• La rose des Sables...

            

    C'est avec une petite légende que je vous retrouve aujourd'hui... en vous souhaitant un bon jeudi...

     

     

    bisous bisous les z'amis...

     

     


     

    La légende de la rose des Sables…

     

     

    Au début donc était le désert, et dans le désert étaient les hommes.

    Des hommes semblables au désert, fiers, courageux, au caractère trempé telle la lame des sabres…Des hommes d’honneur et d’amour, des hommes de fer et de miel...
    De tous ces hommes, les plus nobles, les plus intrépides étaient sans conteste les HOMMES DU SEL. Ceux-là partaient pour de longues semaines sur leurs méharis ; leurs caravanes s’étiraient dans le grand désert, par-delà les monts de l’Atlas, jusqu’au désert de sel. C’est là qu’on trouve le sel le plus pur, le plus blanc, le plus recherché. Les « hommes du sel » le détachaient par plaques qu’ils fixaient ensuite aux bâts des chameaux…Puis hommes et bêtes reprenaient la longue marche qui les ramenait vers le monde habité.

    Là, le sel était vendu. Et les nobles les plus titrés, les caïds les plus respectés l’achetaient, ce diamant des dunes dont l’éclat aveugle sous le grand soleil marocain.
    De tous les hommes du sel, le plus fameux était NOUR AL HASAN, Fils de Kassem ben Hillali, chef légendaire de caravan. Nour al Hasan était aimé et respecté de tous. Les pillards le redoutaient et quand il parlait chacun faisait silence. Sa caravane était réputée pour ramener les meilleures récoltes de sel, ce qui avait fait de lui un homme dont le nom était connu et honoré dans tout le Maghreb. Sous leurs voiles, les femmes admiraient en secret Nour al Hasan, car ses yeux d’obsidienne brillaient comme deux gouttes de lumière noire et son sourire faisait apparaître des dents éclatantes, dont la blancheur illuminait sa superbe barbe noire.

    Cette année-là, la récolte de sel avait été exceptionnelle, aussi Nour al Hasan décida-t-il d’aller offrir son meilleur sel à Moulay Rachid, roi de Mikenès et Commandeur des Croyants. Arrivé sous les remparts de la ville, il fit dresser les tentes et allumer les feux. Ensuite, coiffé de son meilleur chèche, drapé d’un manteau de la laine la plus fine et montant son plus beau cheval, il alla demander audience au roi.

    Comme il traversait la place du bazar, il dut se ranger pour laisser passer une litière escortée par la garde royale. Les gardes faisaient sonner de longues trompettes de cuivre et criaient « Faites place à la Perle du Désert ! Faites place à la Princesse FAIROUZ ! » Peu habitué à ce genre d’agitation, le cheval de Nour al Hasan fit mine de se cabrer. Excellent cavalier, celui-ci maîtrisa sans peine sa monture, mais cet arrêt soudain intrigua la princesse qui tira légèrement le rideau de la litière. Elle vit le noble fils des sables…Et Nour al Hasan reçut de plein fouet le regard de la princesse. Sous la mousseline rose du voile, les plus magnifiques yeux turquoise de tout l’Orient lui renvoyaient son image. Celle d’un homme que l’amour venait d’atteindre jusqu’à l’âme. Bouleversé, il tourna bride aussitôt et rejoignit son campement au grand galop…Comme on s’enfuit.

    Le lendemain, il se présenta au palais, se prosterna devant le Roi et offrit à celui-ci son meilleur sel. Enchanté par la brillance et l’extrême finesse de celui-ci, Moulay Rachid retint Nour al Hasan à dîner. Vers la fin du repas, le Roi se leva et déclara solennellement : « Nour al Hasan, je veux te faire honneur. Ton courage me plaît et tu m’as toujours servi fidèlement. Aussi je jure ici par le Prophète –que son Nom soit béni- de t’accorder le joyau le plus précieux que tu pourras trouver dans mon palais. »
    A ces mots, le cœur de Nour al Hasan bondit dans sa poitrine. Retenant à grand-peine son émotion, il s’inclina devant le Roi « Seigneur, dit-il, sois remercié pour ta générosité. Puisque tu le permets, je te demande ici le seul joyau dont la possession comblera mon cœur : une turquoise, la plus belle de ton royaume. »
    Moulay Rachid se récria : « Te moquerais-tu de moi, Nour al Hasan ? La plus belle turquoise même de mon royaume est de peu de valeur à côté des richesses que je possède…Demande-moi des diamants de l’Inde, ou des perles roses de la Perse… » Nour al Hasan insista « Seigneur, je sais qu’immense est ta générosité. La turquoise que j’ose te demander de m’accorder est plus précieuse que tous tes trésors réunis. Je te demande la turquoise la plus belle, la plus éclatante qui soit sous le ciel : je te demande la main de ta fille, la Princesse Fairouz.»

    Un silence glacé tomba sur l’assistance, car Moulay Rachid s’était levé d’un bond, la main sur la poignée de son cimeterre. Mais il se contint et éclata d’un rire formidable qui faisait trembler les pampilles des grands lustres vénitiens, razziés sur quelque galion en Méditerranée. Pourtant, seule la bouche du Roi riait car ses yeux jetaient des éclairs et chacun tremblait de l’entendre. « Rat du désert, fils d’un chacal ! » tonna-t-il enfin « As-tu bien eu l’audace de me demander de te donner ma fille en mariage ? Je vais te faire exécuter sur le champ pour cet outrage ! » Nour al Hasan se vit perdu. Mais l’amour donne tous les courages. Aussi se dressa-t-il fièrement face au Roi.
    « Seigneur, dit-il, n’as-tu pas donné ici ta parole, devant toute ta Cour et –qu’Il soit béni- par le Saint Nom du Prophète ? »

    Moulay Rachid ne pouvait renier son serment. Ravalant la colère qui grondait en lui, il se rassit lentement : « Je te l’ai déjà dit, Nour al Hasan : ton courage me plaît. Tant de bravoure mérite récompense. Soit…Ma fille sera ton épouse. Mais je te sais trop respectueux de nos traditions pour vouloir te soustraire à celle-ci…Tu n’ignores pas qu’un prétendant doit offrir un cadeau dont la valeur égale les mérites de la future épousée ? Bien ! Pour Fairouz, princesse royale et fille du Commandeur des Croyants, tu m’apporteras un cadeau rare et précieux, un cadeau qui n’aura pas son pareil dans le monde…. » Prêt à vendre tous ses biens pour acquérir ce cadeau sans prix, Nour al Hasan demanda « Et quelle est cette chose que tu désires, Seigneur ? »

    « Ecoute-moi…Ecoute-moi bien, Nour al Hasan …Voila : je veux que tu m’apportes UNE FLEUR DU DESERT….Une fleur NEE DU DESERT et QUI NE MEURE PAS PAR LE DESERT. Maintenant, va ! Et ne reparais pas devant mes yeux sans le présent que je t’ai demandé… »

    Nour al Hasan sortit du palais en titubant comme un homme ivre. Il était anéanti par le chagrin. Le roi l’avait cruellement joué. Homme du désert, il savait mieux que personne qu’il était impossible de trouver une telle fleur. Parfois, après une courte –et rare- ondée, quelques végétaux poussaient parmi les dunes. Parfois même ils fleurissaient…Mais quand le soleil passait au zénith, les fleurs mouraient. Nour al Hasan reprit le chemin des caravanes avec au cœur une plaie qui ne se refermerait pas.

     



     



     Les semaines, puis les mois passèrent. Moulay Rachid se félicitait de sa ruse. L’histoire avait fait le tour du Maroc portée par le vent et partout, les pères qui voulaient évincer un prétendant l’envoyaient à la quête de la mythique fleur du désert.

    Depuis ce jour funeste, Nour al Hasan avait changé. Plus jamais il ne se mêlait aux longs palabres autour du feu de camp. Il s’asseyait à l’écart, tourné vers Mikenès, et les yeux perdus sur l’horizon il restait là des heures durant. La nuit ne lui amenait aucun apaisement. Il veillait, suivait au firmament la lente marche des étoiles qui le mènerait vers un autre jour, aussi vide, aussi morne que celui qui venait de finir…La souffrance hurlait en lui plus fort que les chacals qui, dès la nuit tombée, rôdaient en bande autour du campement.
     


    Un soir qu’il songeait comme à l’accoutumée à son impossible amour, il lui sembla entendre une voix faible, presque un souffle et qui appelait à l’aide. « S’il vous plaît, sauvez-moi…. » Nour al Hasan se leva d’un bond « Qui es-tu, toi qui m’appelles à ton secours ? » « Mon nom est Sadok, le Porteur de Vérité, fils du Vent. Je suis un Djinn bienfaisant. Le noir Démon du Mensonge, qui me hait, m’a jeté à terre. Seul, je ne peux reprendre mon vol… » « Mais où es-tu, toi dont j’entends la voix mais que je ne puis voir ? » « Je suis partout et nulle part, dans chaque grain de sable sous tes pieds et autour de toi…S’il te plaît, rends-moi mon essor en éparpillant le sable aux quatre coins de l’horizon. Je reprendrai alors ma place sur les ailes du Vent… »

    Nour al Hasan n’hésita pas. Dénouant son chèche, il le remplit de sable, le fit tournoyer ainsi qu’une fronde et éparpilla le sable comme le Djinn le lui avait demandé. Aussitôt une brise douce et chaude l’environna tandis qu’une voix murmurait à son oreille « Sois remercié pour ta bonté. Dis-moi le nom de mon sauveur afin que je me souvienne à jamais de celui à qui je dois la liberté. « On m’appelle Nour al Hasan, et je suis… » " Chef de caravane, je le sais. Ton nom a été porté par tous les vents du désert…On parle de toi comme d’un homme juste et courageux. Mais on dit aussi que tu portes le poids d’une incommensurable tristesse…Dis-moi ton secret : peut-être pourrais-je t’aider ? »

    Comme l’eau jaillit d’une outre trop pleine, Nour al Hasan sentit déferler sa douleur. Il raconta son histoire au Djinn, sans trop d’espoir cependant. Quand enfin il se tut, Sadok lui dit « Vie pour vie…Aide pour aide…Retiens bien chacune de mes paroles, Nour al Hasan. Demain, lorsque le soleil commencera à descendre sur l’horizon, tu feras baraquer les méharis. Que tes hommes n’allument pas les feux ! Ne montez pas les tentes, mettez-vous à l’abri près des bêtes. Que personne ne lève les yeux sur Ceux qui traverseront les ténèbres ! Malheur à l’imprudent, car se lèveront tous mes frères, les Fils du Vent, et nos voix hurleront dans la nuit…Lorsque le jour se lèvera, va vers la première dune qui aura la forme parfaite d’un croissant. Creuse le sable, glorifie le nom d’Allah et….Souviens-toi de moi ! »


    Le lendemain au crépuscule, Nour al Hasan fit ainsi que le lui avait prescrit Sadok. La nuit tomba d’un coup, noire, épaisse…Le vent se leva avec une violence inaccoutumée, le sable tourbillonna et engloutit le campement. Il sembla aux hommes et aux bêtes que tous les démons de l’enfer étaient libérés. Longue fut la nuit….Enfin vint l’aube et avec elle le silence. Nour al Hasan et ses hommes secouèrent la gangue de sable qui les recouvrait. Les chameaux s’ébrouèrent. Nour al Hasan promena son regard alentour. Là, devant lui une dune formait un croissant parfait, le signe du Prophète. Il courut à elle et se mit à creuser le sable. Bientôt ses doigts rencontrèrent un objet dur, une pierre sans doute. Il allait la rejeter loin de lui lorsqu’il se ravisa : cette pierre n’avait pas le poli habituel des galets du désert. Il la regarda, elle était d’un brun étrange, légèrement rosé. Sur sa paume, elle brillait d’un éclat très doux et ses aspérités enroulées les unes aux autres avaient l’aspect des pétales d’une fleur, une fleur pétrifiée.

    Comme foudroyé, Nour al Hasan tomba à genoux : il regardait, fasciné, la fleur de pierre, la FLEUR NEE DU DESERT… Il se prosterna, adressa au Créateur de toutes choses une prière de reconnaissance et remercia Sadok dans le secret de son cœur.


    Puis il courut au campement, et sans même prendre le temps de harnacher, il sauta sur le dos de son cheval. L’animal, nommé le « Buveur de Vent » à cause de sa vitesse et de son endurance, partit comme une flèche. Les hommes de la caravane, voyant ainsi leur chef disparaître à leurs yeux, le crurent devenu fou. Nour al Hasan traversa le désert, emporté par le galop furieux de sa monture. Les rares témoins de cette folle chevauchée crurent voir passer un de ces djinns malins qui égarent les voyageurs et, se jetant face contre terre, implorèrent la protection d’Allah.

    Le « Buveur de Vent » galopait toujours….

    Enfin parurent les fins minarets de Mikenès. A la porte du palais, les gardes effarés ne purent interdire l’entrée à cette espèce de mendiant qui sauta de cheval, hagard, et se précipita vers la salle du trône. Moulay Rachid recevait ses conseillers…Soudain, un homme se rua au milieu d’eux et se jeta aux pieds du Roi. Ses vêtements étaient couverts de poussière mais ses yeux flamboyaient. Au milieu de sa barbe hirsute, saupoudrée de sable, son sourire éclatait et sa main tendait vers Moulay Rachid une pierre comme celui-ci n’en avait jamais vu…
    Enfin, l’homme parla… « Sois trois fois béni, toi et ta maison, Seigneur. Vois ! Je t’apporte ce présent que tu m’as demandé il y a bien longtemps…Reçois cette fleur du désert, née du désert et qui ne mourra pas par le désert…Reçois, Seigneur, LA ROSE DES SABLES ! »



    Les yeux agrandis par la stupeur, Moulay Rachid regardait la Rose des Sables sans oser y toucher. L’amour véritable avait triomphé de tous les obstacles, même de celui-là qui lui semblait infranchissable. Le Roi resta un long moment immobile et sans voix. Nour al Hasan avait mis un genou en terre et attendait le bon plaisir du Roi…

    Enfin, celui-ci parla : « Relève-toi, Nour al Hasan, ainsi qu’il sied à un Prince du Désert…Car en vérité, Prince tu es sinon par la naissance, du moins par la grandeur de ton âme et celle de ton amour. Je tiendrai ma parole…J’ordonne que dès ce soir soient préparées les noces de ma fille, la Princesse Fairouz et de Nour al Hasan ben Kassem. Et que le Prophète me pardonne d’avoir tenté de me dérober à une promesse faite en son Nom –qu’Il soit béni. »

    Ainsi donc le Prince du Désert épousa la Turquoise, Nour al Hasan épousa Fairouz.

    Allah le Miséricordieux leur accorda de nombreux enfants. Les fils furent aussi nobles et valeureux que leur père, les filles reçurent en partage la beauté et la douceur de leur mère. Lui et sa bien-aimée vécurent très vieux. Le Ciel, dans son infinie bonté, leur accorda la grâce de les rappeler à lui en même temps. On les emporta un soir au-delà des dunes, unis dans la mort comme ils l’avaient été dans la vie.

    Le chant des Fils du Vent les accompagnait et berçait leur grand sommeil.

    A LA FIN RESTA LE DESERT...

      

      


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  • C'est le vent Breton, qui m'a soufflé cet article aujourd'hui...

      

      

    bonne visite et bonne journée...

    bises...

     

     

     

     

    La rose des Vents…

     

    Une rose des vents est une figure indiquant les points cardinaux : Nord, Sud, Est, Ouest. Elles indiquent souvent également des orientations intermédiaires, jusqu’à 32. En fait, les roses initiales n’indiquaient pas quatre directions mais huit vents.  

     

     

     

     

     

     

     

     

      Aujourd’hui, on trouve souvent des roses des vents avec l’indication W à la place de O, pour l’Anglais West. Il en fut de même par le passé, où l’est pouvait être indiqué par la lettre L (pour l’italien levante, levant) et le nord par la lettre T (pour l’italien tramontana, tramontane, ou bien par une Fleur de Lys.  

     

     

     

     

    Les roses des vents du Moyen-âge avaient parfois l’est en haut, pour indiquer que Jérusalem (à l’est du point de vue européen) était supérieure à tout…

     

     

    Histoire…

     

     

     

     

     

    Les marins de l'Antiquité avaient déjà des connaissances astronomiques. Grâce à elle, ils n'étaient plus dépendant de la seule navigation côtière, mais pouvaient s'orienter la nuit grâce à la navigation astronomique. Pour cela il fallait connaître sa direction et une des techniques utilisées sera la rose des vents. Il est connu que les Phéniciens ont été les premiers à faire usage de la rose. Plus tard, elle a été utilisée dans la Grèce antique et améliorée par les marins italiens. La rose repose sur le principe de trouver sa route selon la direction du vent et ensuite de naviguer…

     

     

     

    Au départ les marins grecs ont utilisé les quatre vents correspondant au quatre points cardinaux, mais bien vite ils durent y ajouter les quatre vents intermédiaires : Boreas (nord), Kaikias (nord-est), Apeliotes (est), Euros (sud-est), Notos (sud), Lips (sud-ouest), Zephuros (ouest) et Skiros (nord-ouest). Les Italiens ont appelé ces vents comme suit : Tramontana (nord), Grecale (nord-est), Levante (est), Scirocco (sud-est), Mezzodi ou Ostro (sud), Garbino, plus tard appelé Africo ou Libeccio (sud-ouest), Ponente (ouest) et Maestrale (nord-ouest)…

     

    Au Moyen-âge, la rose des vents italienne sera adoptée par les marins de la Méditerranée. Sur beaucoup de portulans de l'époque apparaîtra une rose des vents avec les initiales italiennes T, G, L, S, O, L, P et M…

     

     

     

     

    D'autres peuples à tradition maritime possèdent également des noms spécifiques pour les directions intermédiaires telles que le nord-est. Ainsi en Breton, les huit directions s'appellent (à partir du nord, dans le sens des aiguilles d'une montre) : norzh (ou : sterenn), biz, reter, gevred, su, mervent, kornaoueg, gwalarn…

     

     

     

     

    Il n'y a pas de norme absolue pour l'élaboration d'une rose des vents et ainsi chaque école de cartographes semble avoir développé sa propre norme. Sur les premières cartes le nord est indiqué par un fer de lance au-dessus de la lettre T (pour Tramontana). Ce symbole est devenu une fleur de lys, à l'époque de Christophe Colomb et a été vu sur les cartes portugaises. Toujours au XIVe siècle, le L (pour Levante) sur le côté est de la rose a été remplacé par une croix de Malte, indiquant Jérusalem, c'est-à-dire l'endroit où le Christ est né…

     

     

     

     


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  • Avant que le mois de Mai se termine, voici encore une petite tradition, de ce joli mois de mai…

      

     

     

    La rosée couvrant l'herbe au matin du 1er mai est paraît -il bénéfique ...
    Autrefois, on disait qu'il fallait marcher dessus pieds nus, pour rester en forme pendant les longs trajets.
    Passée sur le visage ,elle était censée illuminer le teint. les vaches qui l'absorbaient produisaient un lait chargé de mille vertu thérapeutiques ,que l'on disait notamment tonifiant ,et les fermières avaient coutume de passer un chiffon imprégné de rosée sur les pis des vaches ce jour-là pour augmenter leur productivité....
     

     

     

    Comptine…à la rosée du joli mois de Mai

    De bon matin, j'me lèverai
    A la rosée du joli mois de Mai
    De bon matin, j'me lèverai
    A la rosée, à la rosée.
    Dans mon jardin, je m'en irai
    A la rosée du joli mois de Mai
    Dans mon jardin, je m'en irai
    A la rosée, à la rosée.
    Un beau bouquet, je cueillerai
    A la rosée du joli mois de Mai
    Un beau bouquet, je cueillerai
    A la rosée, à la rosée.
    A mon amie, je l'offrirai
    A la rosée du joli mois de Mai
    A mon amie, je l'offrirai
    A la rosée, à la rosée.
    A son corsage, je l'épinglerai
    A la rosée du joli mois de Mai
    A son corsage, je l'épinglerai
    A la rosée, à la rosée.
    Un doux baiser, je lui donnerai
    A la rosée du joli mois de Mai
    Un doux baiser, je lui donnerai
    A la rosée, à la rosée.
    Et puis enfin, je m'en irai
    A la rosée du joli mois de Mai
    Et puis enfin, je m'en irai
    A la rosée, à la rosée...

       

     

     

    La collection ROSEE DE MAI est constituée de 10 eaux de parfum inspirées par la parfumerie traditionnelle grassoise qui connaissait bien l'effet harmonisant des plantes à parfum et les correspondances entre les couleurs et la psyché. L'équilibre subtil entre beauté des matières, harmonie des notes colorées et effet sur le bien-être signait la création d'un véritable ACCORD parfumé...

     

     

     

    Chaque parfum ROSEE DE MAI contient de la Rosée véritable, récoltée lors de la pleine Lune de Mai, ainsi que des hydrolats : Eau de Rose et Eau de Fleurs d'Oranger, réputées pour leurs effets apaisants et harmonisant. Les Rosées de Mai contiennent également des alcoolats végétaux et des élixirs minéraux qui exaltent leurs vibrations colorées.Pour accompagner la "qualité exceptionnelle des parfums et la profonde originalité de leur concept de création" qui nous ont valu le  Prix d'excellence Européenne en 1988

     

       

      

         

     

     à PARIS, nous enrichissons encore nos formules par une dynamisation après mise en flacon et uneexposition aux émetteurs LAKHOVSKY. Fabriqués à GRASSE, capitale mondiale de la parfumerie, les parfums ROSEE DE MAI sont porteurs de la richesse et de la lumière du microclimat grassois, doux et ensoleillé.Riches et profonds, ils restent fluides à porter comme un voile léger. Des notes universelles qui s'adressent à toutes les personnes en quête de beauté, d'harmonie, de force intérieure, de rayonnement et de bien-être...  

              

     

    Bonne journée, à tous et toutes...

    avec plein de bisous parfumés et fleuris...

    des bisous de mai...

     

     


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  • Emotion... (Blog au ralenti)...

    Ma petite créa du WE... pour vous, servez-vous...

     

    bises et bon Week-End... les z'amis...

     

    Histoire de mai…

    L’origine du mot mai n’est pas bien nettement établie. Quelques auteurs soutiennent que chez les Romains ce mois était consacré à la déesse Maïa, fille d’Atlas et mère de Mercure. D’autres savants pensent que ce même mois était consacré aux anciens, aux sénateurs, et que le mot mai dérive du terme latin majores, qui veut dire hommes âgés ; cette dernière explication se trouverait justifiée par le nom du mois suivant, juin, qui paraît avoir été consacré aux jeunes gens, en latin juniores. Ce mois était représenté « sous la figure d’un homme entre deux âges, vêtu d’une robe large, à grandes manches et tenant une corbeille de fleurs. Un paon était à ses pieds ».

     

    Le mois de mai était célébré chez les païens par des cérémonies dont on retrouve des vestiges au Moyen Age. « Le 1er mai, dit l’historien Chéruel, était dans beaucoup de contrées un jour férié. Les paysans étaient dans l’usage de planter un arbre qu’on appelait le mai. Beaucoup de redevances se payaient à cette époque et on les appelait, dans la basse latinité, maiagium. Le 1er mai, le maître des forêts recevait sur la table du roi, au bord de la forêt de Fontainebleau, les redevances, qui consistaient en gâteaux, jambons, vins, etc. »   La coutume de planter un mai dans les villes subsistait encore au XVIIe siècle. La corporation des orfèvres de Paris était dans l’usage de faire un présent, tous les ans, à l’église de Notre-Dame, le premier jour de mai. Ce présent, qui fut d’abord un arbre, puis une oeuvre d’architecture, fut converti au XVIIe siècle en un tableau, qu’on appela le tableau de mai. Ce tableau, dont le sujet était tiré des Actes des Apôtres, restait exposé devant le portail de l’église les premiers jours du mois et, pendant le reste de mai, il était suspendu dans la chapelle de la Vierge.  

     

    C’est en mai que se tenaient sous les Carlovingiens les assemblées politiques. Les Francs avaient coutume de réunir tous les ans en mars leurs guerriers, dans un lieu consacré qu’on appelait Champ de Mars. A l’imitation des Germains, auxquels ils avaient emprunté ces principes d’indépendance politique, les guerriers francs délibéraient sous la présidence de leur chef. La liberté était complète. Si les paroles du chef leur plaisaient, ils y applaudissaient en frappant leurs boucliers de leurs framées ; sinon, ils étouffaient sa voix par leurs murmures.  

     

    Sous Charlemagne, la date de l’assemblée fut reculée jusqu’en mai : les évêques qui, sous Clovis avaient été admis à ces assemblées, prirent bientôt avec les comtes et les seigneurs un rôle prépondérant, et l’élément guerrier s’effaça peu à peu. Ces assemblées générales disparurent après la ruine de l’empire carolingien ; les champs de mai furent remplacés par les états généraux, dont la première convocation eut lieu en 1302, sous Philippe le Bel, et dont la dernière eut lieu en 1789, à la veille de la Révolution.  

     

    Le mois de mai correspond à floréal dans le calendrier républicain ; c’est le mois des fleurs. Les Romains célébraient chaque année, à la fin d’avril et au commencement de mai, la fête de Flore. La déesse des fleurs, adorée en Grèce sous le nom de Chloris, avait des autels à Rome. Tous les ans avaient lieu les Florales, fêtes qui se célébraient durant cinq nuits et qui consistaient en chasses et en représentations mimiques et dramatiques. Les chasses avaient lieu dans un cirque spécial, appelé cirque de Flore, situé hors de la ville, dans une petite vallée formée par le mont Viminal et la colline des Jardins. 

     

     

     

     

     

     

    Flore, dit-on, fut l’épouse de Zéphire, ce qui veut évidemment dire que le vent caresse les fleurs ; on croit que le culte de Flore fut introduit à Rome par le roi sabin Tatius. Pendant quelques années les Florales furent suspendues, mais, en l’an 581 de Rome, les bourgeons ayant beaucoup souffert de l’intempérie de la saison, l’édile Servilius, sur l’ordre du sénat, rétablit la fête.

     

    Flore est représentée sous la figure d’une jeune nymphe couronnée de fleurs et les mains chargées de fleurs. Son mari, Zéphire, fils de l’Aurore, est représenté sous la figure d’un jeune homme ayant des ailes de papillon et une couronne de fleurs. « Il souffle sur la terre avec tant de douceur, et cependant avec tant de puissance, que son souffle rend la vie aux plantes, colore les fleurs et les fruits. » Son nom vient de deux mots grecs zoé, fero, qui veulent dire : je porte la vie.

     

     

     

     

    En France, en 1323, le roi Charles le Bel sanctionna la fondation, à Toulouse, de la célèbre Académie des jeux Floraux, qui s’appelait alors Collège du gaisçavoir. Cette institution, restaurée par Clémence Isaure vers 1490, fut érigée en académie par Louis XIV, en 1694. Tous les ans, le 3 mai, ont lieu des concours de poésie : l’ode la meilleure est récompensée d’une amarante d’or ; la violette d’argent, l’églantine d’argent, le souci d’argent, récompensent la pièce de vers alexandrins, le morceau en prose, l’idylle qui ont été couronnés.

     

    En Grèce, on célébrait tous les ans, le 6 et le 7 du mois de Thargélion, c’est-à-dire au commencement de mai, les Thargélies, fêtes consacrées soit à Apollon et à Diane, soit au Soleil et aux Heures. Ces fêtes étaient assez singulières : « Le premier jour on sacrifiait des victimes humaines ; c’étaient des individus condamnés à mort. Ils étaient conduits au son des flûtes hors de la ville sur le bord de la mer, leur cou était entouré de guirlandes de figues, et ils portaient également des figues dans les mains. Pendant cette marche, on frappait les victimes avec des branches de figuier sauvage. Arrivées au lieu du supplice, on les faisait monter sur un bûcher de bois de figuier auquel on mettait le feu ; enfin on jetait leurs cendres dans la mer et aux quatre vents. » Comme on le voit, il s’agissait d’une cérémonie de purification.

     

     

     

     

    Le 9 mai, on célébrait à Rome les Lémuries, pour apaiser les mânes des morts. On prétend que ces fêtes s’appelaient à l’origine Rémuries et qu’elles avaient été instituées par Romulus pour se délivrer du fantôme de son frère Rémus qu’il avait tué. L’objet principal de toutes les cérémonies de cette fête était d’exorciser les lémures (les âmes des morts), de prévenir leurs apparitions, et d’empêcher qu’ils ne troublassent les vivants... Le sacrificateur, nu-pieds, faisait avec la main, dont les doigts étaient joints au pouce, un signe pour chasser les lémures. Il mettait des fèves noires dans sa bouche et les jetait derrière lui en disant : « Par ces fèves, je me délivre moi et les miens. » Cette conjuration se faisait au bruit d’un charivari de poêles et de vases d’airain.

     

     

    Le 15 mai, avait lieu la fête de Mercure. C’est ce jour-là qu’un temple avait été consacré, dans le grand cirque, au fils de Jupiter et de Maïa. Le dieu qui avait dans ses attributions l’éloquence, le commerce, les voyages et les vols (!) est représenté « avec des ailes aux pieds, aux épaules, à sa coiffure, et à la baguette nommée caducée qu’il tient entre ses mains. » Ces ailes permettent au messager des dieux d’exécuter avec rapidité les ordres de Jupiter. A ses multiples occupations, Mercure Mercure joignait encore la conduite des âmes aux enfers.

     

     

     

     

    Le 3 mai, l’Église catholique célèbre la fête de l’Invention de la Croix. On sait que sainte Hélène, mère de l’empereur Constantin, retrouva la croix de Jésus-Christ enfoncée dans la terre sous le Calvaire, en l’an 328.

     

    Une superstition qui se perpétue dans quelques provinces, fait considérer comme funestes les mariages contractés en mai. On dit noces de mai, noces mortelles. On attribue l’institution des Rogations à saint Mamert, évêque de Vienne, en Dauphiné. Ces prières publiques se font trois jours avant l’Ascension, pour demander à Dieu de conserver les biens de la terre, et d’éloigner les fléaux et les malheurs. Dans le cours de la dernière moitié du Ve siècle, ce prélat exhorta les fidèles de son diocèse à faire des prières, des processions, des œuvres de pénitence, pendant trois jours, afin d’obtenir la cessation des tremblements de terre, des incendies et du ravage des bêtes féroces, dont le peuple était affligé. Dans la suite, on continua ces prières pour se préserver de pareilles calamité, et l’usage s’en introduisit successivement dans les églises des Gaules, de l’Espagne, de l’Italie, etc.

     

     

     

    En mai les jours augmentent de 1h16, la température s’élève d’une manière très sensible, la moyenne s’élevant à 14°2. Cependant certaines journées du mois sont encore froides et les agriculteurs redoutent avec raison l’effet désastreux des gelées tardives. Ces gelées de mai peuvent se produire, soit parce que sous l’influence des vents du nord la température générale de l’air s’abaisse au-dessous de zéro, soit parce que la température du sol s’abaisse par rayonnement au-dessous de zéro, la température de l’air pouvant être d’ailleurs de 3 ou 4° de chaleur. Dans ce dernier cas, on peut parfois éviter l’effet désastreux de la gelée en brûlant, au-dessus du champ qu’on veut préserver, des huiles lourdes qui produisent des nuages artificiels destinés à diminuer le rayonnement du sol.

     

    Ces gelées de mai peuvent arriver à une époque quelconque du mois, mais il a été bien constaté, depuis de longues années, qu’il y a toujours un refroidissement de la température vers les 11, 12 et 13 mai. Cette remarque n’avait pas échappé à l’esprit observateur des agriculteurs, qui donnaient aux saints Mamert, Pancrace et Servais, auxquels sont consacrés ces trois jours de mai, les noms de saints de glace.

     

    On raconte que le grand Frédéric se promenait, le 1er mai 1780, sur les terrasses du palais de Sans-souci. L’air était tiède, le soleil chaud. Le roi s’étonna que les orangers fussent encore renfermés. Il appela son jardinier, et lui ordonna de faire sortir les arbres. « Mais, sire, lui objecta le jardinier, vous ne craignez donc point les trois saints de glace ? » Le roi philosophe se mit à rire et renouvela son ordre. Jusqu’au 10 mai tout alla bien ; mais le jour de saint Mamert, le froid survint ; le lendemain, jour de saint Pancrace, la température baissa davantage, et il gela fortement dans la nuit qui précéda la fête de saint Gervais. Les orangers furent gravement endommagés.

     

     

     

    Le mois de mai est si variable qu’on a dit avec raison qu’il n’est beau que chez les poètes..

     

    C’est un ménage d’enfer.
    L’almanach et le thermomètre
    Ne peuvent d’accord se mettre :
    L’un dit printemps et l’autre hiver.
    ...
    On dirait que le mois de mai
    Est relégué dans quelque idylle,
    Ou que, tel qu’un luxe inutile,
    Cette année on l’a supprimé.

     

     

    En mai, les agriculteurs des différents départements sont loin d’être d’accord entre eux. Les uns désirent que les pluies d’avril prennent fin ; les autres ne les redoutent pas. Ces appréciations différentes tiennent évidemment aux différences de climat. Mais une voix unanime déplore les gelées tardives, qui sont cependant fréquentes durant ce mois :

     

     

    Au mois de mai
    Il faudrait qu’il ne plût jamais.

    (Vaucluse)

     

    Mai pluvieux
    Rend le laboureur joyeux.

    (Hautes-Alpes)

     

     

    Ces deux proverbes sont, on le voit, absolument opposés.

     

    Mars sec, avril humide, chaud mai,
    Temps à souhait.

    (Aube, Nord, Marne)

     

    Gelée d’avril ou de mai
    Misère nous prédit au vrai.(Nièvre)

     

     

    En mai, les travaux de jardinage deviennent très importants : on récolte les petits pois, les artichauts, les fraises, etc. Le 20 mai finit le mois républicain de floréal et commence prairial. La nature présente à cette époque de l’année sa plus grande activité...

     


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    Blog au ralenti...

     

    recette de l'amitié...

    Prends un gros chaudron
    Mets y de la passion
    Une cuillère de compréhension
    Une pincée de soupçons
    Beaucoup de patience
    Un gramme d’indifférence
    Une louche de sincérité
    Trois cuillères pleines de bonne volonté
    Jettes y de la délicatesse
    Parsème de caresse
    Surtout pas de jalousie
    Et proscrit l’envie
    Ajoute de la joie
    Au parfum de ton choix
    Enfin énormément d’amour
    Qui se conserve toujours
    Mélange bien
    Tu ne crains rien
    Car la recette de l’amitié
    Ne fais pas pleurer
    Maintenant c est a toi
    De faire goûter cette joie
    A tous ceux que tu connais
    Pour que le monde connaisse la paix...
      
    Bisous et à bientôt...

     

     


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