• Dans ma toile d'araignée... Bon Vendredi...

    Coucou, d'autres petites bébêtes méritent bien que l'on parle d'elle, alors voilà aujour'dhui mes amies sont de belles araignées avec de belles histoires...

     

     

     

    bonne journée et bonne visite...

     

     

    bisous de véro...

     

     

     

    La légende de la mouche et l’araignée…

     

    Cela se passa il y a très longtemps, à l'époque où les hommes ne connaissaient pas encore le feu et vivaient dans les ténèbres, mangeaient de la viande crue, et s'enroulaient dans des peaux de bêtes pour se protéger du froid. Une fois quand l'assemblée des seigneurs du palais royal en eut marre du froid et des ténèbres éternelles, le sage souverain promit la haute récompense de mille ducats d'or à celui qui rapporterait du feu des abîmes de l'enfer. La récompense promise allécha bien des gens. Plus d'un seul périt dans le gouffre de l'enfer. Même certains animaux, comme le renard futé, le lynx téméraire et le renne sagace se lancèrent dans l'aventure, mais aucun n'en est encore revenu. Même l'aigle essaya de capturer le feu , mais il se brûla les ailes et fut précipité dans les flammes. Le roi et ses proches attendirent le feu vainement. Alors, un courtisan malin conseilla au roi :
    « Tu devrais, Seigneur, augmenter la récompense. Il faudrait annoncer que celui qui apportera le feu aura le droit de s'asseoir à ta table. Un tel honneur ne peut laisser personne indifférent. » Cette idée ne disait pas grand-chose au roi. Pourquoi devrait-il partager sa table royale ? Puis il modifia tant soit peu son avis et envoya des hérauts colporter dans tout le territoire que celui qui rapporterait le feu, qu'il fût homme ou animal aurait le droit de s'asseoir et de manger à la table royale. De nouveau, quantité d'hommes et d'animaux essayèrent de ramener le feu du gouffre de l'enfer, mais sans succès. L'araignée, sans dire mot à quiconque, se mit à tisser une longue corde. Puis elle attacha grossièrement un des bouts de cette corde au bord du ravin et commença à se laisser glisser dans le gouffre. Personne ne l'avait précédée. Au fond, elle prit une part de feu. A son retour, elle était si fatiguée qu'elle avait du mal à se tenir sur ses jambes. « Je vais faire un petit somme ici. Pourquoi me presserais-je ? Il fait encore nuit... Je porterai le feu au roi demain matin. Il sera content et moi, je serai la plus riche créature qui soit sous le soleil ! » se dit l'araignée avec raison. Elle était si lasse qu'elle dormit toute la nuit et que le soleil ne suffit pas à la réveiller. Or, par hasard ce matin-là, une mouche voletait alentour. Sentant la fumée, elle fut curieuse de savoir d'où elle venait. Un instant après, elle aperçut l'araignée endormie et, entre deux pierres, le feu. Quelle aubaine ! Sans faire de bruit, elle s'empara du feu et s'envola avec lui jusqu'au château royal, droit devant le roi. Ce fut un triomphe ! Tout le monde se réjouit et cria : « Nous possédons le feu ! Nous avons la chaleur ! Honneur au Roi ! Vive celle qui nous a apporté le feu ! » Aussitôt, le roi remit à la mouche un document scellé de trois cachets dans lequel il était dit que la mouche et toute sa descendance pouvaient, jusqu'à la fin des temps, s'installer à la table qu'elles se seraient choisie. Le soir, l'araignée se réveilla enfin. Elle chercha le feu, mais elle ne le trouva pas. Elle apprit ce qui s'était passé. Elle entendit que l'on célébrait la mouche pour avoir rapporté le feu tant désiré du gouffre de l'enfer. Fâchée, elle se glissa jusqu'au roi parmi les courtisans. « Majesté, c'est moi qui ai ramené le feu des abîmes de l'enfer ! » cria l'araignée, furieuse. « Et cette mouche voleuse me l'a dérobé. » « Ne la crois pas, ô Roi ! Chasse cette menteuse ! » bourdonna la mouche avec rage, « Tu as vu, de tes yeux vu, que c'est moi qui ai rapporté le feu et non cette hâbleuse ! » Mais le roi était un homme juste. Il écouta les propos de l'araignée. « J'ai tissé une longue corde et, grâce à elle, je suis descendue dans l'abîme. Elle y pend sûrement encore ... ». Le roi envoya ses serviteurs vérifier si la corde était bien au bord du gouffre. Mais ils ne la trouvèrent pas. Elle avait dû tomber au fond et brûler. Lorsque les serviteurs furent de retour sans la corde, le roi fit confiance à la mouche et chassa la malheureuse araignée. Depuis ce jour, l'araignée déteste les mouches et tous ceux de leur race. Elle se venge en postant dans tous les coins ses filets, dans lesquels la gent importune se laisse emprisonner pour sa perte. Cependant, les mouches profitent toujours du droit de s'installer à la table des gens. Et pour en faire foi, elles possèdent encore le fameux document scellé de trois cachets !...    

     

     

    La légende de l’araignée de noël…  

     

     Il y a très, très longtemps vivait en Allemagne une heureuse famille. C'était la veille de Noël ce jour-là et la mère s'occupait soigneusement de nettoyer la maison et de décorer l'arbre.
    Dans un coin là-haut tout près du plafond, une araignée tissait sa toile quand elle a vu le balai dans les mains de la mère. Elle s'empressa alors de s'enfuir et elle est allée se cacher dans le grenier.

    Lorsque la nuit était tombée et que tout le monde dormait dans le silence de la maison, l'araignée a descendu doucement les escaliers. Et c'est alors qu'elle a vu ce bel arbre de Noël qui brillait de mille couleurs. Elle n'a pas pu résister à la tentation et a voulu grimper par le tronc et tout au long des branches. Elle éprouvait une telle joie qu'elle n'a même pas remarqué que ses toiles se répandaient partout sur les branches de l'arbre.

    Hélas! Quand elle est arrivée au sommet de l'arbre celui-ci était déjà complètement couvert de toiles grises et poudreuses.

    L'araignée était triste et ne savait pas quoi faire lorsqu'un bruit se fit entendre. C'était Saint Nicolas qui arrivait avec des cadeaux pour les enfants de la maison. L'araignée a pris son courage à deux mains et lui a demandé de venir à son secours et l'aider à réparer sa bêtise.

    Saint Nicolas s'est montré un peu préoccupé lorsqu'il a vu l'arbre couvert de toiles, puis il a souri. Il savait déjà comment résoudre cette malheureuse situation tout en sauvegardant le bonheur de l'araignée et sans pour autant laisser la mère voir l'arbre couvert de ces laides toiles grises.

    Il a tout simplement transformé les fils des toiles en des fils d'argent et d'or! Et l'arbre resplendissait comme jamais auparavant!

    Et c'est ainsi que depuis ce jour les gens ont pris l'habitude de décorer l'arbre de Noël avec des guirlandes et autres ornements scintillants et de mettre une araignée porte-bonheur sur ses branches...  

     

      venez dans ma toile y découvrir encore quelques araignées... quelques histoires et symboles, sur ces belles tisseuses de toiles...

     

     

     

    bonne visite et bonne journée...

    bisous de véro....

      

     

    Symboles de l’araignée…

    Globalement, l'araignée, même si elle répugne à certaines ménagères, a bonne réputation, d'autant que la légende lui attribue un grand rôle dans l'histoire sainte. Parce qu'une araignée avai t tissé sa toile à l'entrée de la grotte ou s'étaient réfugiés, pendant la fuite en Égypte, la Vierge et son enfant, leurs poursuivants, croyant l'endroit inhabité, passèrent leur chemin. On notera que d'autres de ses congénères recoururent au même moyen pour sauver, dît-on, le roi David et Mahomet. Selon un récit du Calvados, une araignée tissa sa toile sur les plaies de Jésus pour empêcher les mouches d'approcher. Depuis, elle porte une croix blanche sur le dos : c'est l'araignée portecroix (Aranea diadema), dont les petites pierres qu'elle a dans le corps étaient portées autour du cou pour se protéger de la peste.

     

     

     

     

    Symbole de l'âme
    Chez les peuples altaïques d'Asie centrale et de Sibérie, notamment, l'araignée représente l'âme libérée du corps. Chez les Muisca de Colombie, si elle n'est pas l'âme, c'est elle cependant qui, sur un bateau en toile d'araignée, transporte à travers le fleuve les âmes des morts qui s'en vont aux Enfers.

    Chez les Aztèques, elle devient même le symbole du dieu des Enfers.

    Chez les Montagnards du Sud Vietnam, l'araignée est une forme de l'âme, échappée du corps pendant le sommeil; tuer l'araignée, c'est risquer de provoquer la mort du corps endormi.

     

     

     

    Symbole de création
    Chez des peuples d'Afrique occidentale, Anansé, l'araignée, a préparé la matière des premiers hommes, créé le soleil, la lune, les étoiles. Ensuite, le dieu du ciel, Nyamé, a insufflé la vie en l'homme. L'araignée continue de remplir une fonction d'intercesseur entre la divinité et l'homme; comme un héros civilisateur, elle apporte les céréales et la boue.

    Des mythes de Micronésie (îles Gilbert) présentent Nareau, le Seigneur araignée, comme le premier de tous les êtres, comme un dieu créateur.

    Les Achantis ont fait de l'araignée un dieu primordial: l'homme a été créé par une grande araignée. Une légende malienne la décrit comme le conseiller du dieu suprême, un héros créateur, qui, se déguisant en oiseau, s'envole et crée à l'insu de son maître le soleil, la lune et les étoiles... puis règle le jour et la nuit, et suscite la rosée.

     

     



     

    Dans la mythologie grecque, Arachné voulut se mesurer dans l'art du tissage à Athéna, déesse de la Raison supérieure et maîtresse du tissage. Toutes deux s'installèrent face à face, devant leur métier, et le concours commença. Athéna broda les douze divinités de l'Olympe dans leur majesté et, aux quatre coins de l'ouvrage, évoqua les châtiments encourus par les mortels qui osent les défier. Ne tenant nul compte de cet avertissement, Arachné représenta, elle, les amours des dieux pour des mortelles. Outragée, Athéna frappa la jeune femme de sa navette. Désespérée, Arachné voulu se pendre, mais Athéna l'en empêcha et la métamorphosa en araignée qui ne cessera dès lors de se balancer au bout de son fil. Elle est alors symbole de la déchéance de l'être, de l'ambition démiurgique punie, et donc un avertissement : nul ne peut rivaliser avec les dieux...

     

     

     

     

    Rêvé pour l'hiver

     


    L'hiver, nous irons dans un petit wagon rose
    Avec des coussins bleus.
    Nous serons bien. Un nid de baisers fous repose
    Dans chaque coin moelleux.


    Tu fermeras l'œil, pour ne point voir, par la glace,
    Grimacer les ombres des soirs,
    Ces monstruosités hargneuses, populace
    De démons noirs et de loups noirs.


    Puis tu te sentiras la joue égratignée...
    Un petit baiser, comme une folle araignée,
    Te courra par le cou...


    Et tu me diras: «Cherche!» en inclinant la tête,
    - Et nous prendrons du temps à trouver cette bête
    Qui voyage beaucoup...




    Arthur Rimbaud

     

     

     


     

     

       http://pirouettes.over-blog.com/  

     

        

     
    La Vieille femme et l’araignée.Conte de Jocelyne Marque 

     

    La vieille femme cousait dans la lumière magique qui pénétrait son wigwam. Elle travaillait avec art et précision des vêtements chauds. C’était l’été des indiens et bientôt l’hiver serait là, aussi aigu que les pointes acérées du porc-épic. Elle aimait son travail. Et du plus lointain de ses souvenirs, Bouquet de Perles Etincelantes se voyait s’activant de son mieux, avec toujours le même plaisir, comme sa mère et ses tantes le lui avait appris. Elle s’occupait du bois et de l’eau, en hiver. Elle savait tanner les peaux de bison, en préparer la viande afin de régaler toute la famille. A six ans, elle aidait les femmes dans les travaux de ménage. A dix ans, elle montait à cheval comme le meilleur des guerriers et sillonnait la plaine avec fougue. Puis à quatorze ans, elle est devenue une vraie femme : son père l’a mariée à Feu du Tonnerre et le temps à passé vite, très vite. A présent, elle était une vieille femme mais les années avaient glissé sur elle, sans entamer sa force, ni sa joie de vivre. Quand elle riait des facéties du dernier de se petits-fils, sa bouche révélait l’absence de quelques dents. Mais elle était toujours belle. Sa peau, aussi tannée que la peau du bison, avait la couleur du soleil couchant. La prunelle de ses yeux rayonnait du même éclat juvénile d’autrefois et quand elle marchait, c’était d’un pas majestueux, que le poids des ans n’entravait pas. La tribu aimait à raconter que c’était une sage qui avait la force de l’ours et qui avait reçu la protection du loup blanc, à son berceau. Bouquet de Perles cousait dans le cocon que formait le cercle du wigwam. Et tout en travaillant, elle songeait à son rêve de la nuit dernière … Elle avait rêvé d’un bébé rieur qui gigotait sur une immense fourrure, moelleuse et parfumée, au milieu des herbes jaunes. Ses petits pieds et ses minuscules mains dorées s’agitaient, se balançaient pour suivre les frémissements légers du vent. Il était seul, sans inquiétude. Ses yeux suivaient le vol d’un oiseau puis il éclatait de rire à chaque bruissement de feuilles des blancs bouleaux. L’enfant comprenait le langage des arbres et du monde végétal qui l’entourait. La Terre était sa mère, le Ciel son père. Puis, le paysage s’assombrit en un instant. Une ombre grise recouvrit l’enfant qui cessa de rire. Le vent se fit violent et la neige recouvrit aussitôt plaines et bois. Bouquet de Perles ne voyait plus le bébé à présent mais elle l’entendit crier et ce sont ses pleurs qui l’ont réveillée, tout suffocante. Quel message son rêve voulait-il lui adresser ? La vieille indienne l’ignorait. Bouquet de Perles Étincelantes cousait, respectueuse des traditions ancestrales dans le wigwam à l’odeur d’armoise. Les femmes avaient récemment allumé des feux de bois pour imprégner la couverture qui servait à la fabrication de la tente afin qu’elle garde sa souplesse, après les pluies. Bouquet de Perles songeait. C’est alors qu’elle entendit des lamentations, dans un coin de son logis. La vieille indienne interrompit son ouvrage et demanda :

    - Qui pleure ? …

    - C’est moi, grand-mère, dit une petite voix. La femme leva les yeux et aperçut une minuscule araignée, au creux de sa toile.

    - Pourquoi pleures-tu ? demanda-t-elle avec inquiétude.

    - Je pleure parce que personne ne m’aime. Les hommes ont peur de me voir et disent que je suis inutile, sur cette terre. Chacun a son rôle à tenir, et pas moi ! Bouquet de Perles se leva et regarda attentivement le minuscule et fragile animal. Elle ressentit une immense peine pour la malheureuse. – Je ne sais comment t’aider, ni te consoler. Et tout en lui parlant, la réconfortant par la musique de ses paroles, la vieille indienne laissa son regard se promener sur la toile arachnéenne. L’araignée avait tissé un ouvrage d’une grande perfection ! Beaucoup de squaws auraient aimé pouvoir s’enorgueillir d’un tel chef-d’œuvre. Un vrai bijou que la lumière du soleil faisait étinceler. Elle en admira la finesse et la légèreté aérienne. La grâce du travail était digne des broderies et décorations de toutes les femmes du village rassemblées. C’est alors que Bouquet de Perles se souvint de son rêve de la nuit précédente, aux pleurs du bébé. – Je crois que je peux faire quelque chose pour toi, si le Grand Esprit y consent. Dorénavant, quand tu tisseras ta toile au-dessus de l’endroit où les enfants dorment, les mauvais rêves seront capturés à l’intérieur. Au petit matin, ils seront détruits par le soleil. Seuls les bons rêves peupleront les songes de nos petits. Et comme la vieille indienne était une sage, à partir de ce jour, les araignées eurent leur place sur cette terre, comme tous les animaux. Elles furent les gardiennes du sommeil des enfants attirant leur proie sans aucune pitié pour les livrer au soleil, aux premières lueurs de l’aube. Bouquet de Perles Etincelantes cousait paisiblement dans la chaleur de son wigwam, près du feu. L’été des indiens était terminé à présent. Les grands froids gelaient les lacs qui miroitaient au soleil. Parfois, elle pensait au bébé de son rêve qui ne pleurait plus et jouait avec le vent. Alors elle posait son ouvrage et souriait …

     

     


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :