• La beauté des Femmes... Bon Jeudi...

     

     

     

    La beauté des femmes, on parle jamais assez alors aujourd'hui parlons-en...

    avec les images de Tomislav-Moze... et des poésies de verlaine et Baudelaire...

    en vous souhaitant une belle journée...

    bises de Véro...

     

    Beauté des femmes…

     

    Beauté des femmes, leur faiblesse, et ces mains pâles
    Qui font souvent le bien et peuvent tout le mal.
    Et ces yeux, où plus rien ne reste d'animal
    Que juste assez pour dire : " assez " aux fureurs mâles
    Et toujours, maternelle endormeuse des râles,
    Même quand elle ment, cette voix ! Matinal
    Appel, ou chant bien doux à vêpres, ou frais signal,
    Ou beau sanglot qui va mourir au pli des châles !...

    Hommes durs ! Vie atroce et laide d'ici-bas !
    Ah ! que du moins, loin des baisers et des combats
    Quelque chose demeure un peu sur la montagne,

    Quelque chose du cœur enfantin et subtil,
    Bonté, respect ! Car qu'est-ce qui nous accompagne,
    Et vraiment, quand la mort viendra, que reste-t-il ? …

    Paul Verlaine…

    Hymne à la beauté…

     

    Viens-tu du ciel profond ou sors-tu de l'abîme,

    Ô Beauté ? ton regard infernal et divin,

    Verse confusément le bienfait et le crime,

    Et l'on peut pour cela te comparer au vin.

     

    Tu contiens dans ton œil le couchant et l'aurore;

    Tu répands des parfums comme un soir orageux;

    Tes baisers sont un philtre et ta bouche une amphore

    Qui font le héros lâche et l'enfant courageux.

     

    Sors-tu du gouffre noir ou descends-tu des astres ?

    Le Destin charmé suit tes jupons comme un chien;

    Tu sèmes au hasard la joie et les désastres,

    Et tu gouvernes tout et ne réponds de rien.

     

    Tu marches sur des morts, Beauté, dont tu te moques;

    De tes bijoux l'Horreur n'est pas le moins charmant,

    Et le Meurtre, parmi tes plus chères breloques,

    Sur ton ventre orgueilleux danse amoureusement.

     

    L'éphémère ébloui vole vers toi, chandelle,

    Crépite, flambe et dit : Bénissons ce flambeau !

    L'amoureux pantelant incliné sur sa belle

    A l'air d'un moribond caressant son tombeau.

     

    Que tu viennes du ciel ou de l'enfer, qu'importe,

    Ô Beauté, monstre énorme, effrayant, ingénu!

    Si ton œil, ton souris, ton pied, m'ouvrent la porte

    D'un Infini que j'aime et n'ai jamais connu ?

     

    De Satan ou de Dieu, qu'importe ? Ange ou Sirène,

    Qu'importe, si tu rends, - fée aux yeux de velours,

    Rythme, parfum, lueur, ô mon unique reine ! -

    L'univers moins hideux et les instants moins lourds.

     

    Charles Baudelaire (extrait des Fleurs du Mal)

     


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