• Des Fables de la Chine Antique, Bonne journée...

    Coucou, me revoici, avec d'autres légendes, ou plutôt des fables de la Chine Antique, un autre univers à découvrir,

    en vous souhaitant une belle journée...

    bises de Véro et bonne visite...

    LE PHENIX SCULPTE

    (Extrait de "Fables de la Chine Antique" de Feng Xuefeng)

    L'artisan Kong Shu était en train de sculpter un phénix. Il avait à peine ébauché l'aigrette et les pattes et n'avait pas encore ciselé le plumage. Quelqu'un dit en regardant le travail : "Cela ressemble à un hibou." Et un autre: "Ca rappelle plutôt un pélican."

    Chacun de rire et on s'accorda pour trouver cette sculpture affreuse et l'auteur sans talent.

    Lorsqu'il fut terminé, le phénix avait une surperbe aigrette émeraude qui se dressait, vaporeuse, au-dessus de sa tête. Ses pattes vermillons avaient des reflets éblouissants, ses plumes chatoyantes semblaient faites du brocart que tissent les nuages au coucher du soleil et sa gorge était couleur de feu. Un coup de pouce sur un ressort caché fit s'envoler avec un battement d'ailes l'oiseau mécanique, et trois jours durant, on le vit monter et descendre à travers les nuages.

    Tous ceux qui avaient critiqué Kong Shu ne tarissaient plus d'éloges sur son oeuvre merveilleuse et son talent prodigieux...

    LE COCHON A TETE BLANCHE

    (Extrait de "Fables de la Chine Antique" de Feng Xuefeng)

    Dans le pays du Liaodong, tous les cochons sont noirs. Cependant, un éleveur eut la surprise de voir sa truie mettre bas un cochon à tête blanche. Tous les habitants s'en émerveillèrent et tinrent la chose pour un prodige.

    L'éleveur, encouragé par l'admiration générale, voulut présenter son cochon à la cour impériale. Mais en arrivant dans la région du Hedong, il s'aperçut que là tous les cochons étaient à tête blanche…

    JOUER DE LA MUSIQUE POUR UNE VACHE

    (Extrait de "Fables de la Chine Antique" de Feng Xuefeng)

     

    Un jour, Kong Mingyi, le célèbre musicien, joua un morceau de musique classique devant une vache; celle-ci continua de brouter comme si de rien n'était. "Ce n'est pas qu'elle n'entend pas, c'est que ma musique ne l'intéresse pas" se dit le musicien. Il se mit alors à imiter sur son Sheng le vrombissement des mouches et le meuglement des petits veaux. Aussitôt la vache dressa l'oreille, balança sa queue et s'appprocha du musicien pour écouter jusqu'au bout cette musique qui, cette fois, lui disait quelque chose…

    LES RUSES DU CHASSEUR

    (Extrait de "Fables de la Chine Antique" de Feng Xuefeng)

    Le cerf craint le loup, le loup craint le tigre, et le tigre craint le grand ours, le plus féroce des animaux. Le crâne revouvert de longs poils semblables à une tignasse, marchant debout sur ses pattes de derrière, il est extraordinairement fort et s'attaque même à l'homme.

    Au sud de l'Etat de Chu vivait un chasseur qui, sur sa flûte de bambou, arrivait à imiter toutes sortes de cris d'animaux. Muni d'un arc et d'un petit pot de grès au fond duquel couvaient quelques braises, il se rendait dans la montagne et imitait l'appel du cerf. Croyant retrouver un de leurs frères, des cerfs arrivaient et le chasseur les tuait avec des flèches enflammées.

    Un jour, en l'entendant imiter le cri du cerf, un loup accourut. Le chasseur pris de frayeur lança un rugissement de tigre. Le loup s'enfuit, mais un tigre parut. Terrifié, l'homme imita le grognement du grand ours. Le tigre s'en fut, mais croyant rencontrer un de ses semblables, un ours énorme se présenta. Ne trouvant qu'un homme, il se jeta sur lui, le mit en pièces et le mangea.

    Aujourd'hui encore, ceux qui se servent d'artifices au lieu de compter sur leurs propres forces finissent toujours par s'attirer un destin semblable à celui du chasseur.

     


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