, nommé Maden. Tous deux travaillent avec acharnement pour défricher la forêt voisine. Ils ne s'arrêtent que pour prier et processionner autour de trois croix qu'ils ont eux-mêmes dressées. Le sol est devenu fertile grâce à leur labeur. Des émigrants s'établissent dans le « Minihy de SaintGoulven ». Goulven ne sort pas pour cela de sa solitude. Il ne parle à personne, sauf à un rude laboureur appelé Ioncor (nom qui existe encore en Bretagne sous la forme de Joncour) qui habite le vallon voisin de Plou Enéour.

    - Tu vas aller trouver loncor et tu lui diras qu'il te donne pour sceller notre amitié ce qui se trouvera sous sa main lorsque tu lui adresseras la parole.

    Quant à toi, quoi que te donne Ioncor, tu l'en remercieras. Tu reviendras ensuite, sans regarder, avant d'être de retour au pénity, ce que tu apportes.

    Maden arrive à Plou-Enéour. loncor conduit sa charrue et creuse un sillon. L'envoyé dit le but de sa visite. loncor veut satisfaire le désir de Goulven, mais il ne sait quoi lui remettre. Tout à coup, pris d'une idée subite, il se baisse, ramasse trois poignées de terre et les jette dans la tunique de Maden.

    Celui-ci, après avoir remercié Ioncor, reprend le chemin du pénity. Il a l'impression, à mesure qu'il avance, que ce qu'il emporte s'alourdit. il lui faut ralentir sa marche. Sa poitrine est oppressée et sa tunique risque de se déchirer. Enfin, à bout de forces, il arrive devant Goulven. A ce moment seulement il regarde le présent de Ioncor et s'aperçoit que les trois poignées de terre se sont changées en trois lingots d'or.

    Cette légende montre dans sa forme symbolique les bienfaits qui ont résulté pour l'Armorique de la venue des saints et des émigrés bretons, qui ont fait n sol fertile d'une terre inculte.

    Dans sa vieillesse, bien malgré lui, on fit de Gouiven un évêque. Le bruit du monde l'effraya. La crainte d'être retenu par ses ouailles l'incita à quitter clandestinement son pays de Léon et même la Bretagne. Il alla se cacher dans un coin perdu de l'évêché de Rennes et, dans le nouveau pénity qu'il se construisit, il recommença sa rude vie d'ascétisme et de prière...

    Le saut de Saint-Valay…

    VALAY, religieux de l'abbaye de Landevennec, avait établi son premier pénity tout proche de la capitale des Diablintes, qui est devenue, plus tard, la ville de Dinan.

    Un jour, il reprocha aux femmes du pays leur conduite qui laissait fort à désirer et leur mauvaise langue. Elles s'ameutèrent contre Valay et le chassèrent à coups de pierres. Il prit la fuite pour leur échapper. Les femmes s'élancèrent à sa poursuite. Elles couraient plus vite que lui et pensaient bien le rattraper quand il arriverait sur les hauteurs qui forment les parois de la vallée où coule la Rance. Mais, à leur grande surprise, elles virent Valay franchir d'un bond la vallée, pour aller retomber de l'autre côté du fleuve, sur un rocher où l'on montre encore la marque de ses pieds.

    Ne voulant plus retourner à Dinan, Valay établit son lann sur la rive droite de la Rance, lequel prit plus tard le nom de Lann-Valay....

    Le dragon de l'Elorn…

    Le dragon de l'Elorn…

    Les histoires de dragons, gardiens de trésors ou terreurs d'une région et qu'auraient vaincus les saints et les chevaliers, sont nombreux en Bretagne. Sans parler du Morault dont triompha Tristan, du dragon que Gildas enchaîna lors de son arrivée dans la presqu'île de Ruys ; de celui que combattit Arthur et que terrassa Efflam ; du monstre à neuf têtes, qui habitait la grotte de Saint-Marc à Belle-Isle-en-Mer ; des serpents que noyèrent Tugdual de Tréguier et Saint Pol de Léon, voici le récit type pourrait-on dire, d'un combat livré et d'une victoire remportée sur l'un de ces monstres sans doute imaginaires, mais qui pouvaient être aussi les derniers représentants des grands sauriens disparus.
    Deux chevaliers, Neventorius et Derrien, chevauchaient le long de la rivière de Dour-Doun, entre Pont-Christ et le château de Roch Morvan, dont les ruines imposantes se voient encore, à côté d'une délicieuse église, toute proche de la station même de la Roche-Maurice, un peu avant d'arriver à Landerneau.

    Tout à coup, Neventorius et Derrien aperçurent, entre les créneaux des tours, le seigneur de Roch-Morvan qui se nommait Elorn. Ils le virent enjamber le parapet et se précipiter dans la rivière qui coulait au pied même du rocher, sur lequel était bâti son castel. C'est depuis que cette rivière a changé son nom de Dour-Doun (eau profonde) pour celui d'Elorn.

    Les deux chevaliers, à toute bride, se portèrent au secours du malheureux seigneur. Ils le tirèrent, quelque peu blessé, hors de l'eau et le transportèrent dans sa demeure.

    Neventorius demanda à Elorn les causes de son acte désespéré et celui-ci lui répondit :

    - Sachez, chevalier, que tout près de chez moi gîte un épouvantable dragon qui dévore gens et bêtes. Dès que la faim le fait sortir de son repaire, il cause dans le pays des ravages irréparables. Or, le roi Bristokus, mon suzerain, a, par édit, décidé que, chaque mercredi, on demanderait au sort de choisir, parmi les seigneurs du Léon, celui qui devra envoyer un homme pour être dévoré par cette cruelle bête, ou y aller lui-même. Or, ce sort est tombé sur moi tant de fois que j'ai livré tout mon monde. Il ne reste plus que ma femme que voici et mon fils, Riek, ce petit enfant qu'elle tient entre ses bras, âgé seulement de deux ans, que le sort vient de désigner. Je préfère me noyer que de le livrer à une mort aussi terrible.
    Le seigneur Elorn était païen. Neventorius et Derrien lui promirent, s'il se convertissait et s'engageait à construire une église sur ses terres, qu'ils le délivreraient à tout jamais de son dangereux voisin. Elorn leur donna l'assurance qu'il se sentait tout prêt à partager leur foi.

    Les deux chevaliers se rendirent à la caverne du dragon. Ils lui firent, au nom du Christ, commandement de paraître. Le monstre sortit et son sifflement effroyable jeta l'épouvante parmi les assistants. Il était long de cinq toises et gros par le corps comme un cheval ; sa tête ressemblait à celle d'un coq gigantesque, son corps était cuirassé de dures écailles qui se hérissaient, sa gueule s'ouvrait si grande que, d'une seule bouchée, il avalait une brebis, ses yeux lançaient des éclairs qui tuaient les oiseaux et les enfants. A sa vue, Derrien mit pied à terre. Son cheval, pris de peur, s'échappa et courut à toute bride à travers le pays.
    Neventorius et Derrien, sans hésiter, s'avancèrent au devant du dragon qui, n'osant plus bouger, se laissa approcher et passer un licol. L'enfant Riek le prit alors par la bride et le conduisit au château.

    Les chevaliers et le comte Elorn se rendirent chez le roi Bristokus avec leur capture, puis à Tolente où habitait le prince Jugomus, et, enfin en un hâvre voisin où leur navire se trouvait à l'ancre. Là, ils commandèrent au dragon de se jeter à la mer. Ce qu'il fit. Depuis ce port s'est appelé Poulbeunzual, c'est-à-dire port où fut noyé la bête, nom qu'il porte encore, en la commune de Plounéour-Trez.
    Si les premiers habitants de la Bretagne qui débarquèrent d'outre-manche, s'établirent sur les côtes donnant lieu à toutes sortes de croyances et de récits fantastiques, beaucoup d'entre-eux gagnèrent également les terres, alors recouvertes d'une épaisse végétation. Ils baptisèrent l'endroit, Argoat, le pays des bois.

    En ce temps-là, Brocéliande, la forêt enchantée, témoin magnifique des hauts-faits du roi Arthur, de Merlin l'enchanteur, et de ses chevaliers de la table ronde, s'étendait encore de l'actuelle forêt du Cranou à la plus connue forêt de Paimpont mais ses glorieux habitants de jadis commençaient déjà à être remplacés dans le coeur des hommes par un nombre toujours croissant de saints aux miracles de nos jours toujours contés.

    C'est dans un voyage vers les légendes de ces contrées que le site An Arvorig vous propose dès à présent d'embarquer..

     


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  • La Bretagne quand tu nous tiens... lol et oui aujourd'hui petit article sur la Bretagne, mapatrie...

    en vous souhaitant une belle journée...

    bises de Véro et bonne visite...

    légende du Pays de Saint-Brieuc...

     

    Fracan, Righail et Brioc

    La légende dorée de la Bretagne autrement dit l'Histoire des saints qui, du Vème au VIIème siècle, l'ont évangélisée, a pris naissance au coeur de l'immense baie de Saint-Brieuc, au point même où les eaux de la Manche s'enfoncent le plus profondément dans la presqu'île armoricaine. C'est là, en effet, entre Langueux et Yffiniac, à l'embouchure d'un petit ruisseau, le Russé de Bréha, qu'aborda vers l'an 460, Fracan, cousin d'un roi de Grande-Bretagne. Il était accompagné de sa femme Alba, ou Gwen (Blanche), de ses deux fils, Weithnoc et Jacut et d'une suite peu nombreuse. Il s'avança dans les terres, à une lieue et demie environ du point où il était débarqué et dressa ses tentes pour fonder le premier plou breton, le plou de Fracan, qui porte encore ce nom (Ploufragan).

    Le " Plou " indique la colonie civile, tandis que le " Lann " signifie la colonie religieuse, ecclésiastique.

    Fracan, avec l'aide des siens, défricha la partie du territoire où il s'était fixé et obtint bientôt de belles récoltes.

    Il ne resta pas longtemps seul dans ces parages. Une autre bande, plus nombreuse, conduite par Righall (Chef Puissant, en breton), ne tarda pas à atterrir, tout auprès de Fracan, à l'embouchure même du Gouët dont la belle vallée se déroule alentour du plateau sur les pentes duquel s'étage la ville actuelle de Saint-Brieuc. Righall s'établit au pied d'un énorme chêne, de l'espèce appelée chêne-rouvre, qui ombrageait de ses rameaux épais tout l'emplacement occupé maintenant par la Cathédrale de Saint-Brieuc. Sous ce même chêne il édifia son manoir, qu'il nomma Cour du Champ du Rouvre. Les compagnons de Righall se répandirent sur tout le littoral de la côte, à l'est de l'embouchure du Gouêt.

    Ploufragan et le Champ du Rouvre sont à une lieue l'un de l'autre. Des relations amicales s'établissent entre les deux chefs de plous. Tous deux font l'élevage du cheval et chacun vante les produits de son haras... Et, en l'an 480, pour juger de la supériorité de leurs étalons, ils organisent une épreuve qu'Arthur de la Borderie n'hésite pas à considérer comme " le premier concours hippique " qui se soit tenu en Bretagne.

    La piste choisie est l'immense grève qui forme le fond de la baie de Saint-Brieuc, entre le promontoire de Cesson et la presqu'île d'Hillion qui lui fait face et où se tiennent, d'ailleurs, les courses de SaintBrieuc. Les chevaux sont montés par les jeunes gens des deux plous. Mal tenus, ils partent un peu dans toutes les directions, sauf un qui va droit au but et qui est conduit par le jeune Maglus, fils d'un gouverneur de Fracan. Mais, en approchant du " poteau ", le cheval s'emballe et précipite son cavalier la tête contre un rocher. On le croit mort. Heureusement le dernier fils de Fracan, né depuis son arrivée sur la terre armoricaine, Gwennolé, qui a déjà un grand renom de vertu, de science et de charité, secourt le blessé et, par ses soins et ses prières, lui rend la vie...

    Quelques années Plus tard, vers l'an 485, une grande barque contenant 168 moines originaires du Nortumberland aborda encore à l'embouchure du Gouët. Elle était conduite par un vénérable abbé, nommé Brioc (ou Brieuc). Les émigrants suivirent la rive droite du Gouët dans la direction du sud et prirent la petite vallée du second ruisseau qu'ils rencontrèrent, que Righall avait déjà remontée et qu'il avait nommée la Vallée Double.

    Ils arrivèrent auprès d'une humble fontaine dont l'eau claire s'épandait parmi les herbes et les cressons. Comme ils se reposaient, un chasseur survint qui, devant ces inconnus, se fit menaçant.

    - D'où venez-vous ? que voulez-vous ? demandat-il impérieusement.

    - Nous venons d'outre-mer, répondit Brioc, nous voulons servir et honorer le vrai Dieu.

    Le chasseur n'en demande pas davantage. Il va trouver Righall, son maître, et lui rend compte de sa rencontre. Righall est souffrant et de mauvaise humeur. Il donne l'ordre à quelques-uns de ses hommes d'expulser de la Vallée Double ces étrangers qui se sont établis chez lui sans autorisation. Les hommes partent et voilà que Righall sent augmenter ses douleurs, qui deviennent atroces. Il regrette son mouvement de colère. Il expédie un messager avec l'ordre, non pas d'expulser, mais de traiter avec prévenance les émigrants et de les amener à la Cour du Champ du Rouvre.

    A l'arrivée du messager, Brioc choisit douze de ses moines et se rend avec eux chez le chef du plou.

    Dès que celui-ci l'aperçoit :

    - Mais c'est mon cousin Brioc, s'écrie-t-il, le grand docteur chrétien et renommé chez les Bretons d'outre-mer ! Dieu l'envoie sans doute pour me guérir.

    Les deux cousins s'embrassent. Brioc fait boire à Righall de l'eau fraîche et bénite à son intention. Les douleurs cessent aussitôt et Righall, en reconnaissance, décide d'abandonner son domaine du Rouvre à Brioc et à ses moines. Pour lui, il ira vivre désormais dans la partie de ses terres comprise entre l'Urne et le Gouessant et qui deviendra le plou d'Hélion (aujourd'hui Hillion).

    En possession du beau domaine qu'il doit à la générosité de Righall, Brioc se met au travail avec ses moines. Il défriche la Vallée Double et près d'une autre source encore plus abondante que la première, il construit, de ses mains, un petit oratoire, qui occupait la place où s'élève aujourd'hui la chapelle de Saint-Brieuc, au chevet de laquelle est la fontaine NotreDame, bijou architectural, que fit édifier, aux débuts du XVème siècle, Marguerite de Clisson. Brioc avait alors bien près de 70 ans. Mais il était ardent et travailleur. Ses moines, sous sa conduite, créèrent sur l'emplacement du Champ du Rouvre un village monastique, dont l'église est devenue par la suite 1a cathédrale de Saint-Brieuc.

    Mais, en même temps qu'ils défrichaient le pays, les moines de Brioc l'évangélisèrent. Et Brioc, âgé de 90 ans, non seulement les encourageait, mais leur donnait l'exemple.

    Cependant les environs du Champ du Rouvre étaient encore couverts de forêts dont une " infinité de bestes sauvages étaient les hostes " . Un soir, Brioc revenait de chez Righall. Il était accompagné de quelques-uns de ses religieux qui entouraient son chariot traîné par des boeufs. 'l'out à coup, au plein coeur des bois, une bande de loups se jeta sur le cortège et le dispersa. Brioc, n'entendant plus les réponses des moines aux psaumes qu'il chantait, leva les yeux et aperçut à son tour les fauves aux prunelles brillantes, à la gueule menaçante, prêts à se ruer sur les boeufs de l'attelage et sur leurs conducteurs. L'abbé leva les mains. Les loups s'arrêtèrent et formèrent un cercle en dehors duquel se tenaient les moines. Ils restèrent ainsi jusqu'au matin. A ce moment parut un Breton insulaire, nommé Connan, qui venait, lui aussi, de prendre pied sur le sol armoricain avec les débris d'une armée qu'avaient vaincue les Saxons. Ce Connan et les siens étaient païens. Il s'arrêta tout surpris devant le spectacle étrange qui s'offrait à sa vue : "  le vieillard à longue barbe blanche siégeant sur son chariot comme sur un trône, le cercle des fauves prosternés devant lui, mais repoussant les moines qui les entourent ". Comprenant soudain qu'il avait affaire à un prêtre chrétien, il lui dit :

    - Nous ne voulons désormais d'autre Dieu que le tien, baptise nous...

    Brioc alors adressa aux loups des paroles sévères, leur enjoignant de rentrer dans la forêt et de n'en plus sortir. Ils obéirent, après avoir fait à l'abbé une profonde révérence.

    Certain jour de l'an 510, un messager venu de Lis Hélion se présenta devant Brioc pour lui annoncer que Righall était à point de mort et voulait revoir son cousin avant de fermer les yeux.

    Brioc, malgré son âge et sa faiblesse, monte sur son chariot et accompagné de ses moines quitte le Champ du Rouvre. Comme de coutume, du haut de son char, tout en admirant le magnifique paysage de la grande baie, il chante des spaumes auxquels les moines répondent. Tout à coup, voici que des voix merveilleuses se mêlent à celles des moines. La réplique vient du ciel et ce sont les anges qui la donnent.

    Enfin, Brioc arrive chez Righall. Les deux cousins s'embrassent une dernière fois. Righall communie de la main de Brioc et après lui avoir dit, non pas adieu, mais au revoir, s'endort dans le Seigneur.

    Quelques mois plus tard, Brioc rejoignit Righall dans la mort. Dom Lobineau rapporte que la chambre où il expira s'emplit d'une odeur délicieuse et qu'au moment de son trépas l'un de ses disciples le vit en songe, tout rayonnant de lumière, gravir une échelle qui atteignait les portes du ciel.

    Symbole de l’hermine….

    Symbole national Breton, l'Hermine se retrouve partout en Bretagne. On dit que le choix de l'Hermine remonte au temps où, une blanche hermine fut vue en forêt, poursuivie par un chasseur ou un autre animal. L'Hermine se trouvait devant une mare de boue, et pour échaper à son prédateur, elle fut obligée de traverser la mare. Mais elle a préféré se faire tuer plutot que de souiller son blanc pelage...
    En réalité, l'Hermine a est apparue dans les années 1240, et c'est le Duc Jean IV qui a établi l'ordre de l'Hermine, en 1381.

    Drapeau Breton…

    Notre drapeau s'apelle le "Gwenn ha Du" en Breton, "Blaunc e Neirr" en Gallo, ce qui signifie "blanc et noir" en français. Donc, c'est un drapeau qui, comme son nom l'indique, est Blanc et Noir ;-). Plus précisement, il est constitué de 5 bandes noires et 4 bandes blanches, qui represetent les 9 évéchés bretons.
    Les bandes blanches symbolisent les Pays de Leon, de Cornouaille, de Vannes et de Trégor ; les bandes noires symbolisent les Pays de Saint-Brieuc, de Nantes, de Saint-Malo, de Dol et de Rennes.
    L'angle de droite est constitué d'Hermines. Il y en a 11, cependant leur nombre n'a pas de signification particulière.
    Le Gwenn ha Du a été créé par Morvan Marchal en 1925, inspiré des armoiries de la ville de Rennes, des couleurs traditionnelles de la Bretagne, et des drapeaux tels que celui des États-Unis ou de la Grèce.
    Le plus ancien drapeau breton, Ar Groaz Du (croix noire sur fond blanc) existe en Bretagne depuis 1188. La Croix Noire peut être également associée d'hermines.
    Le Bretagne a eu également un drapeau d'Hermine plain ; constitué d'Hermines noires sur un fond blanc.

    La devise Bretonne…

    La devise de la Bretagne est "Kentoc'h mervel eget bezañ saotret"
    En latin : "Potius mori quam foedari"
    en français : "Plutot mourir qu'être souillé"

    BZH…

    Les lettres BZH que l'on trouve souvent sur les voitures des bretons sont en fait l'abréviation de "Breizh" (qui signifie Bretagne, en breton). Rien de bien compliqué... ;-)

    Le Triskell…

    Le Triskell est un symbole celtique à trois branches. Il y a plusieurs interpretations de ce symbole.
    La première, la plus courrante, est que les trois branches representent l'Eau, la Terre et le Feu.
    Mais d'autre disent qu'il s'agit du Ciel, de la Terre et de l'Eau.
    Une autre interprétations possible est que les branches symbolisent les trois principaux dieux de la religion celtique : Lug, Ogme et Dagda
    Certains disent encore que les branches symbolisent le sommeil, le reve et l'eveil
    D'autres disent qu'il s'agit du cycle de la vie : enfance, vie adulte, viellesse
    Il peut aussi symboliser le passé, le présent et le futur
    Certains se demandent aussi si, tout simplement, le Triskell ne serait pas inspiré du trefle !

    Le Triskell, avec ses courbes, est symbole de dynamisme, d'enthousiasme, contrairement aux croix figées.
    Certains l'assimilent au soleil car il semble, par sa forme, dominer et surveiller l'univers.
    Les branches d'un Triskell doivent toujours tourner dans le sens inverse des aiguilles d'une montre, qui est le sens sacré (paix). Lorsque les branches d'un Triskell ne tournent pas dans ce sens là, on dit que c'est signe de guerre ou de conflit (sens maléfique).
    En tout cas, ce qui est sur c'est que le Triskell est devenu le symbole Interceltique le plus répendu.
    Son origine est très ancienne, il est antérieur à -400 av JC...
    C'est un symbole qui a toujours été tres utilisé par les celtes.

    Le Tro-Breizh…

    Le Tro-Breizh est un pèlerinage né au Moyen-Âge. Il emmenait les croyants autour de la Bretagne pour y prier devant les reliques des sept saints et évêques fondateurs du pays, dans chacunes de leur villes : Saint Samson à Dol-de-Bretagne, Saint Malo à Saint-Malo, Saint Brieuc à Saint-Brieuc, Saint Tudual à Tréguier, Saint Pol Aurélien à Saint-Pol-de-Léon, Saint Corentin à Quimper et Saint Patern à Vannes.
    Le trajet de plus de 500 km se faisait à pied et en groupe, et l'organisation des étapes était généralement assurée par les moines.
    Tout Breton devait effectuer le Tro-Breizh pour gagner le paradis. On dit que chaque Bretons et Bretonnes qui ne l'avaient pas fait de leur vivant seraient condamnés a faire le Tro-Breizh après leur mort, de façon trés inconfortable. C'est à dire qu'ils n'avancraient que de la longueur de leur cercueil, tous les septs ans...
    Aujourd'hui, et déjà depuis quelques années, certains Bretons on repris la route du Tro-Breizh.

    La Croix Celtique…

    On rencontre des Croix Celtiques dans chacun des pays celtes. La signification des branches n'est pas définie, elles pourraient faire reference aux quatre points cardinaux ou aux quatre saisons, ou encore avoir un rapport avec les planètes... Quant au cercle, il symbolise le monde qui nous entoure, la connaissance, l'univers.

    Le Vieux Pays de mes Pères… Bro Gozh Ma Zadou…

    Le "Bro Gozh Ma Zadoù" (en breton, "le vieux pays de mes pères") est le titre de l'hymne national Breton.
    La Bretagne partage son hymne avec la Cornouailles (Bro Goth Agan Tasow) et le Pays de Galles (Hen Wlad Fy Nhadau). Les textes sont sensiblement les même, en langue bretonne, cornique et galloise. Le texte du Bro Gozh ma Zadoù est disponible plus bas sur cette page...

     

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    BRO GOZH MA ZADOÙ

    Ni Breizhiz a galon, karomp hon gwir Vro
    Brudet eo an Arvor dre ar Bed tro-dro
    Dispont 'kreiz ar brezel, hon tadoù ken mat
    A skuilhas eviti o gwad

    O Breizh, ma Bro, me 'gar ma Bro
    Tra ma vo 'r mor 'vel mur 'n he zro
    Ra vezo digabestr, ma bro

    Ar Vretoned a zo tud kalet ha kreñv
    N'eus pobl ken kalonek a-zindan an neñv
    Gwerz trist, son dudius, a ziwan eno
    O pegen kaer ez out, ma bro

    O Breizh, ma Bro, me 'gar ma Bro
    Tra ma vo 'r mor 'vel mur 'n he zro
    Ra vezo digabestr, ma bro

    Breizh, douar ar Sent kozh, douar ar Varzhed
    N'eus bro all a garan kement 'barzh ar Bed
    Pep menez, pep traonienn d'am c'halon 'zo kaer
    Enno 'kousk meur a vreizhad taer

    O Breizh, ma Bro, me 'gar ma Bro
    Tra ma vo 'r mor 'vel mur 'n he zro
    Ra vezo digabestr, ma bro

    Mard eo bet trec'het Breizh er brezelioù bras
    He yezh a zo bepred ken bev ha biskoazh
    He c'halon birvidik a lamm c'hoazh 'n he c'hreiz
    Dihunet out bremañ, ma Breizh...


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  • Coucou, bienvenue en territoire breton aujourd'hui avec une petite chanson et légende , en vous souhaitant une bonne journée...

    bises de Véro et Bonne Visite...

    GWRAC'H AHEZ

    1. Erru Gwrac'h Ahez en hon bro.
    Kasomp mein bras war an henchoù!
    Kasomp mein bras ha mein bihan
    War an hent bras e-kreiz al lann!

    2. Nag an den kos a lavare
    En e goagez war Venez Bre:

    3. - Gwell a ve kernes ha bosenn
    Vit Gwrac'h Ahez en hon kichen.
    Gwell a ve brezel ha marv
    Vit Gwrac'h Ahes en hon c'hevreoù.

    4. Ma Gwrac'h Ahes en penn a lann.
    Honnezh na zeu ket hec'h unan:
    Truantourien a zo ganti
    Da lakaat 'n noas leurenn ho ti.

    5. - Kasomp mein bras ha mein bihan
    War an hent bras e-kreiz al lann!

    6. - Kirri houarn a zo ganti
    Ha kezek gwenn war he c'hirri.

    ..............................

    7. Hag ar gernes gwenn vel an erc'h
    War gein un heizez zeu war-lerc'h.

    8. - Kasomp mein bras ha mein bihan
    War an hent bras e-kreiz al lann!

    9. - Ar brezel gwall, ar brezel taer
    A zeu war lerc'h gand an erer.
    Gant ar bleizi, gant ar brini
    Zo 'klask kaout kig dud da zebriñ.

    10. - Kasomp mein bras ha mein bihan
    War an hent bras e-kreiz al lann!

    11. - Ar vosenn du, ar vosenn wenn
    A zeu war-lerc'h en ur c'harr prenn,
    En ur c'harr prenn a c'hwigourat.
    An Ankoù treut hen charreat.

    12. - Kasomp mein bras ha mein bihan
    War an hent bras e-kreiz al lann!

    13.- War-lerc'h honnezh, na welan ken.
    Na welan den war ar blaenenn.
    Na welan ken 'med ar genn vras
    O kreskiñ war an douar noazh..."

    14. - Erru Gwrac'h Ahez en hon bro.
    Kasomp mein bras war an henchoù!

     

    Traduction…

    LA VIEILLE AHES

    1. La vieille Ahès vient par chez nous!
    Posons des dalles bout à bout!
    Des pierres, petites et grandes
    Pour la grand-route de la lande!

    2. Voici ce qu'un vieillard disait,
    Assis en haut du Menez-Bré:

    3. - Bien mieux vaudraient peste et disette
    Que la vieille Ahès qui s'apprête.
    Et guerre et mort vaudraient bien mieux
    Que la vieille Ahès en ces lieux.

    4. Ahès est au bout de l'ajonc
    Mais n'est pas seule. Voyez donc!
    Un essaim de truands la suit
    Qui viennent piller vos logis.

    5. - Des pierres, petites et grandes!
    Pavons le chemin de la lande!

    6. - Des chariots de fer à présent
    Que traînent de grands chevaux blancs;

    .....................................

    7. Et la disette au teint de neige
    Montant un cerf suit le cortège

    8. - Des pierres, petites et grandes!
    Pavons le chemin de la lande!

    9. - Et je vois la guerre âpre et folle
    Avec l'aigle qui la survole.
    Les loups, les corbeaux se démènent
    Se disputant la chair humaine;

    10. - Des pierres, petites et grandes!
    Pavons le chemin de la lande!

    11. - Puis peste noire et peste blanche
    Attelées à un char de planches
    Qui grince, où j'aperçois, juché,
    L'Ankou décharné, son cocher.

    12. - Des pierres, petites et grandes!
    Pavons le chemin de la lande!

    13. - Je ne vois plus rien qui le suive,
    Ni, sur la plaine, âme qui vive.
    Plus rien que ce grand coin pointu
    Qui s'enfonce dans le sol nu...

    14. - La vieille Ahès vient par chez nous!
    Posons des dalles bout à bout!

    Traduction: Ch. Souchon (c) 2011…

     

    Ci-dessus une chanson recueillie vers 1880 par Joseph DESMARS fils, dans la région de Lannion en Côtes d'Armor.Pour lui ceci est l'expression de la souffrance des armoricains sous l'oppression des Romains dans les premiers siècles de notre ère. On n'était pas encore des bretons, puisque c'est à la fin de l'époque gallo-romaine de 300 à 400 après Jésus Christ que les Bretons ont commencé à venir en Bretagne, d'abord pour soutenir l'Empire romain puis par la suite pour échapper à l'invasion de la Grande Bretagne par les saxons.

    Saxon: nom que l'on retrouve dans le mot Saux ou Saoz en breton et qui concerne l'Angleterre en breton Bro Saux.

    Ahès est un personnage mythologique des Osismes le peuple celtique qui occupait la plus grande partie du Finistère et une partie des Côtes d'Armor, leur capitale était Carhaix qui dériverait de Ker Ahès. La mythologie bretonne dit aussi qu'Ahès aurait été la créatrice de Carhaix. Du temps de l'occupation romaine Carhaix s'appelait Vorgium, et constituait pour les gallo-romains la capitale administrative et probablement aussi celle de la collecte des impôts du territoire des Osismes.

    Ahès est dans la chanson ci-dessus représentée, comme une déesse malèfique, et la collecte des impôts est évoquée aussi dans la chanson.

    Mais si on considère qu'Ahès est une représentation diabolique, alors peut être que Ker Ahès voudrait dire ville du diable et serait plutôt un surnom donné à la ville de Vorgium, centre de collecte des impôts du temps des romains, dans ce cas il est étonnant que la ville ait oublié son nom romain de Vorgium pour garder un surnom si chargé de mépris. Mais probablement ce nom est réel, puisqu'on appelle la voie romaine Carhaix Angers la voie d'Ahès.

    Ahès est aussi liée à la mythologie de la ville d'Is en breton Ker Is. Une déformation de prononciation pourrait aussi avoir transformé Ker Ahès en Ker Is.

    Dans les chansons ou les légendes bretonnes concernant l'immersion de la ville d'Is la fille du roi Gradlon Dahut à qui on attribue la responsabilité du cataclysme, est souvent appelée en breton Ahès.

    Pourquoi ce changement de nom? Je pense que la traduction en français de la légende est assez tardive.

    Il est intéressant de comparer la légende de la ville d'Is avec une autre ville qui a longtemps été considérée comme légendaire,Troie, là aussi la cause de la fin de Troie est une histoire de femme, en plus ce qui est aussi très intéressant c'est qu'un des protagonistes s'appelle Pâris en breton Par Is veut dire égale à Is. Comme pour Troie la légende de la ville s'appuie peut être aussi sur la réalité d'une vraie ville disparue tragiquement par un tsunami par exemple.

    Autre hypothèse la légende de la ville de Troie aurait été transmise oralement jusqu'en Armorique.

    Le lien entre Paris et Is, d'abord on remarque que le coeur de notre capitale est l'île de la cité, qui est donc aussi une île, le nom de la ville viendrait du nom d'une tribu gauloise les Parisis. Par Is pareille à Is en breton le jeu de mots est facile et n'est probablement qu'une coincidence. Ensuite l'adage quand disparaîtra Paris renaîtra Is n'a pas non plus, plus de sens.


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    je vous souhaite une belle journée...

    bises de Véro...

    La fenêtre aveugle...

    Il était une fois un jeune prince qui vivait avec insouciance dans le palais de son père.
    Un jour, il demanda au vieux sage chargé de son instruction :
    - L'argent est-il quelque chose de bon ou de mauvais ?

    L' homme emmena le prince dans le salon du palais
    et le fit asseoir face à la vaste baie vitrée donnant sur la grand-place.
    - Que vois-tu ? interrogea l'ancien.
    - Je vois les enfants qui jouent sur la place, les jeunes filles qui dansent près du lavoir,
    les artisans qui travaillent dans leurs échoppes.

    Le sage disparut un instant et revint avec un seau et un pinceau.
    - Qu'est-ce ? dit le prince.
    - Un vernis à base d'argent.

    Le vieil homme sortit du palais et recouvrit toute la baie vitrée d'une épaisse couche de peinture.
    Lorsqu'il rentra, le prince s'exclama :
    - Mais il fait sombre, je ne vois plus rien.

    Le sage alluma une lampe et demanda :
    - À présent, que vois-tu par la baie vitrée ?
    - Je ne vois plus rien, sauf moi, comme dans un miroir, répondit le prince, je n'arrive plus à voir les autres.
    - Tu as la réponse à ta question, dit le vieux sage. Et il s'en alla.

    Le prince ordonna à ses serviteurs de nettoyer la baie vitrée.
    Mais le vernis résistait. À force de frotter, la vitre réapparut, mais entièrement dépolie.
    Irrité de ne pouvoir retrouver une vision claire, le jeune prince, dans un accès de colère,
    lança violemment la lourde coupe d'argent qu'il tenait à la main contre la vitre. Celle-ci vola en éclats.

    Le prince put alors revoir toute la beauté du monde extérieur.
    Mais en plus, il pouvait maintenant entendre les cris des enfants qui jouaient,
    les chants des jeunes filles qui dansaient et les bruits des échoppes des artisans.
    Il pouvait sentir le parfum des épices et la caresse du vent.
    Il traversa le cadre vide de la fenêtre et se fondit dans la vie de la grand-place...

      

    Source: Charles Brulhart Janvier 2003...

    (images de Kayleigh)...


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    Pour vous souhaiter un bon vendredi... je vous offre un peu de lecture, (petit texte trouvé sur le net, et de belles images...

    Bonne journée...

    bonne visite...

    bises de véro...

    Invitation à la Folie...

    La Folie décida d'inviter ses amis pour prendre un café chez elle.
    Tous les invités y allèrent. Après le café la Folie proposa:
    On joue à cache-cache ?
    Cache-cache ? C'est quoi, ça ? - demanda la Curiosité.
    Cache-cache est un jeu. Je compte jusqu'à cent et vous vous cachez.
    Quand j'ai fini de compter je cherche, et le premier que je trouve sera le prochain à compter.
    Tous acceptèrent, sauf la Peur et la Paresse.

    1, 2, 3,...la Folie commença à compter.
    L'Empressement se cacha le premier, n'importe où.
    La Timidité, timide comme toujours, se cacha dans une touffe d'arbre.
    La Joie courut au milieu du jardin.
    La Tristesse commença à pleurer, car elle ne trouvait pas d'endroit approprié pour se cacher.
    L'Envie accompagna le Triomphe et se cacha près de lui derrière un rocher.
    La Folie continuait de compter tandis que ses amis se cachaient.
    Le Désespoir étaient désespéré en voyant que la Folie était déjà à 99.
    CENT ! Cria la Folie.

    Je vais commencer à chercher...
    La première à être trouvée fut la Curiosité,
    car elle n'avait pu s'empêcher de sortir de sa cachette pour voir qui serait le premier découvert.
    En regardant sur le côté, la Folie vit le Doute au-dessus d'une clôture
    nesachant pas de quel côté il serait mieux caché.
    Et ainsi de suite, elle découvrit la Joie, la Tristesse, la Timidité...

    Quand ils furent tous réunis, la Curiosité demanda:
    Où est l'Amour ?
    Personne ne l'avait vu.
    La Folie commença à le chercher.
    Elle chercha au-dessus d'une montagne, dans les rivières au pied des rochers.
    Mais elle ne trouvait pas l'Amour.
    Cherchant de tous côtés, la Folie vit un rosier, pris un bout de bois et commença à chercher parmi les branches, lorsque soudain elle entendit un cri.
    C'était l'Amour, qui criait parce qu'une épine lui avait crevé un oeil.
    La Folie ne savait pas quoi faire.
    Elle s'excusa, implora l'Amour pour avoir son pardon et alla jusqu'à lui promettre de le suivre pour toujours.
    L'Amour accepta les excuses.

    Aujourd'hui, l'Amour est aveugle et la Folie l'accompagne toujours.

    Source: Anonyme


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    Le premier conte de Noël...

    le premier conte du Père Noël, d'après Clément Clarke Moore
    (publié pour la première fois dans le journal Sentinel, de New York, le 23 décembre 1823.)

    C'était la nuit avant Noël, dans la maison tout était calme. Pas un bruit, pas un cri, pas même une souris!

    Les chaussettes bien sages pendues à la cheminée attendaient le Père Noël. Allait-il arriver?

    Les enfants blottis dans leur lit bien au chaud rêvaient de friandises, de bonbons, de gâteaux.

    Maman sous son fichu, et moi sous mon bonnet et vous prêts à dormir toute une longue nuit d'hiver.

    Dehors, tout à coup, il se fit un grand bruit!

    Je sautais de mon lit, courais à la fenêtre, j'écartais les volets, j'ouvrais grand la croisée.

    La lune sous la neige brillait comme en plein jour.

    Alors, parut à mon regard émerveillé, un minuscule traîneau et huit tout petits rennes conduits par un bonhomme si vif et si léger qu'en un instant je sus que c'était le Père Noël!

    Plus rapides que des aigles, ses coursiers galopaient, lui il les appelait, il sifflait, il criait:

    "Allez Fougueux, allez Danseur, Fringant et puis Renarde, En avant Comète! Cupidon en avant, Tonnerre, Éclair, allons, allons Au-dessus des porches, par delà les murs! Allez! Allez plus vite encore!" Comme des feuilles mortes poussées par le vent, passant les obstacles, traversant le ciel, les coursiers volaient au-dessus des toits, tirant le traîneau rempli de jouets

    Et, en un clin d'oeil, j'entendis sur le toit le bruit de leurs sabots qui caracolaient. L'instant qui suivit le Père Noël d'un bond descendait par la cheminée.



    Il portait une fourrure de la tête aux pieds, couverte de cendres et de suie, et, sur son dos, il avait une hotte pleine de jouets comme un colporteur avec ses paquets.

    Ses yeux scintillaient de bonheur, ses joues étaient roses, son nez rouge cerise, on voyait son petit sourire à travers sa barbe blanche comme neige.

    Un tuyau de pipe entre les dents, un voile de fumée autour de la tête, un large visage, un petit ventre tout rond qui remuait quand il riait; il était joufflu et rebondi comme un vieux lutin. Je n'ai pu m'empêcher de rire en le voyant et d'un simple clin d'oeil, d'un signe de la tête il me fit savoir que je ne rêvais pas: c'était lui!

    Puis, sans dire un mot, il se mit à l'ouvrage et remplit les chaussettes. Il se retourna, se frotta le nez et d'un petit geste repartit par la cheminée.

    Une fois les cadeaux déposés, il siffla son attelage, puis reprit son traîneau et les voilà tous repartis plus légers encore que des plumes

    Et dans l'air j'entendis avant qu'ils disparaissent:


    "Joyeux Noël à tous et à tous une bonne nuit"

     

    *

     

     en attendant Noël, je vous souhaite une belle journée...bises les z'amis...


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  • me voilà de nouveau aujourd'hui avec des petites légendes sur le Pic-Vert, pour vous souhaiter une belle journée...

    bonne visite... bises de Véro...

    LA LEGENDE DU BOIS QUI CHANTE :

    D'APRES UNE TRES ANCIENNE LEGENDE SIOUX,

    le Pic-vert serait l'inventeur de la flûte. La légende raconte qu'un jeune homme, qui chassait pour nourrir sa famille, pistait un élan fort rusé. L’animal l'entraina au plus profond de la forêt.

    Le jeune homme perdit son chemin et chercha un endroit où dormir. Il entendit alors un son étrange et mélancolique, un son inconnu. C'était magnifique et très triste.

    Le lendemain matin au réveil, le jeune homme entendit un Pic-vert. Ce dernier faisais des trous sur un tronc d'arbre, du bout du bec, qu'il a fort pointu, c'est bien connu. L'oiseau fit un signe au jeune homme et s'envola vers un autre arbre. Le jeune homme le suivit jusqu'à une forêt de cèdres rouges.

    Le Pivert se posa sur une longue branche et y creusa des trous. Le soir venu, quand le vent se mit à souffler, le son mélancolique entendu la veille s'éleva à nouveau et se répandit à travers la plaine. Le Pivert s'envola. Le jeune homme prit la branche d'arbre et l'emporta jusqu'à son village. Il n'avait pas trouvé de nourriture mais rapportait sa découverte à son peuple.

    Il souffla dedans, la secoua, essaya de reproduire le son entendu dans la forêt... en vain. Alors il demanda l'aide du "médecine-man", le sage du village. Celui-ci lui dit d'aller sur la colline surplombant le village.

    Le jeune homme grimpa sur la colline, s'assit et se mit à prier. Le troisième jour, il eut une vision.

    Les esprits le visitèrent, il vit le Pivert transformé en homme qui lui montra comment s'y prendre, comment casser la branche de l'arbre, faire les trous et tailler la "siotantka". Le jeune homme sut donc enfin fabriquer la flûte. En Sioux, "siotantka" signifie "le bois qui chante"…

     

     

     

     

    En plusieurs pays, le pivert est appelé l'avocat ou le procureur des meuniers ; son nom et l'interprétation de son chant indiquent qu'il implore la pluie qui, suivant la croyance générale, peut seule le désaltérer.



    Des légendes expliquent pourquoi il est ainsi puni : les paysans de la Gironde disent que lorsque le bon Dieu fut à même de creuser la mer, les fleuves et les fontaines, il chargea de ce travail les oiseaux du ciel, qui tous se mirent à l'ouvrage, sauf le pivert. La besogne achevée, Dieu déclara que le pivert n'étant pour rien dans le creusement des réservoirs terrestres ne boirait d'autre eau que celle de la pluie, happée en l'air comme il pourrait



    Suivant une tradition du pays de Dinan, après la fin du Déluge, le globe se trouva si parfaitement desséché qu'il n'y restait plus la moindre humidité : Dieu ordonna à tous les oiseaux de se rendre au paradis, de prendre chacun une goutte de rosée sur les arbres qui y croissent, et de venir la déposer à un endroit qu'il leur indiqua. Ils obéirent et, en quelques minutes, la mer fut remplie et les ruisseaux se remirent à couler. Le pivert, qui seul avait refusé de se déranger, fut condamné à ne jamais se désaltérer aux ruisseaux et aux fontaines : c'est pour cela que, lorsque la soif le dévore, il frappe les troncs d'arbres avec son bec, espérant y trouver la goutte de rosée qu'il n'a pas voulu aller chercher au ciel.


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  • Pour ce debut de semaine, je vous offre quelques mots sur le Pic-Vert... en vous souhaitant un bon Lundi et une belle semaine...

    bonne visite et bisous à tous et toutes...

     

    Quelques mots sur le Pic-vert…

     

    Le pic vert, habillé de vert et coiffé de rouge, est tellement joli qu'on a du mal à s'imaginer qu'il est indigène, car on croit généralement que toutes les espèces indigènes sont ternes et monotones. Mais il s'agit bien d'un oiseau indigène. C'est un véritable plaisir de le voir arpenter la pelouse à la recherche de fourmis et de fourmilières.

    Le pivert est de loin le plus grand des pics, de la taille d'un pigeon biset. Son plumage vert et jaune lui sert de camouflage dans le feuillage. Il porte avec une calotte rouge sur la tête et un masque facial rayé de noir, qui le distingue facilement. Le dessous est couleur chamois-jaune. En vol, ses larges ailes gris foncé et son tronc trapu sont bien visibles.

    Son bec, puissant et lourd, contient une langue peut sortir d'environ 10 cm dont l'extrémité aplatie, enduite de salive, peut atteindre les insectes vivant dans les cavités du sol et du bois.

    Le pic vert ne vient pas souvent dans les jardins, sauf à la campagne. On le voit davantage dans les parcs. Des trois espèces indigènes de pics; c'est le seul qui passe une grande partie de son temps au sol, cherchant son plat favori, les fourmis en creusant des trous pour sortir les insectes avec sa grande langue. Il s'aperçoit aussi perché sur la tranche d'un tronc, à la manière typique des pics. Son bec est alors utilisé pour creuser les bois vermoulus afin d'en extraire les larves. Néanmoins, à l'opposé des autres pics, il tambourine rarement.

    Son vol est curieux: il fait quelques battements d'ailes, avant d'entamer un long vol plané, les ailes plaquées contre le corps en lançant son cri typique, une sorte de rire. Au terme d'un vol sinueux, il se pose dans le jardin.

    Quand il est dérangé, il s'envole d'un vol ondulé en poussant son cri caractéristique, ressemblant à un éclat de rire moqueur. On dit souvent qu'il apporte la pluie, ce qui lui vaut en certains endroits le surnom d'« oiseau de pluie ».

    Par grand gel, lorsque les fourmilières sont difficiles à éventrer, il s'attaque parfois aux ruches dans lesquelles il pratique des trous afin d'en extraire les occupants. Il s'attaque parfois aux nichoirs.

    Le pic vert se rencontre dans les villes et à la campagne, où on trouve de grands arbres et des pelouses dégagées, de préférence en bordure d'un bois.


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    en vous souhaitant un bon Week-end, je vous laisse avec un joli conte indien,

    bisous bisous et bonne visite...

      

    Les nénuphars…

     

    Cela se passait il y a bien longtemps. Tout alors était encore beau et bon sur la terre. On n'y connaissait ni la haine, ni la guerre. Les hommes ne faisaient qu'une grande famille. Ils s'aimaient, ils aimaient les animaux qui vivaient avec eux et ceux-ci aimaient les hommes et ne les craignaient pas. Il n'y avait pas d'hiver avec bourrasques et froid pénétrant, et l'on ne parlait pas encore de foudre ni d'orage.
    Les arbres et les buissons étaient toujours couverts de fruits magnifiques que l'on pouvait manger sans risque. Le gibier abondait dans les forêts et le maïs dans la plaine.
    Les fleurs parsemaient les prairies, croissaient sur le flanc des montagnes et au bord des rivières. Elles embaumaient l'air de leur parfum et le chant des oiseaux semblait une musique divine.
    Les indiens vivaient sur cette terre bénie. Heureux, ils passaient le temps à chasser et s'entraînaient à différents sports. Ils aimaient surtout aller sur les rivières, dans des canots qu'ils construisaient avec soin et patience ; souvent, le soir, les jeunes gens, réunis en groupe, contemplaient le ciel et admiraient les étoiles. Ils pensaient qu'elles étaient les demeures des esprits bons et généreux qui avaient comblé de leurs dons la race rouge.
    Un soir, ils s'aperçurent qu'une de ces étoiles semblait s'être rapprochée de la terre. Elle brillait d'un éclat magnifique, à peu de distance du sommet du pic dont la pointe se dressait au-delà des montagnes du Sud.
    Ils crurent remarquer qu'elle se rapprochait un peu plus chaque nuit. Intrigués et curieux, ils attendaient impatiemment la fin du jour pour voir où elle apparaîtrait dans le ciel.
    Le fait est que bientôt on l'aperçut de moins en moins au Sud et de plus en plus près de la terre des Indiens. Elle finit par se poser au-dessus des grands arbres de la forêt voisine.
    Cette approche de l'étoile avait éveillé la curiosité générale. Des jeunes gens partirent en courant afin de la voir de plus près.
    A leur retour, ils assurèrent que sa forme rappelait les ailes d'un oiseau. Les sages de la tribu, interrogés à ce sujet, ne surent que répondre.
    Peut-être l'étoile était-elle le présage des malheurs qu'on avait autrefois prédits ; mais un astre si beau pouvait-il présager un malheur ?
    Plusieurs lunes passèrent ainsi. L'étoile au-dessus de la forêt projetait un éclat de plus en plus brillant, comme s'il en émanait un désir de plus en plus ardent d'attirer l'attention des hommes.
    Or, une nuit, un des jeunes Indiens fit un rêve : il vit auprès de lui une jeune fille d'une beauté sans égale. Elle était vêtue de blanc. Tout autour d'elle, resplendissait de clarté.

     - Jeune brave, dit-elle, je trouve si belle la terre de tes ancêtres, avec ses fleurs et ses oiseaux, ses lacs et ses rivières, que j'ai décidé de quitter mes sœurs et de venir habiter parmi vous. Demande aux Sages de la tribu ce que je dois faire pour être des vôtres.
    Le jeune homme s'éveilla. Il vit l'étoile qui brillait dans le ciel. Sa clarté était la même que celle qu'il avait vue s'irradiant de la belle visiteuse.
    Le lendemain, il raconta aux Sages le rêve qu'il avait fait. Tous comprirent que l'étoile voulait vivre parmi eux.
    Cinq jeunes Indiens furent donc choisis parmi les plus beaux et les plus braves. Ils devaient aller à la rencontre de l'étoile.
    Ils partirent par les chemins du Sud. Lorsqu'elle commença à descendre vers eux, ils lui souhaitèrent la bienvenue et lui présentèrent le calumet où brûlaient des herbes odorantes choisies pour elle. L'étoile prit le calumet puis, étendant ses grandes ailes blanches, elle suivit ses amis jusqu'au village.
    Toute la nuit, et les nuits suivantes on la vit au-dessus de wigwams et des tentes, où elle restait jusqu'à l'aube. Sous les traits de la belle visiteuse précédemment vue en rêve, elle apparut de nouveau au jeune Indien endormi.
    - Mon désir le plus ardent, lui dit-elle, est de vivre toujours parmi nous, près de vous, d'être aimée de vous tous, de faire réellement partie de votre existence. Demande aux Sages quelle forme je dois prendre et où je peux me poser.
    Les sages tinrent de nouveau conseil. Où pouvait se poser l'étoile ? Au sommet d'un arbre ? au creux d'un rocher ? dans le coeur d'une fleur ?
    Indécis, ne sachant quel conseil donner à leur amie, ils lui répondirent que partout elle serait la bienvenue. C'était à elle de choisir l'endroit où elle se sentirait vraiment heureuse.
    L'étoile choisit d'abord le cœur de la rose blanche des montagnes ; mais elle se trouvait ainsi loin des hommes, isolée et cachée à leurs yeux. Ce n'était pas ce qu'elle désirait.
    Elle devint fleur de la prairie, mais comprit vite son imprudence : les chevaux, qui ne la voyaient pas, la meurtrissaient ou l'écrasaient dans leur course.
    Elle se réfugia sur le rocher mais, trop haut perchée, les enfants ne pouvaient la voir ni l'atteindre. C'est alors qu'elle eut l'idée de vivre sur la rivière, dans les étangs et sur les lacs. Elle verrait les petits jouant au bord de l'eau, les jeunes hommes vigoureux conduisant leurs canots. Elle serait avec eux, jeunes et adultes, lorsqu'ils s'ébattraient, en riant de plaisir, dans la fraîcheur de l'onde et elle sourirait aux vieux restés sur le rivage.
    "Oui, c'est vraiment là que je serai heureuse", pensa l'étoile. Et le lendemain, à l'aube, on vit des centaines de nénuphars d'une blancheur immaculée, qui parsemaient les cours d'eau et les lacs.
    Les Indiens reconnurent immédiatement leur amie et se réjouirent à la pensée de l'avoir toujours parmi eux sous la forme des nénuphars.

    mon imagerie du Week-end, pour le plaisir des yeux,

    (photos de Spiritsilf)... 

     


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    Bienvenue aujourd'hui, à la découverte d'un joli conte chinois, et suivi de mon imagerie du jeudi, (images de Eisblume)...

    en vous souhaitant une

    bonne visite...

    bises de Véro...

     

      

    Le diadème de Rosée...

    (conte chinois)...

    Dans une contrée lointaine, règne un puissant empereur.
    Sa fille est d'une très grande beauté.
    Tous les pays alentour célèbrent ses grâces.
    Mais de nombreux admirateurs parlent aussi
    De sa vanité et de son orgueil incommensurables.
    Elle ne consent à porter que les étoffes les plus fines,
    Ornés des bijoux les plus rares et des perles les plus précieuses.
    Les joailliers du monde entier apportent à ses pieds leurs plus beaux joyaux
    Et les pêcheurs plongent dans les insondables profondeurs de la mer
    Pour recueillir les perles les plus grosses et les plus pures.
    Mais la princesse n'en fait aucun cas.
    Elle envie la beauté des fleurs
    Et souffre de ne pouvoir s'égaler à l'éclat des étoiles.

    Une nuit, ne pouvant trouver le sommeil,
    Elle se lève et se retrouve pieds nus dans les jardins de l'empereur.
    A ce moment, le soleil apparaît au-dessus de l'horizon
    Et ses rayons viennent illuminer les gouttes de rosées,
    Qui décorent les herbes, les feuilles et les fleurs.
    Les oiseaux ont interrompu leur chant sous l'effet de ce ravissement.
    " Quelle merveille ! " soupire la princesse.
    Elle se précipite vers son père
    Et lui adresse une ardente prière :
    " Mon père, il me faut un diadème de rosée, sinon j'en mourrai. "
    Le vieil homme ne sait pas résister aux caprices de sa fille.

    Il fait venir tous les joailliers du monde entier
    Et leur enjoint d'exécuter, pour le lendemain, sous peine de mort,
    Le diadème de rosée, que désire la princesse.
    Les malheureux quittent le palais,
    Plongés dans le plus profond désespoir.
    Ils prennent congé des êtres qu'ils chérissent
    Et se préparent à mourir.
    Il n'est pas au pouvoir des mortels de fabriquer un bijou de cette sorte.
    Quand le jour se lève, les artisans désespérés entrent au palais.
    " Apportez-vous le diadème de rosée ? " gronde l'empereur.
    " Grâce, Majesté, crient les infortunés !
    Nos mains ne peuvent fabriquer ce joyau. "

    La princesse entre en fureur
    Et l'empereur est sur le point de livrer les joailliers au bourreau.
    A ce moment, on remarque, dans l'encoignure de la porte, un vieillard inconnu.
    Il dit d'une voix chevrotante :
    " Glorieux empereur, je satisferai les désirs de ta fille.
    Qu'elle recueille elle-même les gouttes de rosée les plus grosses et les plus brillantes
    Et je lui confectionnerai le joyau dont elle rêve. "
    Plein d'espoir, la princesse se précipite dans le jardin
    Pour recueillir les plus grosses et les plus brillantes gouttes de la rosée matinale.
    Dès qu'elle les touche, toutes disparaissent dans sa main.
    L'orgueilleuse jeune fille parcourt le jardin en tous sens,
    Se penche sur chaque feuille et sur chaque brin d'herbe,
    S'efforce de recueillir les précieuses gouttelettes.
    Mais ses mains restent vides.
    " Hâte-toi, dit le vieillard,
    Que je puisse me mettre à l'ouvrage.
    Si tu m'apportes une pleine poignée de gouttes de rosée,
    Je t'en ferai un diadème plus beau que celui que porte la reine des cieux.
    - Je ne peux pas, bon vieillard, recueillir les gouttes de rosée.
    Dès que j'y porte la main, elles disparaissent, gémit la princesse. "
    Le sourire du vieillard s'efface de son visage et il reprend, d'un ton sévère :
    " Retourne au palais et dis à ton père
    De te faire couper la tête en même temps que celle des joailliers.
    Tu n'as pas réussi à accomplir
    Ce que tu exigeais des autres, sous peine de mort. "
    La princesse se met à rougir
    Et le vieillard se confond avec les rayons du soleil.
    " Je ne veux plus de diadème de rosée ! s'écrie la princesse.
    J'étais une malheureuse sotte ! "
    Alors le vieillard se reprend à sourire.
    Il caresse les cheveux de la jeune fille et disparaît pour de bon.

    Et l'intraitable princesse ?
    Elle n'est plus orgueilleuse.
    Sa vanité s'est dissipée avec la rosée du matin.


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  • et oui me revoilà c'est chouette non!!! avec mon amie la chouette pour vous souhaiter un chouette mercredi...

    Cet oiseau qui nous semble étrange, scrute la nuit avec des yeux perçants mais beaucoup plus petits que ce que l’on croit, car en réalité ce sont les auréoles autours des yeux qui donnent cette impression de grands yeux. Ils ont frappé l’imaginaire et engendré des croyances qui ont trop souvent été très néfastes à cet oiseau pourtant si inoffensif.

    La symbolique de la chouette est complexe et elle a variée au cours des âges et des pays.

     

    En Grèce antique, la chouette chevêche est le symbole de la déesse Athéna, la déesse de l’intelligence, de la prudence, de la sensibilité artistique. Cette influence s’est prolongée jusqu’à nos jours et la chouette apparaît sur la monnaie de un euro comme symbole de la ville d’Athènes.

    A Rome, la chouette impressionne, oiseau de nuit mystérieux qui se cache pour attaquer ses proies, qui lance son cri strident dans l’obscurité, et la voir est un présage néfaste. On dit même qu’elle sucerait le sang des enfants la nuit !

     

    Au Japon les chouettes ont une double symbolique selon l’espèce : Les chouettes effraies avec leur tunique blanche qui surgit dans le nuit sont démoniaques tandis que les chouettes hulottes ou chats-huants, familières des habitations seraient les envoyées des Dieux.

     

    Le Moyen Âge obscurantiste surtout dans les campagnes reculées a peur de cet animal rusé, trompeur, aux yeux perçants voyant clair dans l’obscurité, qui vole sans bruit et profite de la nuit pour chasser lorsque ses proies sont fragilisées par l’obscurité. On l’associe au démon, on en a peur.

     

    A cette époque où la croyance aux fantômes est vive, la chouette, notamment la chouette effraie ou Dame Blanche, est associée aux fantômes et à la sorcellerie. On croit qu’elle possède un pouvoir démoniaque et accompagne les sorcières. Dans les campagnes, il n’est pas rare à cette époque de voir une chouette clouée à la porte d’une grange pour conjurer le mauvais sort et, de nos jours, quand on représente une voyante, ne place-t-on pas souvent à côté d’elle une chouette dont les yeux perçants symbolisent le mystère, la perspicacité, l’intelligence. La chouette trop souvent dénigrée est pourtant un animal remarquable notamment par ses qualités de chasseur et elle rend service à l’homme en particulier dans les campagnes en élimant des nuisibles comme souris, rats, campagnols … protégeant ainsi les récoltes.

     

    La chouette, oiseau étrange et utile trop souvent dénigré, est un symbole remarquable de l’adaptation à une vie de chasseur nocturne.

     

    La légende Kurde du hibou ( pepûk )..

     

     

    Il était une fois une sœur et un frère, qui à chaque printemps, allaient dans de lointaines forêts pour y cueillir des légumes rares. Ils étaient pauvres, c’était le seul moyen pour eux de se nourrir. Une fois arrivés dans la forêt, la sœur se chargeait de découvrir ses légumes, gros comme des endives. Le frère, quant à lui, les arrachait de la terre et les mettait dans son sac. Toute une demi-journée s’écoula avant qu’enfin, la sœur en vit un. Elle appela son frère, toute enthousiaste et celui-ci mis dans son sac le tout premier légume. Quelques minutes plus tard, elle en trouva encore un. A la tombée de la nuit, la sœur avait découvert d’innombrables légumes. Enfin, ils allaient pouvoir nourrir leur famille. A l’instant où le frère dit à sa sœur qu’il était l’heure de rentrer, il se rendis compte que le sac censé comporter tout les légumes avait un trou énorme sur le bas. Comment était-ce possible ? Il avait pourtant bien senti que le sac était trop léger. Ils n’avaient donc plus rien. Tous deux en colère commencèrent à se disputer. L’un reprocha à l’autre sa bêtise. Le frère cria, cria et cria sur sa pauvre sœur. Il jetait la faute sur elle, alors à bout de nerfs elle prit l’ustensile qui lui servait à déraciner les légumes et tua son frère avec. Elle lui arracha un œil, puis le nez, puis lui pris sa vie. Son frère languissait devant elle. Elle repris alors conscience et vit ce qu’elle venait de faire. Alors, elle l’enterra et implora Dieu. Elle leva les yeux au ciel, s’agenouilla auprès du corps de son frère et dit :
    « Je t’en supplie, pardonne-moi. Comment vais-je rentrer à la maison Ô mon Dieu ? Comment vais-je le dire à mes parents ? Comment ?! S’il te plaît, pardonne-moi, je t’en supplie pardonne moi. »
    Elle continua : « Dieu, Grand Dieu, fais de moi un hibou, pour que je puisse voler et m’enfuir. »
    Tout à coup, la jeune fille devint un hibou. Quiconque implore Dieu, voit ses vœux s’exaucer. N’étant plus humaine, le hululement du hibou, donc celui de la sœur, le « ou-hou » signifie en fait « Pepûk kekûk, kê ku$t ? Min ku$t ! » ( Pepûk, Mon frère, qui l’as tué ? Je l’ai tué ! )...


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    Chouette, c'est lundi, et je vous souhaite une bonne journée bien chouette...

     

     

    bisous et bonne visite...

     

     

    Légende Bourguignonne sur la chouette…

     

    Il était une fois...au début du 13ème siècle, un architecte qui avait été chargé par les édiles de la ville de Dijon, de construire une église dédiée à Notre-Dame.

    Un soir, au bord du long chemin qu'il devait parcourir pour arriver à la ville, il aperçut une petite boule grise. Il s'arrêta et la prit dans ses mains. Cette chose était douce, chaude, vivante ! C'était une chouette.

    De ses grand yeux elle le regardait avec inquiétude. Il constata qu'elle avait une patte cassée.

    L'homme la caressa, lui mit une attelle pour fixer sa patte, et la mit dans la grande poche de son manteau. Il lui était impensable de l'abandonner à son triste sort, dans cette froide nuit, exposée à tous les dangers.

    Il se rendit à la réunion de chantier et, dès celle-ci terminée, il s'enferma dans la cabane construite pour lui sur les lieux mêmes de l'église en construction. Il posa la chouette sur son bureau, près de lui, et comme chaque soir, il travailla tard dans la nuit à ses plans et ses comptes.

    Il en fut ainsi chaque nuit. Lorsque la patte de la chouette fut guérie, elle prit l'habitude de se poser sur son épaule, se tordant le cou pour mieux le voir travailler.
    Elle réalisa vite, qu'il avait des problèmes.

    C'est que les autorités de la ville avaient des exigences ! Outre le peu de place dont il disposait pour construire au centre de la ville, on lui avait demandé d'orner la façade de l'église de gargouilles, représentant les vices spécifiques des habitants de la ville, afin qu'ils s'en corrigent. Il devait aussi pour les décors s'inspirer de la faune locale.

     

     

     

     

     

     



    N'habitant pas la ville, l'architecte n'en connaissait rien, et aurait donc du parcourir les rues pour étudier les habitants et leurs défauts; parcourir les espaces verts pour y découvrir les plantes locales.

     



    Mais il n'avait pas le temps. Ses journées étaient occupées à répartir le travail, le surveiller, s'occuper des matériaux, résoudre tous les problèmes qui survenaient... Et il empiétait sur ses nuits pour revoir les plans, la comptabilité, les commandes.
    La chouette réalisa que lui tenir compagnie la nuit, en bon oiseau nocturne, ne suffisait plus.

     



    Il lui avait sauvé la vie, elle devait l'aider !

     



    Dès lors chaque jour, au lieu de dormir toute la journée, comme tous les oiseaux de son espèce, elle se mit à sillonner la ville, allant de cour en cour, de fenêtre en fenêtre, épiant les gens. Le soir venu, elle rejoignait l'architecte à sa table de travail, lui désignant par des coups de bec les vices des habitants. Lorsque ce travail en ville fut terminé, elle commença de longues expéditions de jardin en jardin, de pré en pré, lui rapportant des morceaux de plantes dont il s'inspirait pour sa construction.

     



    Mais la pauvre bête ne dormait plus jamais. Plus la construction progressait, plus elle perdait ses forces.

     



    Enfin les travaux se terminèrent. L'église Notre-Dame était magnifique, conforme à ce qui avait été demandé à l'architecte, grâce à l'aide et au courage de la petite chouette.

     



    Une grande messe fut dite pour la consécration de la nouvelle église. L'architecte, modeste, se tenait au dernier rang, la petite chouette blottie dans sa veste.
    Dès la fin de l'office, il sortit et voulu comme d'habitude mette la chouette sur son épaule, mais la petite boule de plumes ne bougeait plus. Elle était morte ! morte d'épuisement.

     



    L'homme la mit dans une boîte en bois, descella une pierre dans le pilier nord de l'église, y posa le petit cercueil, referma le tombeau.

     



    Il prit ses outils et, malgré ses larmes, se mit à sculpter la pierre. Il tailla et polit une reproduction de la petite chouette.

     



    Alors seulement, il quitta la ville, bien seul.

     

     

     

     

     


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  • un Lundi D'amour...

    Parlons d'amour en ce début de semaine... de l'amour et de ses couples légendaires... 

      

    en vous souhaitant une belle semaine... pleine d'amour...

      

    bisous de Véro...

     L’histoire de Tristan et Iseult est l’une des plus belles légendes celtiques. Elle a inspiré quantités de poètes et romanciers depuis l’an mille. Chevalier accompli, Tristan est chargé par Marc, roi de Cornouailles, d’aller lui chercher sa fiancée, Yseult la Blonde, par-delà les mers. Sur le chemin du retour, les jeunes gens boivent par erreur un philtre d’amour que la mère d’Yseult avait préparé pour la nuit de noces. Le reste de leur vie va se passer à lutter contre leur amour-passion, à supporter d’inlassables tourments de conscience vis-à-vis du roi Marc ainsi que toute la souffrance de leur renoncement. Seule la mort peut finalement les réunir.

     

     (Tristan et Yseut, un couple mythique

    Tristan et Yseut sous l'emprise du philtre d'amour - intellego

    Dans la littérature médiévale, l'histoire de l'amour impossible entre Tristan et Yseut est aussi célèbre que la légende du roi Arthur.

    La légende de Tristan et Yseut est de première importance dans la littérature médiévale, inspirant lais, romans et récits de toutes sortes. Aujourd'hui, seules quelques versions nous sont parvenues, nous permettant de reconstituer le récit poignant de deux amants obligés de vivre dans la séparation…

     

     Le mythe…  

     Tristan est le neveu du roi Marc, qui règne sur la Cornouailles. Il parvient à vaincre le Morholt, le frère de la reine d'Irlande, après un combat épique dont il ressort blessé à mort. Désespéré, il quitte la Cornouailles sur une barque et se laisse porter au gré du vent pour trouver la guérison dans un pays lointain et inconnu. C'est en Irlande qu'il arrive. Sous une fausse identité et grâce à ses talents de harpiste, il parvient à se faire admettre dans l'entourage de la reine, qui le soigne avec l'aide de sa fille, la blonde Yseut.

     

     

    Guéri, Tristan reprend la route de Cornouailles. A son retour, le roi Marc décide d'en faire son héritier : il n'est pas marié et n'a pas d'enfants. Ses conseillers, en particulier des barons malhonnêtes, parviennent à convaincre le roi de se chercher une épouse pour éviter que Tristan ne devienne leur seigneur. Marc accepte à contrecœur. A ce moment, un oiseau pénètre dans la salle du conseil et dépose un cheveu blond sur l'épaule du roi. Il jure de n'épouser que la femme qui possède un cheveu aussi magnifique. Pour lutter contre les médisances des barons, Tristan se porte volontaire pour se mettre en quête de la femme en question. 

    Il reprend alors la route de l'Irlande. Sur place, le roi a promis de donner la main de sa fille à celui qui vaincrait un dragon. Tristan parvient à le tuer, lui coupe la langue et la glisse dans sa chausse avant de s'évanouir. On le retrouve, la reine d'Irlande le reconnaît et, à nouveau, le soigne de ses blessures. Mais ce faisant, elle remarque que l'épée de Tristan est la même que celle du meurtrier de son frère. Pourtant, puisqu'il a vaincu le dragon, le chevalier parvient à obtenir la main de la princesse Yseut au nom du roi Marc. En cadeau de mariage, la reine d'Irlande offre à sa fille un philtre d'amour qu'elle et le roi devront boire le soir de leur nuit de noces. Ils tomberont alors fous amoureux pendant trois ans et deviendront inséparables. 

     

    Tristan tient compagnie à Yseut sur le chemin du retour, mais la princesse ne supporte pas sa présence parce qu'il est le meurtrier de son oncle. Un jour de grande chaleur, Tristan et Yseut boivent par mégarde le philtre et tombent aussitôt éperdument amoureux. Pourtant, par fidélité au roi Marc, Tristan lui livrera bien Yseut et ils se marieront . S'ensuivent des rendez-vous secrets entre les deux amants en cachette de Marc, mais les barons et le conseiller du roi, le nain Frocin, finissent par découvrir la vérité et les dénoncer. Tristan et Yseut doivent être livrés au bûcher mais parviennent à s'échapper et vivent ensemble dans la forêt jusqu'à ce que l'effet du philtre prenne fin...

     Pourtant, lorsqu'il le fait, les deux jeunes gens sont toujours amoureux. Ils décident de se séparer pour vivre une vie meilleure et plus morale. Yseut est rendue au roi Marc, Tristan s'exile et après maintes aventures, prend pour femme Yseut aux Mains Blanches. Pourtant, les deux amants ne cessent de penser l'un à l'autre et échouent à vivre avec leurs conjoints respectifs. Ils continuent de chercher à se voir sans pouvoir se retrouver. Tristan rend plusieurs fois visite à Yseut en cachette, mais jamais pour longtemps...

     Tristan finit par être à nouveau gravement blessé par un ennemi. Il fait appel à Yseut car il est sûr qu'elle seule peut la sauver. Mais la reine n'arrive pas à temps et il expire quelques moments seulement avant son arrivée. Yseut meurt de douleur en voyant son amant mort. Les deux corps sont ramenés au roi Marc qui leur pardonne et décide de les enterrer ensemble.)…

    Couples Mythiques...

    Roméo et Juliette...

     

     drame éternel : celui de Roméo et Juliette. D’abord présentée dans plusieurs récits italiens, leur histoire est magnifiée par Shakespeare qui en fait un amour parfait, contrarié par les hommes et scellé par la mort. Ils sont les amoureux “ hors du monde ” qui ne peuvent plus en comprendre les contraintes et dont la passion sublime les faiblesses, efface le mal.

      

    Roméo Montaigu et Juliette Capulet s’aiment d’unamourpur. Malheureusement, leurs deux familles véronaises se vouent une haine aussi parfaite et immortelle quela passion qu’ils éprouvent l’un pour l’autre. Dèslelendemaindeleur rencontre à un bal masqué, ils demandent à Frère Laurentdeles marier secrètement, et l’ecclésiastique accepte.
    Mais
    lecousindeJuliette, Tybalt, provoque Roméo en duel. Celui-ci refuse, et se fait remplacer par son ami Mercutio, qui payeralaconfrontationdesa vie. Roméo jurede levenger, et après avoir tué Tybalt, se voit bannide la ville.LepèredeJuliette se résout alors à marier safille au comteParis. Juliette cherche refuge auprèsdeFrère Laurent, qui lui remet une potion lui permettantdefeindrelamort pendant quarante heures. Après avoir fait promettre à l’homme d’églisedeprévenir Roméodusubterfuge, Juliette avalele  breuvage.
    Hélas, Roméo ne reçoit pas
    lanouvelle à temps, et foude douleur, se rend au tombeaudesa bien-aimée pour s’y donnerlamort. Il y trouveParisqu’il tue au terme d’un duel, avant d’avaler lui-même un poison quiletue dans l’instant. Juliette se réveille alors et constatantlamortde sonjeune époux, saisitla daguedecelui-ci etle rejoint dans l’autre monde. 

     

    Héloïse et Abélard...

     

      

    Abélard est connu auprès du grand public, non pour ses écrits de logique et de théologie, mais pour sa liaison tragique avec Héloïse, qui fut une de ses élèves. À cette époque la jeune Héloïse se faisait remarquer par son esprit, ses connaissances et sa beauté. Dans la perspective de diriger les études d'Héloïse, Abélard fut en pension chez le chanoine Fulbert, oncle d'Héloïse, et bientôt leur relation ne fut plus un mystère.
    Abélard expédie Héloïse dans sa famille en Bretagne. Elle y met au monde un fils qu'elle nomme Astrolabe

    Ils se marieront en secret parla suite, sur l'insistancedeFulbert. Héloïse y était opposée. Abélard lui, craignait queladivulgationde son mariage ne nuise à sa carrière universitaire. Ils veulent donc garderle mariage secret. Maislechanoine Fulbert révèle le mariage au grand jour. Abélard ayant placé Héloïse au couvent d'Argenteuil,lechanoine crie àlarépudiation. Horsdelui, il ordonne à des hommesdemain d'aller mutiler Abélard. Celui-ci est émasculé:le scandale est énorme car c'est une punition réservée aux adultères. S'agissant d'une vengeance privée, commise au sein même   duchapitredeNotre-Dame et surle plus illustre clercdeson temps, elle consterne toutle  royaume.
    Les deux malfrats sont punisde  la loidu talion – on leur creva les yeux, en prime –, et Fulbert est suspendu. Héloïse reste au couvent où elle prendle voile, non sans continuer d'entretenir une correspondance avec son mari, correspondance publiée vers 1130 sousletitredeLettres d'Abélard et d'Héloïse.
    Par
    lasuite, elle sut maintenir son indépendance d'une façon rare mais soutint toujours, malgré les soucis, Abélard.
    Le 16 juin1817, ses restes et ceux d'Héloïse sont transférés au cimetière
    du Père-Lachaise. 

     

     

    Philémon et Baucis, issus de la mythologie grecque et latine, ils forment le couple idéal, celui qui a vécu de l’adolescence à la vieillesse sans la moindre discorde. Ils hébergent un soir deux inconnus - en fait Jupiter et Mercure, qui n’ont pu trouver refuge ailleurs. Touchés par l’hospitalité généreuse de ces deux vieillards, les dieux transforment leur masure en palais et disent qu’ils peuvent aussi exaucer leur vœu le plus cher. Philémon et Baucis affirment alors qu’ils ne veulent rien d’autre que vieillir ensemble et mourir au même moment, pour ne jamais rester l’un sans l’autre. Ils seront transformés en arbre à la fin de leur vie, qui demeure le symbole de l’amour conjugal.

     

     Croyez-le, le véritable amour est éternel, infini, toujours semblable à lui-même ; il est égal et pur, sans démonstrations de violences... il se voit en cheveux blancs, toujours jeune de coeur...

    Honoré de Balzac...


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    Coucou, c'est le pied aujourd'hui il fait beau en bretagne, et avec mes sabots on vous souhaite une belle journée...

     

    En ce temps là vivait une petite fille prénommée marie. C’était la plus douce et la plus gentille des fillettes. Elle vivait avec ses parents dans une humble maisonnette à l’orée de la forêt, et avait un long, très long chemin à parcourir, pour se rendre à l’école.

    Or ses parents étaient très pauvres, si pauvres qu’il arrivait parfois à l’enfant de marcher pieds nus. Mais l’hiver était là, couvrant les chemins de glace coupante, et Marie ne pouvait plus aller à l’école. En grand secret son père choisit une belle bille de bois blond, et la nuit il creusa, polit le hêtre et obtint une ravissante paire de petits sabots. Enfin, pour amuser la petite Marie, il sculpta et peignit une marguerite bleue sur le sabot de droite, une marguerite rouge sur le sabot de gauche.

    - clip, clap, chantaient les sabots sur le sentier, clap, clip, sur le sol gelé. Une fleur rouge, une fleur bleue sur le chemin des écoliers…

    La légende des sabots de Bethmale

    Au IXe siècle, les Maures occupèrent le Midi de la France et les Pyrénées.
    Le fils du chef Maure Boabdil s’éprit de la plus jolie fille de la vallée de Bethmale, Esclarlys (teint de lys sur fond de lumière).
    La belle était déjà fiancée à un jeune pâtre chasseur et résistant, d’Ysard Darnert, réfugié dans la montagne.
    Trompé avec un ennemi !
    Le jeune homme organisa sa vengeance.
    Il déracina deux noyers dont la base formait un angle droit avec les racines.
    A la hache et au couteau, Darnert se fabriqua des sabots en forme de croissant de lune, terminés par une longue pointe, très effilée.
    Darnert élimina le couple adultère au cours d’un rude combat duquel lui et ses pâtres sortirent vainqueurs.

    Défilant dans le village, les fameux sabots aux pieds, Darnert offrit sa vengeance aux yeux de tous : accroché au sabot de gauche, le cœur de la jeune femme infidèle, à droite, celui du Maure…

    De nos jours, le fiancé offre à sa tendre fiancée une paire de sabots à longues pointes, habillée de cuir et décorée d’un cœur de clous dorés, en gage d’amour.
    A la longueur des pointes des sabots, la fiancée évalue la profondeur des sentiments de son prétendant.
    Le soir de Noël, elle recevra aussi une quenouille rouge et un fuseau.
    Le jeune amoureux se verra offrir un tricot de laine brodé de velours et une bourse empanachée de rubans, de paillettes ou de jais.
    La légende des sabots de Bethmale continue, moins cruelle et belliqueuse qu’autrefois…

    Ce sabot est unique au monde, il se fabrique seulement au coeur des Pyrénées, dans l'Ariège, dans la vallée de Bethmale.

    La légende du sabot de venus…

    Dans le petit vallon du Laus qui domine l'Avance apparut un matin d'été à la petite bergère Benoîte une belle dame toute illuminée de lumière, la tête ceinte d'églantines des Alpes, les pieds chaussés de pantoufles d'or. La Vierge Marie exprima ce jour-là à Benoîte sa volonté de voir s'ériger en ce lieu un temple pour y célébrer son culte puis disparut dans un nuage rose et remonta au ciel. Mais pendant son ascension, une pantoufle s'échappa du pied de la Vierge et tomba dans le bois de Puy-Cervier en traçant dans l'espace une auréole lumineuse.
    Revenue de son émotion, Benoîte, le lendemain, dirigea ses moutons vers cette montagne pour y chercher la chaussure de la Belle Dame. Elle ne la découvrit pas, mais en cet endroit avait poussée dans la nuit des touffes d'une plante inconnue dont la fleur révélait la forme d'un sabot doré.


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  • Nostalgie Automnale... bises de Véro et bonne journée...

    c'est encore sous une journée très automnale, que je viens aujourd'hui vous offrir ces petits poèmes simples, et nostalgiques de notre enfance, en vous souhaitant une belle journée...

    bises de Véro...

     

    L’Automne joli…

     

    Roule marron luisant.

    Valse la feuille mordorée.

    Saute la noisette blonde.

    Tombe la grappe de raisin mûri.

    Dans la hotte du vendangeur.

    Bondissent les champignons ventrus

    Dans les fougères rousses.

    Rougit la pomme après sa branche.

    Flambe la forêt

    Dans l’or de cet automne joli.

    Pendant que Sylvie et Romy

    Chantent joyeusement sur le sentier

    Elles se dirigent vers le bois

    Dans l’or de cet automne joli…

    Les pommes…

     

    Trois petites pommes dans un pommier,

    Au gré du vent se balançaient.

    Voici octobre disait l’une d’elle,

    Qui peint de bleu toutes les prunelles.

    Allons mes sœurs mûrissons vite,

    Le vent fraîchit, le soleil nous quitte.

    Trois petites pommes, un frais matin,

    Dans un panier de beau rotin,

    Quittèrent leur arbre à tout jamais,

    Et furent placées sur un buffet.

    Leurs bonnes joues rouges vernissées,

    Furent tout d’abord fort admirées.

    Mais au dessert flanquées de noix,

    Elles furent croquées comme mets de choix!…

    Les noisettes…

     

    Balancées par le vent d’octobre, trois noisettes se lamentaient.

    -voyez, admirez le vent tendre qui protège nos coquilles encore fragiles. Ignorez-vous combien nous sommes élégantes dans nos robes festonnées? Et nous restons là, tristement attachées à ce branchage stupide qui nous tient prisonnières.

    Pour tant un jour le vent fraîchit et une bourrasque plus forte précipita à terre les trois noisettes enfin libérées. En quelques heures, la parure verte et fragile qui les enrobait, roussit et se recroquevilla,

    Dévoilant leur coquille dorée à souhait. Déjà elles se réjouissaient, contemplant avidement le chemin tapissé de feuilles mortes, lorsqu’un cri de joie retentit.

    -Maman les premières noisettes!

    Une petite main les saisit et en les retournant les dépouilla de leur parure flétrie. Le soir même à la veillée, comme elles l’avaient désiré, nos trois noisettes furent admirées. Mais juste avant d’être croquées…

    Adieu bel été…

     

    Octobre tout roux a ramené

    Les colchiques mauves dans les prés

    Dans les forêts les champignons

    Poussent sous la mousse et sentent bon

    Jolies giroles, et cèpes ventrus

    Ce soir vous serrez à mon menu

    Quelques châtaignes déjà tombées

    Dans la poêle noire seront grillées

    Les premiers feux de cheminée

    Disons adieu au bel été!...

    Les champignons…

     

    Dessous les feuilles jaunies

    Qui recouvrent la prairie

    Se cachent les champignons :

    Redoublez d’attention

    Car sous ces belles couleurs

    Se cachent de noirs poisons

    Il faut être connaisseur

    Pour reconnaître les bons…

    Le vieux pommier…

     

    Dans un champ, il y a de beaux pommiers avec des fruits rouges et dorées. Un pommier est vieux et tordu, il va mourir. Il est triste les oiseaux ne viennent plus le voir. Un matin d’octobre un rouge-gorge se pose sur ses branches. Il est fatigué. Il mange une pomme et dit à l’arbre qu’il a des fruits délicieux. Le pommier pleure de joie et ses larmes font une carapace dorée sur son tronc.

    Le soleil vient voir se joli miroir. Il réchauffe le tronc. Une sève nouvelle se met à couler en lui. Ses forces lui reviennent. Les pommes grossissent. Elles sont superbes, toutes rouges. Le rouge-gorge est heureux. Il chante à gosier déployé. Il habite désormais dans le pommier. Sa famille est venue le rejoindre.

    C’est plus bel automne du vieux pommier…

     


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