• Bienvenue en terre indienne et bonne journée...

    terres indiennes, terres de légendes, aujourd'hui encore, je vous emmène dans un autre monde de légendes...

    bonne journée et bonne visite...

    bises de Véro...

    La jeune mère indienne… (texte trouvé sur le net, de Jocelyne Marque)

    Un rêve étrange avait réveillé Douce Fleur, cette nuit. Un de ces rêves que l'on ne peut chasser.Elle s'était éveillée, la gorge serrée, le cœur lourd. Voilà bien des lunes que son désir de bercer un enfant la tourmentait mais il semblait inaccessible, son ventre était comme un fruit desséché.
    Elle s'était vue en songe, désespérée devant une couche vide, inondant de ses larmes sesbeaux vêtements de mariage.Quand elle eut confié ses craintes au shaman, son visage soucieux fut son unique réponse.
    Douce Fleur comprit que jamais elle ne serait mère, jamais elle ne serait une vraie femme ! Poussée par le désespoir et la honte, elle s'enfuit à cheval, le plus loin possible du campement.Elle erra ainsi longtemps, au hasard, sans prêter attention au paysage rougeoyant qu'elle traversait. C'était la saison où les érables se parent de pourpre et flambent, sous un ciel pur. Puis, le corps meurtri par sa longue chevauchée, elle s'arrêta enfin, près d'un lac. Elle attacha son cheval à un arbre et prit la décision de se reposer un peu.
    Quel serait son avenir, à présent ? Elle l'ignorait.

    C'est à cet instant, dans ce lieu de paix, qu'elle se souvint des traditions ancestrales. Autrefois, les femmes partaient quatre soleils et quatre nuits, dans la forêt pour créer des liens avec la nature, avant de donner naissance à leur enfant.Elle se sentit alors plus calme. Elle devait se laisser guider par l'intuition de toutes ces femmes qui l'avaient précédée, mettre ses pas dans les leurs avec confiance. Le Grand Manitou ferait le reste !
    " Allume un feu. Il ne doit pas s'éteindre... " disaient des voix féminines.

    C'est donc ce qu'elle fit,obéissante, avec des branches mortes éparses. Puis une fois que ce fut fait, elle s'assit. La flamme montait très haut dans l'obscurité, rouge, jaune, vaillante.Et comme Douce Fleur lui offrait ses mains, elle parla : " Petite, ne perds pas espoir. Regarde ma force vive, je te la donne. "La flamme s'élança, grimpa en une immense gerbe crépitante, libre, et son chant était un long et interminable cri d'allégresse." Apprivoise le vent... " Douce Fleur laissa alors le vent caresser son visage. Elle ferma les yeux pour mieux l'écouter... Ne sois pas triste, je suis ton ami. Je marcherai à tes côtés, sans jamais te quitter. Je te caresserai si tendrement que tu oublieras tes souffrances. Je te consolerai si bien de mon souffle parfumé de fleurs fraîches que je sécherai tes pleurs.
    Les yeux de la jeune indienne brillaient maintenant d'espoir retrouvé. Elle n'était plus seulement une femme mais était le vent enjôleur, l'arbre pourpre, la flamme jaillissante. Elle était la terre, elle était le ciel. Elle était tout cela et encore plus.Elle était grande et forte. Elle était vivante et portait en elle la mémoire de ses ancêtres. Et comme elle était toute à sa prière avec Mère Nature, elle eut la sensation d'être observée.
    Elle aperçut alors, par delà le feu, le regard d'un loup. Douce Fleur, cependant, n'eut pas peur. " Invite le loup et s'il apparaît, il sera source de richesses et de fertilité... " Le grand Loup Blanc à l'épaisse fourrure la regardait paisiblement. Ses yeux magnifiques rayonnaient de bienveillance, de grands yeux couleur d'ambre clair, piquetés d'étoiles. Ils semblaient si compréhensifs que Douce Fleur sentit une paix extraordinaire l'envahir.

    A présent, elle ne serait plus seule avec ses chagrins !
    Le loup blanc vint s'asseoir près d'elle sans un bruit, tranquille, comme un ami fidèle. Elle sentit son odeur. C'était le parfum familier de son enfance, sucré et coloré, un parfum de lait maternel qui lui rappelait celui du tipi familial tanné et peint par sa mère, autrefois. Douce Fleur s'endormit, les yeux du loup rivés aux siens. Elle rêva de l'amour que lui avait donné
    ses parents et leur tendresse s'unit à celle de Loup Gris, son mari.

    Au matin, quand elle se réveilla, Loup Blanc s'en était allé mais son odeur flottait encore autour d'elle. Douce Fleur savait que ses pensées et son cœur en seraient désormais imprégnés à jamais.Elle se leva et s'étira. Le ciel était lumineux et le lac scintillait derrière les arbres Et comme elle caressait son cheval, elle sentit un frémissement joyeux dans son ventre. Elle comprit alors avec ravissement qu'un enfant s'était niché en secret au plus profond d'elle-même et réclamait son attention.

    C'était le cadeau de Loup Blanc....


  • Commentaires

    1
    Mercredi 7 Novembre 2012 à 17:37

    Ce texte n'est pas une véritable légende amérindienne.


    Je l'ai écrit pour le site Lire & ReCréer :


    http://www.lirecreer.org/biblio/contes/contes_indiens/mere_indienne/index.html


    Merci d'ajouter le nom de l'auteur.


    Jocelyne Marque

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